Chapitre 7

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Je mise tout

Avril 1789.

Durant presque un mois, Adrien et son grand père s'acharnèrent pour faire de Marinette une véritable noble. Mais le travail avait été plus difficile que prévu.

Le problème ne venait pas du physique. Marinette était très belle, et il ne lui fallait qu'un peu de maquillage pour la faire passer pour une princesse. Le problème était dans son comportement. Une partie de son comportement. Que ce soit avec Adrien ou chez les révolutionnaires, Marinette avait l'habitude de toujours donner son point de vue, bon ou mauvais, et de ne jamais se laisser faire en toutes circonstances. Mais, une dame de la cour devait au contraire rester toujours dans la discrétion et presque dans la soumission, pour les paroles et les idées, de son mari ou de son père.

Mais cela ne plaisait pas du tout à Marinette, au contraire, elle avait l'impression de se cacher derrière un masque qui ne lui convenait pas alors qu'elle allait rencontrer le père de son petit ami pour le convaincre de les laisser se marier.

Le mariage. Encore quelque chose qui la derangeait. Le fait de devenir la femme d'Adrien lui convenait parfaitement, elle n'aurait pas pu rêver meilleur mari et elle l'aimait de tout son cœur. Le, léger, problème était que cela restait un mariage arrangé. Il ne lui avait pas fait sa demande, ils n'étaient même pas encore ensemble lorsqu'ils avaient convenu du plan et c'était seulement dans le but d'empêcher une union que ni l'un ni l'autre ne désirait. C'était donc bien un mariage entre amoureux, mais pas un vrai mariage d'amour. C'était la seule chose qu'elle regrettait un peu.

Mais une fois encore, elle ne montrait rien. Elle était juste joyeuse, déterminée à faire des efforts et à paraître parfaite devant le père d'Adrien. Elle était prête physiquement, presque moralement, mais le stress était là. Et elle avait beau être blotti contre le torse de son futur époux, rien ne pouvait la détendre, car c'était la veille du grand jour. Son stress l'epuisait, il lui prenait toute son énergie, mais il l'empêchait de dormir complètement et sereinement. Ce qui fit qu'elle n'assimilait qu'à moitié les propos d'Adrien.

"Ne t'en fais pas Princesse" lui murmura-t-il en lui caressant les cheveux pour tenter tant bien que mal de l'apaiser. "Je sais que mon père ne t'a pas laissé un très bon souvenir quand tu l'as vu, mais je serai là. Et il y aura la fiancée de Nino aussi. Je suis sûr que tu t'entendras très bien avec Alya."

"Alya..." dit Marinette dans un souffle, "c'est elle..."

"Elle quoi ?" demanda Adrien en relevant la tête vers elle. Elle avait à présent les yeux complètement clos et sa respiration était presque revenue à un rythme normal, signifiant que son angoisse avait finalement été vaincu par son besoin de sommeil. Adrien embrassa le front de la bleutée et ferma les yeux à son tour. "Bonne nuit Mari."

Marinette fut la première debout le lendemain matin. Son optimisme habituel avait mystérieusement refait surface, et c'est avec un grand sourire qu'elle réveilla Adrien à l'aide de bisous sur le nez.

"Réveil toi chaton, même Chat Noir est delà en train de manger !"

"Depuis quand c'est un argument pour me réveiller ? Ce chat mange tout le temps." répondit paresseusement Adrien en levant un peu la tête pour intercepter les légers baisers de Marinette. "Tu as l'air de te sentir mieux qu'hier."

"Oui, j'ai un bon pressentiment pour cette journée finalement, je ne sais pas pourquoi !" répondit elle simplement en se levant pour finir de préparer le petit-déjeuner.

"Moi je crois savoir pourquoi..." dit-il tout bas pour être sûr qu'elle n'entende pas.

Adrien emmena Marinette dans le manoir familial des Desmoulins pour préparer la jeune femme au bal du soir. Il avait demandé à Nino si Alya accepterait de s'occuper d'elle, et la brunette fut ravie d'accepter la mission.

1789 - Les Miracles de la BastilleWhere stories live. Discover now