2. Tension palpable

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Judy
C'en était fini pour ce petit groupe de voleurs. S'ils ne m'avaient pas traité de "lapin mignon", peut-être qu'ils auraient réussi à nous échapper. Malheureusement, cette erreur leur avait coûté la victoire. Il ne fallut qu'une minute pour que les autres policiers nous rejoignent et n'embarquent les trois voleurs. Juste avant qu'ils ne soient embarqués à l'arrière d'un fourgon, le rat qui conduisait la voiture se tourna vers moi et Nick et nous lança froidement :

- Vous ne nous arrêterez pas aussi facilement ! j'ai des amis, vous savez !

Nick et moi nous regardâmes, puis je pris mon air le plus sérieux possible avant de lui répondre :

- Eh bien nous ferons en sorte que vos amis vous rejoignent en prison.

Le rat ne rajouta rien et se laissa embarquer à l'arrière du fourgon qui démarra sur-le-champs. Cela marqua la fin de cette course-poursuite ainsi que celle de cette journée de travail infernale. L'une des plus dures que Nick et moi ayons eue à supporter. Nick me tapa alors l'épaule avant de me lancer :

- Mission accomplie, officier Tût Tût. Si j'avais su qu'il suffisait de te mettre en colère pour que tu sois efficace au travail, je crois que je ferais plus souvent usage du mot en M.

Pour toute réponse, il reçut un coup à l'épaule. Même s'il s'y était attendu, il n'avait pas réussi à l'esquiver.

- Nick, on en a déjà parlé. Ricanai-je. La prochaine fois que tu me traites de mignonne...

Je laissai ma phrase en suspens en tournant un regard vers ce qu'il restait de la voiture des voleurs, suivie par Nick qui voyait parfaitement où je voulais en venir.

- Enfin, bref. Repris-je. Tu sais à quoi t'attendre si tu fais à nouveau usage du mot en M.

- Même si je le pense du fond du cœur ? Dit-il avec un air faussement triste.

Vu le regard complètement désarmant qu'il tirait, je pense que le seul à pouvoir être appelé mignon ici, c'était lui. Finalement, nous éclatâmes tous les deux de rire. Avec Nick, ce genre de moments arrivait fréquemment, c'était d'ailleurs ce qui nous permettait de tenir niveau moral face à la difficulté de notre travail de policier et animait nos journées. Mais alors que Nick et moi allions monter dans notre voiture de police afin de rentrer chez nous, je fus interpellée par une voix que je reconnus vaguement :

- Félicitations, Mademoiselle Hopps ! Encore une mission de réussie.

Je me retournai alors et fus surprise en voyant qui se tenait derrière. C'était un raton laveur au pelage gris et aux yeux jaunes faisant à peu près le double de ma taille que je reconnus immédiatement : le nouveau maire de Zootopie, Ray Delhinger. Les élections du nouveau maire de Zootopie avaient eu lieu quelques temps après l'arrestation de Gallo et la fin de Preybloom. Il était maire depuis peu de temps et j'étais totalement ébahie en le voyant pour la première fois, au point que j'en perdis mes mots. Perdant tous mes moyens, la seule chose que je trouvai à faire fut de me mettre au garde-à-vous avant de lancer solennellement :

- Bien le bonjour, Monsieur le maire !

Il me regarda quelques secondes, l'air interdit, puis lâcha finalement un petit rire. Mais ce n'était pas grand-chose comparé à Nick qui semblait se retenir d'exploser de rire. Visiblement, ils semblaient tous les deux me trouver plus au moins ridicule. Ce fut finalement Delhinger qui mit fin à cette situation gênante :

- Allons, pas de ça entre nous. Je ne suis pas ici en tant que maire. Je suis simplement venu vous voir, Mademoiselle Hopps, pour vous remercier de tout ce que vous avez fait pour Zootopie jusqu'à maintenant. Sans vous, toute trace de civilisation aurait disparu de cette ville depuis longtemps. Tout ça seulement grâce à vous, Judy Hopps.

Blacksad & Zootopie 2 : Le plan KeepersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant