CHAPITRE 10

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Média : Eric

Quand je rentre dans ma maison je ressens cette même froideur que j'ai l'habitude de ressentir ici. Je me dirige directement vers ma chambre. Je sens la présence d'Éric juste derrière moi, je sens aussi qu'il n'est pas à laisse. Je me doute bien qu'il n'a pas l'habitude vivre dans le luxe dont j'ai l'habitude de côtoyer. Je me sens soudainement mal à l'aise de l'avoir fait rentrer. Peu être qu'il est gêné et qu'il ne me voit plus de la même façon. Je n'espère pas.
Quand on rentre dans ma chambre je le sens de détendre un peu, en effet la décoration de ma chambre n'a aucun rapport avec celle du reste de ma maison. Tout mes murs sont tapisser de poster et de photos. Les couleurs sont beaucoup plus électriques et plus joyeuse que le reste de la maison.
J'ai comme l'impression qu'Éric se sent déjà à l'aise. Mais je préfère ne pas me retourner pour le regarder et m'activer à ma tâche : trouver des vêtements.

Tu peux aller dans le dressing de mes parents pour chercher des vêtements d'homme. C'est la troisième porte à gauche. Je lui indique avec un petit sourire maladroit.

Il hoche simplement la tête et sort de ma chambre a pas lents.
J'attrape mon sac de sport Adidas, il est assez grand alors je pense pouvoir y mettre assez de vêtements. Je trouve également mon deuxième sac que j'apporte à Éric. Quand je rentre dans le dressing de mon père je le trouve en pleine action, il cherche les meilleurs vêtements, lance ceux qui ne lui plaisent pas et fait une pile avec ceux qu'il veut sûrement garder.

Tiens mets les affaires dans ce sac. Je lui dis en lançant le sac à ses pieds.

Il hoche une nouvelle fois la tête avant de reprendre son tris. Je me dirige alors vers ma chambre et prend le maximum d'affaires, en particulier des affaires de sport.
En quelques minutes mon sac est remplis, je retrouve Éric qui fait un tour dans les placards de la cuisine.

Ça pourrait être intéressant de prendre des boîtes de conserves. Il dit dans un hochement d'épaule nonchalant.

Oui prend tout ce que tu veux. Je lui dis en sortant des paquets de gâteaux sec.

On s'active tout les deux dans la cuisine pour finalement se retrouver avec pas mal de nourriture.

Rapidement on remplis les sacs de nourriture a l'aide d'Éric.

Où es que tu as des chaussures ? Éric me demande quand on termine.

Dans la pièce du fond. Je lui indique avec mon doigt.

Il hoche la tête et part en direction de la pièce, en attendant je vais déposer les sacs devant l'entrée.
Quelques minutes plus tard Éric arrive avec un troisième sac remplis de chaussures de marche.

On y va ? Je demande en me chargeant d'un sac.

Ouais. Il dit en prenant deux sac.

On sort de ma maison, je prend soin de fermer la porte à clé et on se dirige vers notre grotte.

Tu pense que je pourrais revenir dans ma maison un jour ? Je demande à mon coéquipier.

Aucune idée. Il me répond d'une froideur anormale.

Ça va ? Je lui demande intriguais.

Parfaitement. Il me répond un peu sarcastiquement.

Je soupire face à son caprice.

Attend je vais prendre une veste. Je l'informe avant de poser le sac que je portais au sol.

Je prend la première veste que je trouve, c'est celle de mon père, il avait l'habitude de la mettre pour aller marcher avec ma mère. Je l'enfile lentement, les manches tombent largement au dessus de mes poignets, la douce matière beige glisse le long de mes jambes pour s'arrêter près de mon genoux. Je me sens en sécurité. Éric me dévisage avant de se retourner brusquement. Mais je ne comprend pas son agacement soudain. Encore une fois je soupire de frustration. Je lance mon sac sur mon dos et reprend marche sur le bord de la route. Éric marche légèrement plus rapidement que moi alors il se retrouve obliger de m'attendre. Je plonge mes mais dans les grandes poches de cette veste et y trouve un petit paquet de bonbon.

Eric ? Tu veux un bonbon ? Je lui demande doucement.

Non merci. Il me répond légèrement moins froidement.

Je hoche la tête et attrape l'un des bonbons. Je laisse le goût sucré réveiller mes papilles. Il fait un peu plus froid mais une chaleur reste présente, il fait loud, un orage s'annonce.
Mâchant mon bonbon en lançant mes jambes l'une après l'autre, laissant mon esprit divaguer entre la réalité et le monde et mon imagination.
Quand je reviens vivement à la réalité c'est Éric qui tourne dans une rue.

Mais qu'est-ce que tu fais ? Je lui demande toujours en lui suivant.

La voiture noire nous suis depuis plus de 5 croisements. Il m'explique nerveusement.

Tu pense qu'ils nous ont retrouver ? Je lui demande peu à peu gagner par la panique.

Je n'en doute pas. Il dit en accélérant le rythme.

Quand notre ruelle se termine on se retrouve dans un parking résidentiel. Éric part au pas de course vers une moto blanche, c'est clairement une moto de luxe. Je me retourne et observe les alentours. Il n'y a personne dans ce parking, il n'y a qu'une porte sûrement la porte d'entrée pour cette résidence. Toutes ces voitures sont propres et semblent extrêmement cher. Quand je porte mon attention sur Éric je le trouve les mains dans la moto.

Mais qu'est-ce que tu fous bordel ! Je crie ne m'approchant rapidement de lui.

Je vole cette bécane. Il grogne sans me regarder.

Hors de question ! Non Éric on ne va pas voler cette moto ! Je m'exclame en partant vers la sortie de ce parking.

Après quelques pas le moteur s'allume et un rire joyeux se fait entendre derrière moi. Il a réussi.
J'entends le moteur ronronner dans mon dos, il va sérieusement voler cette moto ?

Monte ! Éric me crie en arrivant à ma hauteur.

Hors de question ! Il y a sûrement une autre solution ! Je lui crie en lui faisant face.

Aller monte et on file. Il ricane.

J'ai dis non. Je lui dis fermement.

Je fais quelques pas de plus mais rapidement Éric et sa nouvelle trouvaille me rattrapent. Je l'ignore, mais Éric en a décider autrement. Il attrape fermement mon bras et me fait monter sur le dos de la moto. Il donne un coup d'accélérateur qui me propulse en arrière. Je m'agrippe a sa taille pour je pas tomber. Il a gagné je suis sur sa moto.

Connard ! Je crie pour couvrir le bruit du vent.

Je le sens ricaner sous mon emprise, Éric sort du parking à grande vitesse. Je le laisse nous guider ou bon lui semble.

MutanteWhere stories live. Discover now