Peur au ventre

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Le réveil est douloureux, j'ai déjà mal au crâne alors qu'il est que huit heures du matin. C'est toujours la même routine, je me lève , je m'habille et je marche en direction de ma cuisine  avec difficulté car mes migraines m'empêches clairement d'avoir une vie "normale" .  Encore une fois je suis en retard en cour alors que j'habite à cinq minutes du lycée. J'arrive avec quinze minutes de retard en Anglais. Je me fais presque exclure mais mon franc parlé et ma facilité à retourner le cerveau des gens, m'aide ce coup-ci à n'avoir aucune punition.
Je m'installe difficilement à ma table en faisant un sourire complice à mon amie. Les heures passent d'une lenteur affreuses et je lutte contre moi-même pour ne pas m'endormir. J'adore l'anglais, mais avec ce mal insistant, je prie juste pour que ça se finisse vite. Shakespeare est d'un ennui mortel, Surtout quand on étudie Roméo et Juliette alors qu'on l'a lu et relu plusieurs fois dans le passé et qu'on étudie phrase par phrase pour comprendre le sens.

J'entends la sonnerie retentir, Range mes affaires le plus vite possible et sort de mon lycée.

Enfin !! Il est midi et j'ai une faim de loup, comme à mes habitudes vous dirais-je . En même temps, quatre heures d'anglais d'un coup, ça fait mal. Mon cerveau est en ébullition, j'ai une perte d'équilibre comme on pourrait avoir lors  d'un lendemain de soirée bien arrosée. Il me tarde simplement d'être chez moi, pour prendre un de ces cachets addictif que les médecins m'ont conseillé de prendre...

Je prends la direction pour rentrer chez moi, à pied. La musique à fond dans les oreilles , bien trop forte pour que le son soit réellement appréciable. J'écoute du "Heezy Lee" tout en fument une cigarette mentolé, plus que deux cent mètres et je serais enfin arrivée. Une journée longue et remplis d'ennuis m'attend. Alternant entre série policière et devoirs interminables. 

Tout à coup, J'entends des coups de freins, à peine audible, du aux ampères qui me détruit les tympans à l'heure actuelle. Sans comprendre ce qu'il m'arrive quelqu'un m'attrapa par le bras et me soulève.  Je me retrouves sur l'épaule d'un inconnu, complètement en panique, avec une envie d'uriné qui me monte jusqu'en haut de l'estomac.                                                                                                                                                                            Je me débats comme je le peux, j'arrive à me libérée, me repositionne maladroitement sur mes deux jambes et met un coup de poing bien positionné et avec toute la force que j'ai,  dans le nez de mon fameux agresseur. Je le mords, lui donne des coups de pieds dans les testicules  - merci le craft maga -  je fais tout ce qui pourra être nécessaire pour lui échapper. J'essaie de m'enfuir, cour en m'en déchirer les tripes. Plus que quelques mètres et je verrais mon petit portillon; au moment où je l'aperçois enfin, l'agresseur me rattrape, me plaque à même le sol, me provoquant un hurlement de surprise et de douleur. Il me frappa au visage et avant même que  je tombe dans les pommes, je me maudis d'avoir pensée que ma journée serait ordinaire ..

Je me réveille douloureusement, en entendant une voie inconnue, allongée par terre comme un vulgaire animal mort. Ma migraine s'intensifie et je commence à voir trouble, je ressens un picotement au niveaux des joues me faisant comprendre qu'on ne m'a pas raté. Mes mains sont ligotées de part et d'autres de mon dos, j'entrouvrent les yeux délicatement en faisant semblant de dormir, pour ne pas attirer l'attention sur moi mais également pour  mieux apprendre à connaître mes kidnappeurs. J'observes les personnes qui sont devant moi, dans ce que je présume être une camionnette , ils sont  masqués évidemment. Mais que me veulent-ils à la fin..

- (inconnu) Tu ne m'avais pas dit qu'elle savait se défendre cette pute cracha t'il à son interlocuteur téléphonique, elle m'a pété le nez!

- ( interlocuter ) ...

- Non ce n'est pas une bonne surprise, on fait quoi d'elle patron? ça fait déjà une demi heure qu'on tourne en boucle..

- ...

- d'accord on arrive !

Je me suis tellement entrainée quand j'étais petite à fermer les yeux, repérer la route, un virage, puis un rond point. Quand nous n'avons pas tellement d'amis,1 on fait souvent en sorte de s'occuper. J'ai passé la majeure partie de mon temps à observer les gens et les analyser, qu'il est maintenant facile pour moi de tout mémoriser. Si j'étais notée sur mes aptitudes psychologique, ou ma mémoire photographique, au lycée, je dépasserais les quinze de moyenne .

La camionnette se gare, discrètement je regardes  à ma droite et  je peux apercevoir  par la fenêtre du conducteur une usine abandonnée. Je referme les yeux, un peu paniqué à l'idée d'arriver dans un endroit aussi glauque.  Maintenant que j'y suis,  j'attends, de toute manière, je n'ai guère le choix. Je sens un souffle mentolé sur le visage, j'en profite pour donner- avec le plus de force possible - un coup de pied, je m'enfuies le plus vite possible dans le sens inverse de mes kidnappeurs. Mais avec les mains ligotées c'est compliqué de courir vite, je zigzague maladroitement et manque à plusieurs reprise de tomber. J'arrive facilement à retrouver la route qu'ils ont prit, et malgré le souffle coupé, je continue de courir. C'est à ce  moment là que je remercie tout ces gens qui n'ont pas voulu de moi à l'époque.

Putain de cigarette qui brûle mes poumons, mon corps s'emmêle et ma tête s'écrase sur le bitume froid, mon arcade saigne, mes genoux sont également ouvert. Je me relève sans savoir comment et continue de courrir malgré la douleur terrassante et la migraine qui est revenu. j'entends des pas, je me cache derrière un arbre et c'est la que je regrette de ne pas avoir prit mes couteaux au lycée bordel ma vie c'est vraiment n'importe quoi.. Je trouve un tout petit bout de bois assez pointu pour aggresser quelqu'un et avant de le ranger dans ma chaussette ( l'instin animal je ne sais pas) je décide de me défaire les liens qui me détruisent les poignées.
J'essaie de reprendre ma route quand j'entends un véhicule sur la petite route de campagne, je me jette sous ses roues et heureusement pour moi il a le temps de piller. Je rentre en trombe dans son véhicule, appuie sur le petit clic et souffle un bon coup.

- ( moi ) amenez moi en ville s'il vous plaît, dis-je à bout de souffle, je viens de me faire kidnnaper.

- ( inconnu ) - tu vas aller nulle part pétasse, retour au depart pour toi. je n'ai pas eu le temps de répondre que je reçus un coup violent dans la tempe.

Le jour où Abby est morteحيث تعيش القصص. اكتشف الآن