Zeinah - «Cœur Battant De Syrie»

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"Sois plus régulière dans tes coups, ne laisse pas la possibilité à l'attaquant de te toucher.", commenta Soheil en m'observant combattre contre un homme du camp.

Pendant que mon adversaire se tenait face à moi, résistant plus que jamais à mes faibles coups, je tenais à peine sur mes jambes.
J'enchainais le plus possible de coups, de gauche à droite, mes points me faisaient douloureusement mal. Et ce n'était que le début.

"Changement."

Cette fois ci j'avais face à moi Soheil.

À peine le temps de respirer, qu'il tenta de me toucher. Bien sûr il n'y allait pas aussi fort qu'en temps réel. C'était simplement un exercice qui me permettait d'anticiper les coups et de les éviter.

Il allait de plus en plus vite, et de plus en plus fort. Voila presque qu'une heure que j'enchaînais les exercices. Je suis trempé et ma respiration se fait saccadé.

"Ok ça suffit pour aujourd'hui! Bon travail" dit-il à tous.

Comme les autres, je me munis d'une serviette et essuies mon cou ainsi mon visage.

"C'était très bien ce que tu as fais aujourd'hui, t'es pas aussi faible que ce que je pensais."

Je lui souriais avant de rejoindre les douches.

[...]

"Zeinah ça te dit de venir avec nous? On va faire un petit tour à l'extérieur ?" me demanda Zohra.

"A l'extérieur ? Euh ce n'est pas dangereux ?"

"T'inquiète pas, Soheil et Majid nous accompagnent. Simplement Said n'est pas au courant de nos excursions la nuit, donc pas un mot"

Pff, même si je me retrouvais seul sur terre avec lui, je préférais adresser ces mots à un arbre plutôt qu'à cet abruti. Hmar.

J'acquiesce et la suis sans faire de bruits.

Une fois dehors nous retrouvons les deux frères. Nous ne nous risquons pas à prendre un quelconque moyen de transport, et prenons la marche vers un endroit qui apparement leur est familier.

"Tu vas adorer c'est magnifique" m'avait affirmé Majid.

...

Une fois là-bas j'eu compris les paroles de Majid. C'était splendide. Il y avait une rivière, éclairé par la lune. Elle reflétait les étoiles et à elle même abritait la vie: des belles et nombreuses plantes. Probablement abreuvé par la rivière elle même.

"Nous venons ici depuis deux mois, les garçons l'ont aperçu au loin et sont directement venu m'en parler. Personne d'autre ne connaît cette endroit" dit Zohra, un sourire sincère au lèvres.

Au bout de quelques minutes à être posé les pieds dans cette rivière. Soheil s'essaya à mes côtés.

"Ils se tournent autour depuis leur rencontre." m'avoua t-il en observant Zohra et Majid.

"Ils sont vraiment mignon, masha'Allah"

Il acquiesça en un mouvement de tête.

"Pourquoi ne pas prévenir Said de vos sorties le soir ? Vous n'avez pas peur qu'il s'en aperçoive ?" demandais-je.

"Il a tellement perdu. Et tellement sauvé aussi. Il deviendrait fou à l'idée de perdre ses hommes et d'avoir gaspillé autant pour voir d'autres femmes mourir. Pour lui, aller dehors et s'écarter c'est mourir. Mais la mort est partout, y compris au camp."

"Tu le connais depuis longtemps ?"

"Nous sommes probablement avec Majid ceux qui le connaissent depuis suffisamment longtemps pour le discerner. Il peut paraître dur parfois Zeinah, je sais ce que tu penses de son comportement, mais il n'est pas toujours celui qu'il fait paraître."

Pour simple réponse j'observais le ciel.
Du jour au lendemain Said a changé de comportement envers moi, j'ai peut être mal agis, peut être avait-il seulement pitié de moi.
Je ne préfère simplement ne pas y penser.

"On ferait mieux de rentrer" déclara Soheil à toute l'équipe.

Au moment où le départ fut prononcé, une camionnette arriva à tout allure vers nous.
Une arme pointé à l'avant de la voiture.

Quelques secondes plus tard,
le coup de feu retentit.
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