Ténébreux

N•7#

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- Oui, maman, ne t'inquiète pas.

Ace étais au téléphone avec sa mère depuis de longues minutes et je ne pouvais m'empêcher d'être nostalgique.

Leur famille à l'air d'être tellement soudé que s'en est merveilleux, j'aurais tellement aimé avec une famille comme cela.
Ou même avoir encore ma mère auprès de moi.

- Je t'aime aussi maman, a plus tard.

La dernière fois que j'ai prononcé ces paroles à ma mère c'était le jour où elle est morte, elle a prononcés les mêmes paroles avant de partir dans un meilleur monde.

Cette nuit là je suis resté avec elle jusqu'à que l'ambulance vienne à la maison pour emporter son corps, loin de moi.

Je me rappelle que ce jour là j'avais crié comme une hystérie, je ne voulais pas qu'on l'emporte loin de moi.
Je voulais rester avec elle et ne jamais la quitter.

J'avais encore besoin de ma mère.

Malheureusement pour moi mon père me l'avais retiré.

Violemment.

- Ruby ?

Ace se trouve devant moi avec les sourcils froncés, j'ai du rester longtemps dans mes pensées pour ne pas l'entendre arriver devant moi.

- Tout vas bien ?

Je hoche la tête en lui faisant un petit sourire, il passe une main derrière mes cheveux en m'embrassant le front.

- Veux-tu que je t'apprenne à nager ?

M'apprendre à nager ?
J-je ne sais pas..

- Je serais là, je vais pas te lâcher princesse.

Je trifouille mes doigts en hochant faiblement la tête, s'il est là, je pense que je peux le faire oui.

Je mordille ma lèvre inférieure en enlevant doucement mon pantalon, j'essaye de ne pas trop le regarder par peur qu'il me dévisage comme il le fait si bien.

Je me laisse tout de même mon débardeur ne voulant pas lui dévoilé ma poitrine même si je porte un soutient gorge, je suis tout de même pudique.

- Tu seras plus à l'aise si tu l'enlève, Ruby.

Je secoue négativement la tête, Ace finit par rouler des yeux en me faisant un petit sourire en coin.

Il vient se placer devant en me tenant par la taille, il me soulève très facilement et j'enroule automatiquement mes jambes autour de sa taille.

Mais quand il commence à descendre les marches de la piscine et que je sens l'eau sur mes jambes je me met à paniquer.

Je veux sortir.

- No-non. Fait moi sortir de là.

Je secoue la tête voulant à tout pris sortir de la, impérativement.

Ace pose ses mains sur le naissance de mes fesses en me soulevant légèrement, puis une de ses mains vient se poser sur mon dos.
Mal à l'aise de ce rapprochement soudain, je malmène ma lèvre inférieur en sentant ses doigts s'enfoncer sur mon fessier.

- Tout vas bien, qu'est-ce que j'ai promis, Ruby ?
- Que tu se-serais toujours là.

Il me fait un léger sourire avant de descendre un peu plus dans l'eau, j'agrippe fermement sa nuque à l'aide de mes mains ne me sentant pas vraiment en confiance dans cet univers nouveau.

Ace se stop quand l'eau m'arrive au niveau de ma petite culotte noir, il s'assoit sur la dernière marche me tenant toujours aussi fermement.
Il ne prend pas l'initiative de descendre plus profondément dans l'eau, il reste juste là, le temps que je m'habitue à cette nouvelle sensation.

- Ma soeur t'apprécie beaucoup
- Elle est gen-gentille.

Il rigole à plein poumons, son rire est une vraie mélodie, je crois bien que je pourrais l'écouter non stop.

- Mais tellement énergique, c'est ce qui nous différencie.

Les paroles de sa soeur me reviennent en tête, il a bien du se passer quelques chose pour quoi sois comme cela, non ?

Il est tellement réservé.

- De quoi parle tes cauchemars ?

Oh..

C'est un sujet très sensible pour moi et je refuse catégoriquement d'en parler.
Je ne me sens juste pas prêter à en parler maintenant, c'est beaucoup trop douloureux pour moi. 

Ace m'a déjà parlé de sa mère, brièvement, mais jamais il ne m'a parlé de son père.

Ou est-il ?

- Où est ton père ?

Je crois que c'était la question à ne pas poser.

La curiosité est un bilan défaut Ruby.

Son corps se crispe violemment avant que ses iris ne deviennent noir, noir comme le néant.

Et s'en ai presque effrayant.

Ace se relève brusquement et me dépose sur la terre ferme avant de rentrer dans la maison en prenant soin de bien claquer la porte, ce qui me vaut bien évidemment un joli sursaut.

Bon.

Je crois que j'aurai du me taire.

Encore une fois.

Je regarde une derrière fois la piscine avant de rentrer à mon tour dans la maison, je vais presque automatiquement dans la chambre où je dors m'allongeant comme une baleine échouée.

Je pousse un long soupir avant de passer une main derrière mon oreiller, une larme silencieuse coule le long de ma jour avant de s'écraser contre le drap blanc.

"
- S'il te plaît maman !
- Ruby, tu sais bien que je ne peux pas.
- Mais c'est injuste ! Papa lui il peux acheter tout ce qu'il veux.

Maman me dépose un baisé sur mon nez avant de me lancer un sourire triste.

C'est toujours comme ça de toute façon.
Tout le monde fait des concessions mais papa lui il s'en fiche.

C'est pas juste.

- Qu'est-ce qu'elle a à pleurnicher comme ça ?
- Jacob, ce n'est qu'une enfant.
- Elle ne fait que de parler ! Tu devrais lui apprendre à la fermer.  "

Étant enfant j'étais une vraie pipelette, impossible de me faire taire, j'adorais raconter ma journée et surtout les incalculables conneries que je pouvais faire.

Mais quand je me suis rendu compte que cela ne faisait qu'accentuer la colère de mon père j'ai vite appris à me taire, et surtout à me renfermer sur moi même.

Et c'est ce que j'aurais du faire avec Ace, laisser la curiosité de côtés et  me taire, comme maman me l'a dit.

Ne nous pouvons pas nous imaginer la cause de la souffrance d'une personne.