Rien croire

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Jeudi 13 avril:

Je n'arrête pas de faire le même cauchemar depuis que je les ai vues... c'est horrible de me dire que c'est vrai mais je ne veux pas y croire. Ne rien croire est ce que je me répète tout le temps depuis quelques semaines. Des semaines de doutes, de mensonge, de travail.... j'en suis épuisée. Se dire que après tout, c'était qu'une illusion et que la fatigue avait jouée un rôle dedans.

Depuis 9h je bosse comme une malade... je dois encore attendre après la pause déjeuner pour avoir ma pause. Martin me donne énormément de dossier à faire en seulement une journée. Sa petasse qui lui sert de petite amie, ou de plan cul vient dans mon bureau pour me prévenir que Martin m'attendais dans son bureau.

- Que me veux tu ?, dis-je debout devant lui.

- Tu part dans une semaine à l'étranger, dit-il.

- Comment ça ? Et avec qui ? Pourquoi ?, dis-je surprise.

- Alors tu pars à Miami, avec Valentin pour une enquête. Enfin tu vas devoir posées des questions sur le thème qui se trouve dedans, dit-il en me tendant un dossier.

- Mais je suis nul en anglais, dis-je.

- Mais pas Valentin justement, dit Martin.

- Pourquoi pas quelqu'un d'autre ?, dis-je.

- Pourquoi pas moi ?, dit Valentin en rentrant les mains dans les poches. Je deviens rouge de honte et souris nerveusement.

- Très bien, vous partez que 5 jours. Toi Valentin contacte tous pour tous organiser et toi Charlie, tu t'apprivoises le dossier, dit Martin avec un grand sourire.

- Ok, dis-je en prenant le dossier.

En sortant je passe devant Valentin mais je n'ose rien dire et l'ignore. Je me dirige vers la cafétéria car c'est enfin la pause déjeuner. Je mange seule en écoutant ma musique et je vois que toutes les filles se dirigent vers l'entrée. J'enlève mes écouteurs par curiosité et voient toutes les filles gloussaient autour d'un inconnu. Je n'y prête pas attention et me tourne vers mon plat, remet mes écouteurs et replonge dans mon donner que j'ai attendu si longtemps.

Toutes les filles n'arrêtent pas de crier, cela fais un bruit pas possible, soûler par cette situation je me lève en furie. Prend mon plats et me dirige vers la sortie. Au passage je croise, la fameuse « star » dont toutes les filles sont folle. Je ne le regarde même pas et passe devant lui. Non mais sérieux ?

- Pathétique, dis-je tout bas.

- Si tu le dis, dit l'homme que je viens de dépasser.

Je me retourne, le toise du regard et repart à mon bureau. Toutes les filles étaient choquées de mon comportement et j'en souris.

- Que fais tu la Valentin ?, dis-je devant la porte de mon bureau.

- Tu as un entretien dans 15 minutes, dit-il.

- Et pourquoi tu ne m'a pas prévenu ?, dis-je fatiguée.

- Ça c'est fais sur un coup de tête, dit-il désolé.

- Ok, je peux savoir avec qui et sur quoi ?, dis-je.

- Le métier d'acteur, donc logiquement tu vas accueillir un acteur, dit-il.

- Et qui est l'acteur ? Par ce que en bas laisse tomber c'est la fête. Un mec de nulle part à gâcher mon repas avec sa « célébrité », dis-je soûlée.

- J'en suis désolé, dit la voix insupportable de tout à l'heure.

- Ok j'ai compris, c'est vraiment pas mon jour, dis-je en marmonnant.

- Tu pourrais être poli au moins Charlie, dit Valentin tout bas.

- Non merci, j'ai à faire. Il attendra 15 minutes. Salut, dis-je sans me retourner et en ouvrant la porte de mon bureau.

Quelle journée de merde aujourd'hui. Je n'ai vraiment pas de chance moi, je regarde mon téléphone et j'ai un message de Louis, mon cœur se sert depuis ce que j'ai vu il y'a quelques semaines. Je fais semblant de rien devant lui, mais mon cœur est en larme depuis cette illusion. Je ne regarde même pas le message de Louis et range mon portable dans mon tiroir. Je prépare vite fais l'entretien et j'attends que les minutes passent.

Je me lève prête à accueillir mon « client », je ne sais pas trop comment le qualifier. J'ouvre la porte, il est bien sagement assis sur son portable, il lève la tête vers moi.

- Très bien, vous pouvez rentrer, dis-je.

Il se lève, je lui sert la main et lui demande de s'assoir pour débuter l'entretien.

- Bon monsieur Donovan Moore, vous avez 26 ans, acteur connu en France mais surtout aux Etats-Unies. Né d'un père français et d'une mère américaine c'est ça ?, dis-je en ne quittant pas mes notes des yeux.

- C'est ça oui, dites, est ce que je peux avoir un café ?, dit-il avec insolence.

- Mais bien sûr, je vous le fait de suite, dis-je en me levant vers ma machine à café.

Tout en faisant le café je regarde par la fenêtre, et mon cœur se brise en mille morceaux. Je ne dois rien croire, si je dois le croire. C'est tellement vrai, lui dehors, moi au travail. Je laisse tomber la tasse de café et attend les crois de Donovan, j'ai la main bruler par le café avec les quelques gouttes que j'ai reçu.

- Vous allez bien ?, dit Donovan devant moi, il m'a pris par la taille.

- Lâchez moi, dis-je en me dégageant de lui. Mais je marche sur un morceau de ma tasse et manque de tomber. Donovan me rattrape à temps, mes paupières sont lourdes, je ne vois plus, n'entend plus rien, je ne suis plus rien.

- Eh oh ?!, Madame Colins ?, c'est Donovan, ouvrez les yeux, dit une voix lointaine.

J'ouvre mes yeux avec difficulté et je me rend compte que je suis sur un canapé entourer de Valentin, Donovan et Martin, super...

- Oui c'est bon, je vais mieux, dis-je en me levant.

- Non repose toi Charlie, dit Martin.

- Charlie ?, quel jolie nom vous avez, dit Donovan pour me complimentée.

- Merci, et non l'entretien, dis-je.

- C'est rien, je suis là encore 3 semaines, je reprendrais rendez-vous avec vous quand vous irez mieux, dit-il.

- Très bien, bon je dois rentrer, dis-je.

- Je te ramène chez toi, dit Valentin.

- Ok, dis-je fatigué.

Je ne dois rien croire, me dis-je depuis tout à l'heure. Ne rien croire.

Oups, patronWhere stories live. Discover now