Lui, Moi, Nous.

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Ci-dessus, la musique avec laquelle j'ai écrit cette partie, qui vous plongera peut-être davantage dans l'univers de l'histoire. Bonne lecture :)
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Confortablement installés dans ce petit café simple et rétro, je savourais chaque seconde passée en sa compagnie.
Louis, que je ne connaissais que depuis quelques temps, était devenu un véritable pilier pour moi.
Mon centre d'attention.
Tout ne se ramenait jamais qu'à lui, comme s'il n'y avait que lui, moi, seulement nous.
Et même si les temps auraient dû sembler difficiles pour cette journée, il semblait gérer la situation et me maintenir heureuse d'une main de maître, comme si c'était ce qu'il avait toujours été destiné à faire.
Mais il fallait bien entrer au cœur du sujet. Alors, finissant son plat, il engagea doucement la conversation.

Louis - Louna écoute, je sais bien ce que tu ressens.
Moi, surprise - Comment ça ?
Louis - Je sais que tu as peur. De devoir t'expliquer, je le vois... Et, je me doute que tu n'aime pas ça, personne n'aime ça de toute manière...

Je restais de marbre.
Son sourire semblait rester collé à ses lèvres, et illuminait son visage, lui donnant l'air d'un ange tombé du ciel.

Louis - Autant en venir au cœur de la chose, sans passer par quatre chemins, tu ne crois pas ?
Moi, approuvant faiblement - Oui. Sans doute...

Je baisse alors la tête, parce que je me sens terriblement fautive et honteuse.
Il me relève doucement par le menton, mais pas de la même façon qu'aurait pu le faire par exemple Lukas, ou n'importe quel gars qui ait pu croiser ma route avant.
Lui est plus délicat, et ses yeux m'envoûtent, littéralement.
Je suis suspendue à la moindre de ses paroles.

Louis - Louna... Je veux tout simplement régler le problème. Tu n'as pas à avoir peur.
Moi - Je sais.

Je retire doucement sa main de mon visage, et je sens une décharge électrique me traverser le corps tout entier.
Je me demande si lui aussi l'a ressentie.
Parce qu'à ce moment, je prends vraiment conscience de ces papillons qui tordent mon ventre dans tous les sens.
Et je prends vraiment conscience de la situation.
De mes sentiments.

Louis - Alors, pourquoi est-ce que tu es partie ?

Je pris quelques secondes avant de répondre, notamment pour tenter de retenir mes larmes.
Je me mordille la lèvre, parce que je n'y parviens pas et je sens mes pommettes s'humidifier légèrement, comme arrosée faiblement par une rosée d'un matin de printemps.
Mais je suppose qu'il faut bien se lancer, et je me résigne à lui apporter une réponse.

Moi - Je t'assure que moi-même, je sais pas vraiment... Je crois que j'avais honte, en fait. Et, j'ai préféré fuir ma honte qu'y faire face... Désolée, c'est tellement lâche.

Il restait de marbre, à l'exception de ses yeux, où l'on croyait voir passer un brouillard de pleurs. Et je ne voulait pas qu'il pleure, pour une fille comme moi. Alors mes larmes déferlaient silencieusement de plus belle sur mes joues.

Louis - Tu avais honte de quoi, Louna ?
Moi - De... De moi... De tout.

Son visage se crispa.
Il prit sa tête entre ses mains quelques secondes, soupira profondément, et je sentis mon ventre se tordre encore plus fort. Ma gorge se serrait si fort, que je croyais bien que je n'arriverais plus jamais à articuler un seul mot, et encore moins à cet instant même. Mais il semblait se détruire lui-même, sous mes yeux, et je ne pouvais regarder cela ne serait-ce qu'une minute de plus.

Moi - Louis ?

Il se leva, comme frappé par la foudre, et me tendit doucement la main en murmurant :

Louis - Viens.

Je me levais alors en lui tendant la mienne, qu'il saisit et serra fort dans la sienne.
Je retenais mes larmes, j'essayais tant bien que mal de puiser le courage au fond de moi.
Il me donnait du courage.
Et je comprenais peu à peu, qu'il était la seule et l'unique raison pour laquelle je devais résister.

Nos sacs sur le dos et main dans la main, il m'emmena sous cette guirlande de gui où tout avait commencé.
Nous avions passé tant de temps à traîner dans ce café qu'à présent, il commençait à faire légèrement sombre. Mais cela ne rendait la scène que plus nostalgique, et magique.
Il me fit face et prit mon autre main, il baissait la tête.
Alors, je le pris délicatement par le menton en lui disant doucement avec le plus grand et rayonnant sourire que j'eus la possible force de lui faire :

Moi - Tu n'as pas à avoir peur, tu sais ?

Il me sourit vaguement alors aussi. Et maintenant, je portais aussitôt ma main devant mes lèvres paf réflexe, car je vis la tempête qui avait ravagé son visage.
Les larmes coulaient encore, mais il souriait comme toujours.
Sa voix était un peu enrouée, mais toujours aussi belle, et captivante.
Tellement, que je n'avais envie d'entendre que lui, pour le reste de mes jours.
Il reprit ma main dans la sienne.

Louis - Si, j'ai peur, et moi, j'ai de bonnes raisons d'avoir peur.
Moi - Lesquelles... ?
Louis - C'est... C'est compliqué. Et c'est long, aussi.
Moi, avec une once d'inquiétude - Louis... Je t'écouterais autant que tu le voudras.
Louis - Tu es sûre ? Tu devras me prendre très au sérieux. Tu en as conscience ?
Moi - Je t'en fais la promesse. Je te le jure.
Louis - Bon, d'accord. Alors, voilà...

Alors il me sourit, et me serra les mains un peu plus fort.
Il y avait une réelle connexion entre nous, et tous les gens autour étaient bien trop faibles pour la briser.
Parce qu'il m'emmenait dans un autre monde, à part, où tout était plus beau.
Et c'était dans ce monde, que j'avais toujours voulu vivre.

Louis - Louna... Depuis le premier jour, j'ai su qu'il se passerait quelque chose entre nous. Enfin, je l'ai aussi beaucoup voulu, je l'admet. La première fois que je t'ai vue... Je m'en souviens si bien, tu sais, j'y ai souvent pensé, trop, peut-être. Je crois que je n'avais jamais vu de fille comme toi auparavant. Louna, tu ne sais pas à quel point tu es exceptionnelle. Tu es magnifique. Tu es douée, intelligente, souriante, attachante. Tu as trop de qualités pour pouvoir les citer toutes, tu incarne la personne que j'ai toujours rêvé d'avoir dans ma vie, celle que j'attends depuis si longtemps. Tu es mon rayon de soleil, Louna. Tu as illuminé ma vie, et j'ai été l'homme le plus chanceux du monde, dès la minute où je t'ai rencontrée par hasard, l'autre jour, juste ici. Parce que tu es tout simplement la chance de ma vie Louna, tu es celle dont j'ai toujours eu besoin. J'ai senti tous ces sentiments grandir peu à peu en moi, et maintenant j'en suis certain.
Je suis amoureux de toi. Et pour moi ce n'est pas le mot à tout dire, Louna.
Je t'aime.
Je t'aime plus que je n'ai jamais aimé...
Et je veux passer la moindre de mes journées à t'aimer.
Je veux que tu sois la seule qui puisse compter, je veux tout partager avec toi...
Je voudrais t'emmener plus loin, plus haut que tu ne pourrais jamais l'imaginer, je veux échapper à ce monde, avec toi.
Je t'aime, Louna, et je veux passer l'éternité à tes côtés.

LOUNA - IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant