Chapitre 17 : Préparation et choix

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Le réveil sonna. Je l'arrêtais. Ce matin là, j'étais encore seule dans la chambre. Dehors, le Soleil n'était pas encore levé. Je me suis levée cahin-caha. J'ai allumé une petite chandelle, parce que la maison des Wolf ne consommait toujours pas d'électricité. Je me lavais, m'habillais, me coiffais, me chaussais, avant de descendre prendre le petit déjeuner avec les autres. Nous mangions dans le silence et remontions pour nous brosser les dents et prendre un manteau. Nous sortîmes dehors, sur le parking. Lïana ouvrit l'une des deux voitures noires, la Jeep. Nous montions toutes dedans. Lïana se mit au volant et Emilie était son copilote. Cette dernière ouvrit la boite à gant et sortit une carte qu'elle déplia. Lïana démarra la voiture, sortit du parking, puis des frontières de la ville. Emilie lui indiquait le chemin. Pendant tout le trajet, j'étais accoudée à la fenêtre et je regardais les paysages défiler. Je compris que notre destination se trouvait au Nord de Karantez. Nous avions roulé environ 30 km, d'après mes calculs. Je constatais que la conduite de Lïana était plus douce et plus prudente que celle de Nico.

Lorsqu'on arriva à notre destination, je le compris aussitôt : la ville de Terenn était une ville loup-garoucienne, elle n'était pas une ville inscrite sur les cartes des humains. Ici, les bâtiments étaient construits de pierres et de bois, aucun était construit en béton. Les loups-garous n'utilisaient que des matériaux trouvés dans la nature, pour vivre en harmonie avec elle. Mais, ce qui me marqua le plus, fût que cette ville était érigée au sein d'une forêt. Suzanne m'expliqua que les loups-garous qui vivaient ici ne vivaient pas en meute comme nous. D'après elle, tous les loups-garous avaient le choix de former une meute de cinq loups-garous ou de vivre individuellement. Les loups-garous qui vécurent en meute avaient le devoir de défendre les créatures vivantes des démons et exercèrent un autre métier. Les loups-garous qui vivaient individuellement devenaient simplement des commerçants, des artisans, des enseignants, des architectes, des guérisseurs, etc, au sein de la société loup-garoucienne. Tous les loups-garous avaient également le choix d'avoir une compagne, ou non, peu importait leur mode de vie. Les habitants de la ville de Terenn, d'après Suzanne, étaient tous des commerçants et des artisans. Elle continua de me parler de cette ville, mais je ne l'écoutais plus. Puis, Lïana finit par se garer sur une grande place d'hôtel de ville. Nous sortîmes toutes de la voiture. Je remarquais qu'on ne voyait pas le ciel, uniquement les branches des arbres lorsqu'on levait la tête. Nous marchions un moment dans les différentes rues de cette ville sous-bois qui me paraissait immense. J'étais silencieuse tout le long du chemin, je préférais admirer la beauté de la ville, respirer l'air pur. La ville ne sentait pas la pollution, mais les bourgeons en fleurs. Les devantures des boutiques étaient vielles et en bois. Elles n'étaient pas recouvertes de peintures pour les embellir. On arriva enfin devant le magasin que nous avait proposé hier soir Rina. Le nom du magasin était gravé dans le bois en haut de sa porte d'entrée. Nous rentrions dans le magasin. Il était illuminé par des lustres et beaucoup de fenêtre, mais ici aussi, on n'utilisait pas d'électricité. Une vendeuse était là pour nous accueillir. Rina lui expliquait l'objet de notre venue, puis la vendeuse nous intima de la suivre. Nous descendîmes au quatrième sous-sol. Elle nous laissa ensuite à cette étage et remonta au rez-de-chaussée afin d'accueillir des potentiels futurs clients. Ce sous-sol était entièrement destiné aux tenues de bal. Rina se tourna vers moi, puis donna l'ordre de s'occuper d'abord de mon accoutrement. Suzanne et Émilie me prirent par les bras pour me placer au centre de la salle, sous l'un des candélabres. Rina commença à chercher les différentes robes vertes qui pourraient potentiellement m'aller. Les filles prirent du temps à se décider quelles robes me faire essayer, à mon plus grand regret, car je voulais en avoir fini le plus vite possible avec cette corvée. Cependant, elles finirent par opter pour une robe longue à corset de couleur vert sapin. Puis, elles choisirent une paire de chaussures de la même couleur, à talon aiguille, pour aller avec la robe. Je dois, cependant, avouer que je trouvais l'ensemble parfait, à mon plus grand étonnement. J'essayais, puis j'écoutais leurs commentaires.

Gwenn et Nico : Les élus, Livre 1Nơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ