~Chapitre 29~

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Verlaine attendait. Couchée dans sa cage en ferraille. Muselière à la gueule, pattes ligotées par des chaines en acier. Elle attendait. Durant des jours et des jours... On lui donnait chaque jour une gamelle de croquettes pour chien. Cette nourriture la rendait folle. Elle voulait de la viande fraiche, le bon lapin aux champignons cuisiné par Mérinos... Pas ces boulettes de graisses infâmes. Mais elle ne pouvait rien faire d'autre que d'accepter cet horreur.. Elle s'affaiblissait de jour en jour. Devenant de plus en plus maigre et docile. Elle ne pouvait plus se battre. Les coups de fouets et de bâtons l'avaient rendu folle et désespérée. Elle ne se battait plus à présent. C'était un simple chien de compagnie.

Son maitre, le roi, lui parlait souvent et la promenait en laisse. Il pensait toujours que ce n'était qu'un simple renard. Qu'un animal sauvage qui doit obéir à un seul maitre: Lui.

Deux semaines ont suffi à la jeune renarde pour perdre toute sa force. Elle se demandait tous les jours où était passée sa famille.
Était-ce encore une blague de plus? L'avaient-ils trahis et abandonnés tout comme son père l'avait fait?
Elle se posait tellement de question sans réponse. Elle ne savait même pas ce qu'elle faisait là à attendre dans cette cage d'acier. Elle devrait courir et chasser. Mais non. Elle était là. Encore et toujours.

Le dictateur, s'inquiétant sur l'état de sa machine de guerre, l'obligeait souvent à manger. Mais la plupart du temps, sans succès. L'animal devint si maigre que l'on ne voyait que ses os. C'était très inquiétant. La renarde ne pouvait même plus se mettre debout sur ces pattes.

Le roi, un jour, fut prit de rage en voyant que son seul espoir de remporter la guerre n'était qu'une perte de temps.
Il ne pouvait plus rien faire d'un animal si faible. Dans sa colère, munit d'une force et puissance colossale, il ouvrit la cage violemment et prit à main nue le collier de la renarde. Elle étranglait à cause de cette prise. Le dictateur était très fort et très musclé. Elle fut trainée de force hors de la cage par son collier. L'homme tendit le bras et un coup de point arriva dans les côtes de l'animal frêle. Il voulait en finir avec elle. Un autre coup s'abattit, puis un autre. Il lui cassa sûrement quelques os et la renarde ne pût se défendre. Un autre coup au niveau de la tête cette fois, il n'arrêtait pas dans sa fureur.

Soudain, la grande porte principale s'ouvrit. Faisant cesser la bagarre instantanément. Le roi se retourna. Deux hommes attendaient devant l'entrée. Ils se tenaient droits et ne bougeaient pas d'un centimètre. Malgré le contre-jour qui ne facilitait pas la distinction des deux hommes, Verlaine a pu distingué un détail.

Chacun portait un collier identique. Avec comme pendentif, un loup et un renard.

FILLE INAPPRIVOISÉEOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz