~Chapitre 25~

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A peine les deux garçons et la renarde avaient-ils dépassé quelques maisons de paysans que déjà des villageois les contempler avec méfiance. Ce n'est pas tout les jours qu'il voyait des inconnus promener un immense ''chien sauvage'' en laisse.
Mais les garçons ne se souciaient pas de leurs regards et avançaient à travers la foule.
Ils arrivèrent à la grande place du marché. Le même lieu où Verlaine s'était fait poursuivre par les gardes.. D'ailleurs il y en avait partout. La renarde avait peur et tremblait. Ofucio, lui, tenant fermement la laisse, ne la lâchait pas des yeux. Il analysait chacune de ses réactions sans décrocher un mot.
Ils avançaient encore.. Verlaine avançaient avec lenteur, la queue entre les pattes. Elle avait très peur.
Soudain, une main passa devant ses yeux.

- Ça va Verlaine ? -demanda Argal, inquiet-.

La renarde regarda son interlocuteur de ses yeux bleus clairs. Elle ne répondit pas et continua à marcher prudemment.

Tout à coup, deux soldats s'approcha des trois amis. Ils étaient identiques aux personnes l'ayant pourchassées. Les mêmes vêtements, la même allure, les mêmes... armes! Verlaine se pétrifia sur place, prit de panique. Elle enfonçait ses griffe dans le sol terreux et serraient les dents jusqu'à les entendre craquer sous la pression. Elle resta immobile tandis que les deux gardes demandèrent à Ofucio et Argal leur nom.

Vos noms, prénoms, adresse, et papier immédiatement. -ordonnèrent les gardes aux garçons, avec un air menaçant-.

Puis l'un d'entre eux regarda la renarde pétrifiée. Il se baissa à sa hauteur et lui inspecta les oreilles. Verlaine avait juste envie de lui déchiqueter la main.

- Cette chienne n'a aucun tatouage messieurs. -constata-t-il en se relevant-. Vous devez la tatouer immédiatement sinon vous le regretterai ! -dit-il sous des airs de menace-.

Les deux garçons, absolument pas intimidés, se regardèrent avec des regards amusés.

- Mais quelle amabilité! -déclara Argal-.

- Bon! Alors, ces noms et ces papiers ! Ça vient oui !!? -s'emporta l'autre garde-.

Argal commença en prétendant se nommer Marcos et Ofucio se nomma Lordamos.

- Ce sont les pires noms que j'ai jamais entendus -commenta le garde en ricanant. Il reprit son sérieux-.
Bon alors, les papiers maintenant ? D'où venez-vous?

- On habite au fin fond de la forêt et on a pas de papiers, désolé ! -déclara Ofucio dans le plus grand des calmes-.

Les garçons s'amusaient de la situation, ça se voyait tout de suite. Et les gardes commençaient sérieusement a s'énerver.

- Bon, on vous embarque ! Bande de fous, vous êtes de vrais dangers publics !!

Le premier garde sortit un couteau en guise de menace.

- En plein milieu de la foule, devant tous les villageois? Vous n'avez pas honte! -plaisanta Argal-.

Les gardes avancèrent et en une demie-seconde, les deux hybrides leur sautèrent dessus en sortant les crocs.

FILLE INAPPRIVOISÉEWhere stories live. Discover now