9. Sauvage

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Judy
Notre poursuite durait maintenant depuis de longues minutes. Alors que Nick fonçait en direction du commissariat à bord de notre voiture de police, John et moi le poursuivions à bord de sa voiture personnelle. J'avais peur, peur de ce que Nick risquait de faire au maire. Non pas que le sort de Delhinger m'inquiétât, mais peur des répercussions que cela aurait. Si le maire se retrouvait agressé par un prédateur, ça ne ferait qu'empirer la situation. Voulant désespérément faire entendre raison à Nick, je pris mon talkie-walkie pour le connecter à la radio de la voiture, pendant que John tentait tant bien que mal de poursuivre Nick. Voyant que la connexion avait fonctionné, je m'écriai immédiatement :

- Nick ! Nick, réponds ! Je sais que tu m'entends ! Arrête ça !

Nick ne répondit rien. Sa voiture accéléra même, continuant son chemin en direction du commissariat. Ma peur se faisait de plus en plus grande. Tentant désespérément de calmer Nick, je pris alors ma voix la plus calme possible :

- Nick... S'il te plait, ne fais pas ça... Ça n'en vaut pas la peine...

A nouveau le silence, rien d'autre qu'un profond silence. Mais alors que je pensais qu'il ne répondrait pas, un son sortit finalement du talkie-walkie. Je fus d'abord rassurée, pensant que j'avais réussi à lui faire entendre raison. Mais ce qu'il me répondit ne fit que confirmer mes craintes :

- Désolé Judy... Mais je peux pas laisser faire ça. Il est allé trop loin.

Avant que je n'ai eu le temps de dire quoi que ce soit, Nick raccrocha. Maintenant j'étais réellement paniquée. Je savais que je n'arriverais pas à arrêter Nick toute seule. Voyant ma détresse, John s'empressa de me rassurer :

- Ne t'inquiète pas, Judy. Nick a très peu d'avance sur nous. Dès qu'il sortira de sa voiture, on pourra le stopper.

Même si je n'y croyais pas vraiment, j'espérais que John avait raison. Alors que notre course effrénée semblait durer depuis une éternité, nous aperçûmes enfin au loin le commissariat. C'était ici que le maire avait tenu sa conférence devant la télévision il y a à peine quelques minutes. J'espérais pour lui qu'il avait eu le temps de partir, car si nous n'arrivions pas à arrêter Nick, il était vraiment très mal barré. Même si, il fallait l'avouer, il l'aurait bien mérité. Mais il était impossible pour moi de laisser Nick encore plus dégrader l'image que Zootopie avait de lui, et des prédateurs en général. J'aime Nick, pas ce Nick qui était en train de foncer en furie vers le commissariat, mais le vrai Nick. Celui avec son humour lourd, avec son sourire gravé sur le visage, bien qu'un peu rendu amer à cause de son passé, mais avec le coeur sur la main. Et je ferai tout ce qu'il faudra pour retrouver ce Nick là.

Nick
Ça y est, j'étais enfin arrivé au commissariat. Ma colère n'avait pas diminué. J'en avais plus que marre de ce maire spéciste, et même si pour cela je devais passer pour un conspirateur, j'allais le lui faire savoir. J'entrai d'un pas vif dans le commissariat. Les journalistes avaient remballées leurs affaires et se dirigeaient déjà vers la sortie. Parfait, pas de journalistes pour me déranger. Au fond du hall, je l'aperçus, Delhinger... Le raton laveur venait de descendre d'une estrade. Alors que je m'élançai vers lui, il lança vers moi un regard interrogateur.

- Encore vous ? Demanda-t-il. Qu'est-ce que vous me voulez ? Vous ne devriez pas être ici, vous avez été démuni de vos fonctions jusqu'à nouvel ordre du chef Bogo. Rentrez chez vous !

- Fermez-la ! Lui criai-je. J'en ai plus que ras le cul de vous et de vos idées spécistes ! Vous croyez que vous pouvez vous ramener comme ça, insulter la police, et réinstaurer le plan Keepers comme si de rien n'était ?

Semblant totalement outré par mes propos, le maire ne réussit pas à me répondre immédiatement. Son regard se remplit alors de mépris, et il me répondit finalement :

Blacksad & Zootopie 2 : Le plan Keepersحيث تعيش القصص. اكتشف الآن