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Je finis ce qui semble être Isha (prière musulmane) et retournes m'assoir sur le sol. Je ne sais pas quel jour on est ni quelle heure il est ni même où je me trouves. Je suis incapable de définir les horaires de prières alors je pries en espérant ne pas me tromper.

Je pries dans l'unique espoir de retrouver ma Yemma et de quitter cet endroit. J'ai froid, faim et j'ai peur. Peur de mourir ici, sans que personne ne sache ce que je suis devenu. Pourtant j'ai connu la mort à plusieurs reprises, je devrais être habitué, réjouis de retrouver ma soeur, mais j'ai peur.
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"Lèves toi."

Malgré son ordre, mes jambes tardèrent à suivre le mouvement. Je fus alors levé de force par cet homme et emmené dans ce qui semblait être un dortoir.

Mon cœur s'arrêta à la vue de toutes ces femmes, allongés, malheureuses et effrayées.



"Bienvenue chez toi." dit-il avant de me jeter au sol et de refermer la porte derrière lui.

Quelques secondes après je sentis une main sur mon épaule. Je relevais la tête et aperçu une dame âgée.

"Lèves toi ma fille, viens te reposer ici."

Elle me guida vers ce qui semblait être un matelas usé par le passé. Une main dans la mienne elle m'aida à m'y allonger. 

"Qu'est-ce qui se passe ?" parvenais-je à articuler.

"Reposes toi."

Quelques secondes plus tard ma fatigue prit le dessus.



[...]
Je fus réveiller en trombe par les cries d'une femme. À peine le temps de distinguer la femme en question qu'elle fut arrachée et emmener loin du dortoir.

"Où vas t-elle ?" dis-je angoissé.

Plusieurs femmes me regardaient avec tristesse. Pour elles cette scène devait probablement etre quotidienne.
La dame âgée de la veille vint vers moi, me servi un verre d'eau puis s'essaya à mes côtés.

"Tu devrais probablement te rafraîchir avec tout ce que tu as vécu. Malheureusement la nourriture est rare ici, et certaines en ont plus besoin." dit-elle en montant du regard des femmes mal en point.

Apres m'être abreuvé, cette femme répondant au nom de Radha m'annonça où je me trouvais.

J'ai passé ma vie à fuir ces monstres, pour finalement me retrouver à leur merci.
D'abord, ils les enlèvent et les emmènent dans une pièce pendant quelques jours, selon leur aptitude à survivre sans se nourrir et boire, ils les gardent ou les tuent.

"Oh mon dieu." pensais-je

Mais ce n'était pas finit. Une fois au dortoir, elles sont mariés de force à ces hommes où elles deviennent alors leurs esclaves prêtent à leur faire de petites soldats.

"Zeinah ma fille, si tu as la possibilité de t'enfuir, fais le!" dit-elle en refermant ses mains sur les miennes.
[...]

Une semaine est passée. Plus les heures passent plus je vois partir des femmes et en arriver des nouvelles.
Toujours le même drame: Des cries, des pleurs.

Alors que je passais un peu d'eau sur le front d'une malade, la porte s'ouvrit. Son regard se posa alors sur moi, et j'ai compris.

"Lèves toi."

J'eu un dernier regard à Radha, qui fuit alors rapidement le mien. Avant de quitter la pièce, une larme coula de sa joue ce qui me fit comprendre que le cauchemars venait à peine de commencer.
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Zeinah - Coeur battant de Syrie ©

 Zeinah - «Cœur Battant De Syrie» Where stories live. Discover now