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Le temps me dépasse. Je ne sais pas depuis combien de temps je conduis, ni même où je me dirige, je sais simplement ce que je fuis et ce que je ne souhaites jamais retrouvé.

En plein "désert", une camionnette similaire à celle que je conduis est arrêté.
Prise de panique, j'attrape l'arme récupéré précédemment.



"Tu ne sais même pas t'en servir" pensais-je.
Et qu'Allah m'en préserve.


Une fois à quelques mètres, j'accélère espérant qu'ils n'aperçoivent pas ma tête mais cela aurait été trop simple. Une fois les avoir dépassé, ma voiture dévia comme ci que celle-ci était passé sur de nombreuses pierres faisant éclater mes pneus.

Je tente de diriger la voiture, mais je ne contrôle plus rien. Sans m'en rendre compte je venais d'être victime d'un accident.
TROU NOIR

[...]
Ma tête me fait énormément mal. Je me retournes, gigotant, pensant alors être au côté de ma yemma, chez moi.

"Yemma.."

J'aurais juré l'entendre se lever, sentir sa présence, ses pieds frottant le sol. Je sentis alors une main se poser sur ma joue. Une main plus large, et plus forte que celle de ma yemma.
Je reprends conscience peu à peu et distingue avec difficulté mon environnement quand mes yeux rencontrèrent les siens.


"Salem Aleykoum." dit l'homme se trouvant face à moi.

"Wa.. wa aleykoum salem, où suis-je ?" dis-je tentant de m'assoir.

"Tu ne devrais pas..."

"Aieee!" criais-je une fois appuyé sur ma main droite.

"Tu es encore fragile, on ne t'a pas vraiment épargné."

"M'épargner? Qui êtes vous ?"

"Je m'appelle Said." dit-il les yeux rivés dans les miens.


Son regard me déstabilise énormément, je n'ai pas peur de lui, enfin du moins il ne m'effraie pas, il est différent de ceux rencontrés avant lui... Je ne sais pas où je me trouves ni meme ce qui m'arrive mais je me sens en sécurité à ses côtés, plus qu'avec ces monstres.

"Tu allais à tout allure, les pneus n'ont pas supporté les piques misent au sol. La voiture a dévié sa trajectoire et elle s'est retourné, toi dedans."

"Un piège ?"

Il acquiesce et se lève.

"Tu devrais te reposer maintenant. Quelqu'un viendra s'occuper de tes plaies."

Une fois passé la porte, je l'interpelle.

"Said ! criais-je suffisamment fort pour qu'il se retourne, je.. je m'appelle Zeinah."

Il plissa les yeux et j'eu à peine le temps de distinguer un léger sourire se dessiner sur son visage  qu'il reprit sa route et quitta la pièce.
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Zeinah - Coeur battant de Syrie ©

 Zeinah - «Cœur Battant De Syrie» Where stories live. Discover now