Ténébreux

N•12

Je passe brièvement une main dans mes cheveux en descendant les escaliers, Ace est parti déjà depuis deux bonnes heures et je m'ennuie déjà de sa présence.

Il m'a assurer qu'il n'en aura pas pour longtemps, qu'il ferais de son possible pour revenir le plus vite possible.

Je ne sais pas du tout comment occuper mon temps en attendant qu'il revienne, j'aurai bien envie de partir explorée la forêt mais je sais très bien que Ace ne veux pas que j'y aille toute seule. Il m'a dit que Becky était partie en vacances avec sa mère, mais que dès qu'elle allais revenir elle voudrais bien qu'on y aille et qu'on aille voir le coucher de soleil près du lac.

La sonnette qui retententit me sort de mes pensées, Ace ma enfermer à clé pour être sûr qu'il ne m'arrive rien, étant donné que Becky est partie en vacances et qu'elle a les doubles des clés cela ne peux pas être elle.

Je fronce les sourcils en me crispant, je m'approche doucement de la porte d'entrée sans faire aucun bruit.

- Je sais que tu es là, Ruby.

Un sursaut.

Voilà ce que je fait en entendant cette voix.

Cette fameuse voix.

Qu'est-ce qu'il fait ici ?

C'est pas possible..
Comment est-ce qu'il m'a retrouvé ?

Je pose une main sur ma bouche pour étouffer un sanglot.

Tout cela me ravive de mauvais souvenirs..

Cela va maintenant faire bientôt dix ans que je ne l'ai pas revu, comment ce fait-il que les policiers ne se sont pas aperçu qu'il étais là ?

Ils le cherche depuis dix ans et maintenant qu'il est ici, à leur portées de mains ils ne sont même pas là.

- Tu es vulnérable ici, pas vrai ?

Chutant au sol, le dos contre le mur, les larmes coulant en flots sur mes joues je remonte mes jambes contre mon bus et j'enroule mes bras autour.

Tout cela ne peux qu'être un mauvais rêve.

- Oh, mais ne t'inquiète pas, je ne te ferais rien aujourd'hui.

De la torture psychologique.

- Je veux juste que tu saches, que je suis là, dans les parages, et que bientôt je viendrais te chercher.

Je ne sais même pas combien de temps je reste assise au sol, le tête sur les genoux entrain de me répéter que tour cela n'est qu'un cauchemars et que ce n'est m'as réelle.

Me balançant d'avant en arrière pour essayer de calmer ma respiration devenue beaucoup trop rapide depuis qu'il est venu me menacer, entendant la serrure émettre un bruit, je me crispe automatiquement.

Et si c'était lui ?

Un nouveau sanglot sort de ma bouche, pourquoi je ne peux pas être une fois dans ma vie ?

Cela serait trop demandé ?

Ou alors je n'est peut être tout simplement pas le droit d'être heureuse.

- Ruby ?

Une main se pose sur mon genoux et je sursaute automatiquement.

C'est cela que ma mère a vécu tout sa vie ?

La peur qu'il la frappe continuellement et qu'un jour il ne puisse plus s'arrêter.

Est-ce que c'est ça que je vais vivre à mon tour aussi ?