15. Nous nous retrouverons

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Blacksad
J'avais finalement réussi à atteindre le bout du tunnel. Mais apparemment, j'arrivai trop tard. Le bateau avait déjà rejoint la mer et commençait à s'éloigner au loin. Alors que je croyais que Nick et Judy avaient échoué, je vis deux silhouettes sauter du navire juste avant que celui-ci n'explose et ne commence à couler. Il ne me fallut que très peu de temps pour comprendre qu'il s'agissait de Nick et de Judy. Voyant qu'ils avaient l'air blessés, je sautai à l'eau afin de les aider, nageant le plus vite que je pouvais. Ils s'étaient vraiment mis dans un sale état. Une fois que je les eus ramenés sur la berge, je demandai immédiatement à Nick :

- Alors ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Ce qui s'est passé ? Me demanda-t-il d'un air interrogateur. Il se passe qu'on a réussi ! Tout est terminé !

Les cinq jours qui passèrent furent riches en émotions et en activités. La police révéla alors au grand jour les agissements des Trackers ainsi que leurs liens avec le plan Keepers. Toutefois, le nom du maire ne fut mentionné à aucun moment. Sûrement avait-il corrompu les médias afin que son rôle dans cette affaire ne soit pas connu pour ne pas dégrader son image. Un maire spéciste qui s'était fait manipuler par ses propres hommes... il y avait quand même de quoi faire un scandale médiatique. La mise en place du plan Keepers avait été annulée et tous les prédateurs mis en quarantaine furent libérés. Il y eut aussi un hommage rendu à Gazelle ainsi qu'à toutes les victimes de l'attentat de la marche de la paix. J'y fus en compagnie de Nick et Judy. J'étais heureux de voir que la lapine ne se sentait maintenant plus coupable de tout ça, contrairement aux moments qui avaient suivi l'attentat. Même si l'ambiance n'était pas des plus joyeuses, cet hommage eut au moins le mérite de ne pas avoir subi d'attentat. Tout s'était parfaitement passé. Pour ce qui est d'Earl et des Trackers dont il semblait maintenant être le chef, eh bien... Disons qu'ils semblaient tout simplement s'être volatilisés. Nous n'avons trouvé aucune piste permettant de remonter jusqu'à eux, malgré toutes mes tentatives acharnées.  Quant à Nick et Judy, Ils allaient finalement reprendre leur travail aujourd'hui, la motivation surhumaine de Judy ayant sûrement eu raison de ces quelques misérables examens d'état psychologique. Quant à moi et Weekly, il  serait bientôt temps pour nous de regagner New York. Alors que, depuis la chambre de notre hôtel, je terminai d'informer le commissaire Smirnov de la réussite de notre affaire, Weekly surgit alors dans la chambre. Il me lança alors :

- Bon sang de bon sang, John ! Dans quoi tu t'es encore foutu ? J'ai vu tout ce qu'ils ont dit sur toi, Nick Wilde, et Judy Hopps ! Vous êtes de véritables héros !

- Mouais... enfin, évite de faire rappliquer tous les journalistes du pays chez eux. Contrairement à certaines personnes, ils ont encore une chance pour le moment de continuer à vivre une vie calme et anonyme. Ne la leur gâchons pas. D'ailleurs, pour tes articles, tu as trouvé de quoi satisfaire ton patron ?

- Oui... hum... à ce propos... J'ai réfléchi à tout ce que tu m'as dit sur mes articles. Je pense que tu as raison. Je pense que ça serait plus intéressant et judicieux de faire des articles utiles aux gens plutôt que des articles-choc uniquement destinés à faire scandale et à pousser les citoyens à se déchirer...

J'étais content de voir enfin quelques paroles de sagesse sortir de la bouche de Weekly. Cela dit, je me rappelai tout de même que, dans toute cette histoire, Delhinger restait encore impuni. Je me tournai donc vers Weekly, et avec un petit sourire, lui proposai :

- Puisque tu en parles, je crois que j'aurais un petit service à te demander qui pourrait te permettre, comme tu dis, de réaliser un article "utile", et bien plus encore. Qu'est-ce que tu en dis ?

- Tout ce que tu veux, John !

Judy
A peine pénétrés dans la mairie, Nick et moi nous dirigeâmes immédiatement d'un pas ferme vers le bureau de Ray Delhinger. Nick et moi avions maintenant repris notre rôle de policiers, et nous n'allions pas laisser le raton laveur s'en tirer aussi facilement. Nous n'eûmes pas à le chercher très longtemps, il sortait tout juste de son bureau. A peine nous vit-il qu'il nous lança avec un grand sourire :

Blacksad & Zootopie 2 : Le plan KeepersWhere stories live. Discover now