Prologue 7: Friends

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J'avais enfin retrouvé  une vie normale, paisible, sans trop de prises de tête. Mon père et moi  nous entendions à la perfection et j'avais reprit ma vie sociale en  main. Même si elle n'était pas égale à celle que j'avais avant elle me  plaisait. J'habitais maintenant chez mon père depuis deux ans. Deux ans  que ma mère était décédée. Marilyn, cette grande brune pleine de vie  avait mit fin à ses jours après s'être fait renvoyer de son travail au  moment ou elle n'avait que ça. Ses parents venaient de mourir d'un  accident de voiture et ses frères se déchiraient pour un héritage en  bois. J'avais donc décidé de fuir ce monde de fou et d'aller vivre chez  mon père. J'avais débarqué à l'improviste en plein mois de juillet sous  une pluie battante. Ne pouvant pas se résoudre à me laisser comme je  l'étais, livrée à moi même. Il m'avait recueillis. Au début, la  cohabitation avait été difficile mais depuis

-Lou!

-J'arrive!

de l'eau avait coulé sous les ponts et nous nous entendions très bien.

Je rejoignis mon père  dans l'entrée. Ses cheveux châtains étaient en bataille. Ses lunettes  étaient de travers, sa chemise froissée et ses pieds nus. Il n'avait pas  l'air très débrouillard comme ça mais ce n'était qu'un air. Mon père  était génial. Il avait réussi à s'intégrer dans ce pays qui n'était pas  le sien sans même savoir si il pouvait y faire sa vie. Oui, mon père ne  venait pas des "States" comme on disait dans son pays, il venait de  France. J'étais par conséquent 50% française et j'en étais fier. Ils  faisaient vraiment de bonnes pâtisseries là-bas! Je fis la bise à ma  meilleure amie sur le pas de la porte et saluais mon père. Nous partions  Claire et moi pour une journée au centre commercial. Nous avions  l'habitude de faire ça une fois par mois. La tête de truffe devant moi  prit le volant de sa voiture et démarra.

-On commence par quoi?

-On verra là-bas! On change toujours d'avis quand on fait des plans sur la commette de toute façon? dis-je en riant

-Ouai.

*ellipse du trajet*

Arrivées au centre  commercial nous descendîmes de voiture et allâmes dans la galerie. Nous  fîmes deux magasins avant de voir une foule s'extasier dans une salle de  conférence. Claire me tira par le bras et me conduit droit dans la  salle, toute excitée. Je ris de sa bêtise et la suivie. La salle était  vraiment bondée, malgré tout nous arrivions à voir qui se trouvait sur  la scène.

-C'est qui? fit la tête de truffe aux cheveux blonds qui s'agrippait à moi

-Les magcon.

-Hum, ils font quoi?

-Des vines.

-Des quoi?

-Des vidéos sur internet, je te montrerai si tu veux.

Soudain, une fille brune devant se tourna vers nous et écarquilla les yeux.

-Joyce Raven?

Je n'osais plus bouger.  Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas entendu ce nom. Claire  nous regardait à tour de rôle, interloquée. Je vis alors une marée  humaine de fille se tourner vers moi, elles étaient toutes entrain de  chuchoter à l'oreille de leurs amis. Le bruit sur la scène cessa et les  visages de mes anciens amis se tournèrent vers moi. Que devais-je faire?  Là, maintenant, je n'avais qu'une envie, fuir. Le silence prit alors  une place beaucoup trop imposante à mon goût dans la salle. Claire,  fidèle à elle même, finit par le briser.

-Qu'est-ce que ça veut dire?

Je me tournais vers  elle, sentant tout les visages sur nous attendant que je dise quelque  chose. Je ne sus pas quoi dire alors je n'en fis rien. Je me mordis la  lèvre inférieure, gênée. Les magcon descendirent de scène et avancèrent.  Non, je pensais que c'était finit, que je ne les reverrai plus jamais.  Pas que je ne les aimais plus, seulement je ne les avais jamais  recontacté après mon départ. M'en voulaient-ils? Sûrement. Et je les  comprendrais.

Carnet de ProloguesWhere stories live. Discover now