la rage

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 Pierre rentre en trombe dans le petit local, m'attrape par les épaules et me secoue comme un patin désarticulé, je hurle, le frappe au visage. Je ne suis rien face à cet homme de grande corpulence pourtant avec la rage qui coule dans mon sang j'arrive à m'échapper de ses grands bras, je le défis du regard tandis qu'il essuie une perle de sang de sa bouche. 

- Toi je vais te faire regretter d'être venu au monde petite.

un instant de peur apparaît sur mon visage puis  le regardant dans les yeux j'ose dire :

- la force d'un homme ne se mesure pas à son physique connard. tu crois me faire peur?  Je n'ai plus rien à perdre ici et je me battrais jusqu'à t'éventrer fils de pute.

Puis alors que j'allais continuer à l'insulter verbalement, je  me rappelle la fois où mon petit ami m'a tiré avant que je saute de ce pont quand ma vie ne valait plus rien à mes yeux, et je fonce sur pierre en me disant qu'il ne m'a pas sauvé pour rien et qu'il fallait que je me batte pour lui. J'envoie toute ma haine, mon amertume, ma folie sur lui, et le voyant au sol, je me met à courir vers la porte ouverte tout en récupérant le petit mp3 sur le lit, je vais dans le couloir que j'avais emprunté une fois. J'attends des pas derrière moi et je cours vers le bar, attrape une bouteille et puis comme le ferai un professionnel de baseball tape de toute mes forces sur la tête de l'inconnu derrière moi. Je prends le bâton pointu que j'avais de caché dans ma chaussette et me retourne pour attaquer l'assaillent mais il est au sol, avec un bout de verre planté dans le creux de la tête et du sang j'aillant sur le sol délavé. Ce n'est pas Pierre mais l'homme de l'autre fois qui m'avait amené à la douche.

Sa respiration est saccadée, ses yeux sont sombres et vide tandis que son visage se contracte face à la douleur  puis voyant que je regarde tout autour de moi dans le but de trouver un échappatoire,  je le vois lever le bras dans une direction derrière moi. Je me fige tout d'abord en observant ce que la rage peux faire en l'Homme et tourne la tête  malgré le tournis qui fait un dégât monstre dans mes entrailles surement à cause de la peur. 

- porte, arrive t'il à chuchoter 

- je.. merci. 

C'est à ce moment là que je me rend compte que la rédemption existe, aux portes de la mort, les personnes ce libère de toute amertume, de toute obligation.. Comme si dieux souhaitait libérer les péchés. Cette personne devait forcément être quelqu'un de bien avant tout cela et l'instant d'une seconde je l'imagine poussant la balançoire d'un petit être humain contant d'avoir son papa pour le protéger.  Je regarde une dernière fois l'homme qui m'offre une dernière chance et avant de s'éteindre, je crois apercevoir un sourire.  Je pousse le vieux rideau vert et observe de la luminosité au dessous d'une porte métallique, je l'ouvre d'une main étant donné que j'ai mon couteaux fait maison dans l'autre  et alors que j'entends d'autres pas arriver, je tourne la poignet en priant pour qu'elle soit ouverte..

Le jour où Abby est morteWhere stories live. Discover now