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22h
"Quoi ? Mais t'es folle, y aller c'est te suicider"

"Zohra je t'en supplie, donnes moi cette tondeuse."

Je la voyais hésiter avant d'insister et de braquer son regard sur la porte. Avant meme qu'elle s'y dirige, je l'interceptais à temps en fermant la porte.

"Zeinah laisse moi passer." dit-elle la tondeuse à la main.

"Je te laisserais pas gâcher mon plan. Je dois la retrouver. Pardonne moi." puis à l'aide d'un vase je l'assommai.

-

Le soleil s'est couché. Après avoir enfilé un bandage autour de ma poitrine, d'avoir enfilé un ensemble de combat trouvé plus tôt dans la réserve; je me regards les cheveux rasé, l'allure d'un homme jusque dans le regard ou se reflète ma haine.

Ce que je m'apprêtais à faire ? Vous allez bientôt le découvrir.

Alors que les hommes finissaient leur prière, j'allais me glisser discrètement dans le coffre d'une des voitures posté à l'extérieur.

Alors que j'espérais que je ne sois pas découverte, je les entendis s'approcher.
Je plaquais une main sur ma bouche étouffant ma respiration.

"Faites qu'ils n'ouvrent pas le coffre, faites qu'ils n'ouvrent pas le coffre" pensais-je

Puis le moteur s'enclencha, alors que la voiture avançait, j'entendis la voix de Zohra.

"Said ! Said, Zeinah, Zeinah est.."

Puis sa voix se fit de plus en plus lointaine, et j'eu compris que j'étais enfin réellement partie pour Raqqa.
J'arrive Yemma..

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FLASHBACK
1h30 avant le départ

Après avoir annoncé la ville dans laquelle Said et ses hommes comptaient se rendre, mon visage se décomposa, prenant alors conscience de l'opportunité qui s'offrait à moi.

Cela fait plusieurs jours que je pensais à retourner au village où se trouvait ma yemma ainsi que Fatima et mes deux petits amours Zarga et Yassid.
Je n'ose imaginer leur inquiétude. Apres tout je ne suis jamais revenu de cette promenade faites pour leur amener de quoi boire.

Bien sûr, les disparitions restent commune, tout comme les meurtres, et si ma mère me croyait morte ? J'ai mal de la savoir en peine.

Tous ces facteurs m'ont poussé à repousser mes limites, quitte à mentir et faire du mal autour de moi.
Je savais comment la retrouver.

En parler à Said ? Jamais il ne m'aurait laissé quitter le camp. C'est pourquoi j'ai décidé de me cacher et de partir avec eux sans qu'ils ne s'en aperçoivent.
C'est du suicide, vous me direz. Apres tout je sais à peine combattre, ils sont armés mais je ne le suis pas. Mais surtout.. Je suis une femme.

Alors que je faisais les cents pas j'eu une idée. Et si, je prenais l'apparence d'un homme ? Apres tout, si je m'habille comme l'un d'entre eux, si je caches mes formes, si mes cheveux ne se voient pas, comment pourraient-ils voir une femme derrière ce corps ?

J'ai des yeux noire, des sourcils épais, seul mes lèvres et mon nez pourrait s'apparenter à ceux d'une femme. Et mes mains ? Je n'aurais qu'à les cacher avec des gants.
Je pourrais alors me faufiler plus facilement, m'armer, retrouver ma yemma et fuir cette guerre.
Fuir la Syrie.

FIN DU FLASHBACK

J'ouvre les yeux, paniquée quand le coffre s'ouvrit. Alors que mes yeux s'adaptaient petit à petit à lumière du jour, je distinguais un visage.

"Euh.. Said" dit Fares.

"Qu'est-ce qu'il y a ?"
Je reconnu alors assez rapidement la voix de Said qui s'avançait vers le coffre et qui ne tardait pas à me découvrir à l'intérieur.

"Putain"
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Zeinah - Coeur battant de Syrie ©

 Zeinah - «Cœur Battant De Syrie» Where stories live. Discover now