Devoir N*1: Rose Caldwell

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BANG !

La surface sur laquelle je me trouve est beaucoup plus inconfortable que l'oreiller plumeux sur lequel je me suis endormie hier soir. L'odeur indescriptible qui flotte dans l'air m'empoisonne le nez.

Je prends quelques secondes à réaliser que je me trouve sur le sol de ma chambre et que les vieilles chaussettes sales de mon frère empestent la pièce au grand complet. Je lève lentement la tête et pose le regard sur Caleb qui dort toujours. Il a l'air d'un ange lorsqu'il dort, mais en vérité c'est un vrai petit monstre qui pue des pieds.

Je me lève difficilement en soupirant. Je n'aurais jamais dû choisir le lit du deuxième étage. Le nombre de fois que je suis tombée de celui-ci ne se compte même plus sur les doigts.

Je me rends à la cuisine en catimini de façon à ne réveiller personne. Je me sers un grand bol de céréales pour combler ma faim puisque je n'ai pas beaucoup mangé hier soir. Je jette un regard par la fenêtre de la cuisine en prenant une énorme bouchée de céréales. Il fait toujours nuit mais le soleil ne va pas tarder à se lever. Je finis mon bol de céréales en quelques bouchées puis cours dans ma chambre enfiler silencieusement ma tenue de travail. Je noue mes longs cheveux bruns en tresses et jette un dernier regard à mon frère qui dort comme un bébé.

Après avoir écrit un petit mot dans lequel je dis que je suis déjà au travail, je sors dehors et referme doucement la porte derrière moi. Je prends une grande inspiration. Ah, l'odeur de l'automne. Tellement mieux que les chaussettes sales de Caleb.

Je m'infiltre dans notre petite ferme, me rends au poulailler et commence à ramasser les œufs comme je le fais à chaque matin.

— Déjà au travail ? lance une voix familière derrière moi.

Je sursaute violemment, faisant tomber mon panier d'œufs sur le sol. Je baisse le regard sur ma récolte qui n'est maintenant qu'une tonne d'écailles ainsi qu'un liquide gluant. Super.

— Bien joué, Rosie.

— Merci, Cami. Merci, je grogne.

Je me tourne pour faire face à ma meilleure amie qui me regarde avec un sourire mesquin.

— Qu'est-ce qui t'amène à travailler aussi tôt ? je demande.

— La Sélection, soupire-t-elle, son sourire s'effaçant de son visage. Tu sais à quel point je n'ai pas envie d'être pigée au sort. Je me fiche bien du prince. J'aime Mia moi.

Je souris faiblement. Cami est follement amoureuse de Mia, une Quatre. C'est la famille de Mia qui est propriétaire de notre ferme. Elles se sont rencontrées il y a de cela deux ans et depuis elles ne se sont jamais quittées.

— Je prendrai ta place si tu es pigée, je dis à la rigolade.

— Je n'ai presque pas dormi la nuit passée. Je n'arrêtais pas de penser à la Sélection et puis Mia... Elle ne s'est pas inscrite pour moi et moi, mes parents m'ont carrément forcée à m'inscrire. Ma famille a besoin de l'argent... Je ne suis qu'une pauvre égoïste.

Les larmes lui montent aux yeux. Cami est disons très émotive. Je l'entoure de mes bras et elle pose sa tête sur mon épaule en reniflant.

— Je ne veux pas être la sélectionnée d'Allens.

— Je sais, je sais.

Une idée de génie surgit soudainement dans ma tête. Je me décolle d'elle avec un petit sourire.

— Viens avec moi. Histoire de te changer les idées, je dis, répondant au point d'interrogation dans son visage.

Quelques minutes plus tard, Cami et moi nous retrouvons assises sur le bord de la falaise qui se situe à une centaine de mètres de la ferme. La vue est tout simplement magnifique.

— Je dois venir ici plus souvent, murmure-t-elle.

La vue que nous avons d'Allens est époustouflante. Nous avons le timing parfait, le soleil se lève. 

Les oiseaux chantent. Il fait frais, mais pas trop froid. On est bien.

***

J'ai passé la journée avec Cami, pour faire différent des autres jours. Nous avons ramassé le peu d'œufs qui restait, nous avons trait les vaches, rasé les moutons et cueilli des fruits.

C'est ce soir le bulletin qui annonce les sélectionnées. Il commence à vingt heures, soit dans quelques minutes. Nous sommes tous les quarte assis collés sur le canapé devant la petite télévision. Je suis nerveuse.

— Arrête de ronger tes ongles, me gronde maman.

J'arrête immédiatement, levant le regard vers elle.

— Tu es nerveuse, n'est-ce pas ?

— Pfff, à peine, je dis sarcastiquement.

À huit heures précises, le bulletin débute. Johnson Marks fait son entrée sur le plateau, un sourire rayonnant sur les lèvres. Il salue le public puis ensuite la famille royale, plus éblouissante que jamais. Je n'ai de yeux que pour le prince Kyle qui est simplement magnifique.


— Votre Altesse, il est temps pour vous d'annoncer les trente-cinq futures prétendantes dans la course du trône, dit Johnson.

Mon cœur commence à battre plus rapidement. Maman qui est assise à côté de moi me prend la main.

Le prince se lève de son trône et se dirige vers les urnes qui contiennent les noms des sélectionnées. Il pige la première enveloppe, un sourire forcé sur ses jolies lèvres.

Nous retenons tous notre souffle.

— Mlle Rose Caldwell, de Allens, caste Sept.

Je manque de m'étouffer avec ma propre salive. C'est bien ma photo qui apparaît à l'écran. Je n'entends pas le reste des sélectionnées, je suis submergée de cris de joie.

— C'est toi ! s'exclame Caleb.

— C'est moi, je murmure.

— Nous avons la prochaine princesse d'Illeá dans notre famille ! s'exclame papa.

— Ma fille chérie, princesse d'Illeá, dit fièrement maman.

— Ne dites pas des choses comme ça... Il faut tout d'abord que le prince s'intéresse à moi, chose qui n'est pas proche d'arriver.

— Il va tomber sous ton charme dès qu'il posera le regard sur toi.

Un cognement à la porte me fait sursauter. Je vais ouvrir pour y trouver Cami, un énorme sourire scotché au visage. Elle habite à trois maisons d'ici, alors elle a dû sortir à la seconde où elle a entendu mon nom.

— Tu es une sélectionnée !

— Je suis une sélectionnée.

Elle saute dans mes bras en riant. Qui l'u cru ? Rose Caldwell, sélectionnée d'Allens.

Le lendemain matin, j'ai l'obligation d'ouvrir la porte à chaque étranger ou voisin qui vient toquer pour me voir. Ça fait bizarre d'avoir autant de gens qui veulent me voir.

Et pourtant, j'ai l'impression que ça ne fait que commencer...

- Ponctualité 5/5
- Qualité du texte (Fluidité...) 10/10
- Dialogue 5/5
- Crédibilité 5/5
- Les mots 5/5
- Orthographe 10/10
- Respect du contexte 5/5

Total 50/50

RPG: La SélectionWhere stories live. Discover now