SouvenirsJulietteJean

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Je clique sur les dossiers qui s'ouvrent un à uns devant mes yeux.
« SouvenirsJulietteJean ». Mon souffle se coupe. Je ne pensais pas qu'elle avait gardé ces photos. Je clique sur le dossier, et des dizaines de clichés apparaissent. Mes yeux se remplissent de larmes. J'observe les photos. Je n'ai plus les mots. Je clique sur la première apparue à l'écran et passe petit à petit les images. Sur celle ci, mon père me serre fort dans ses bras, j'ai l'air d'avoir quatre ou cinq ans. Il a un énorme sourire, et moi aussi. Je n'avais jamais vu ces photos auparavant. Elles sont magnifiques.
Je fais défiler toutes les images. Et soudain, il y en a une que je reconnaîtrais entre mille.
Mon père, un bras autour de mes épaules, sur ce cliché, j'ai huit ans. Les lèvres de mon père sont collées sur ma joue. Mes deux mains sont accrochées autour de son cou. Comme sur les autres photos, je souris. Je porte une robe noire et mon père une chemise à carreaux marron.
C'était sa chemise préférée.
L'agresseur m'avait volé cette photo.
Il l'avait sûrement jetée un peu plus tard, quand il s'est rendu compte qu'elle n'avait pas d'importance pour lui. Peut être qu'elle n'avait aucune signification, mais pour moi, elle avait plus de valeur que n'importe quoi d'autre.
J'ai voulu l'imprimer, oubliant le fait que nous n'avons pas encore d'imprimante. J'ai tapé du poing contre ma jambe en me rappelant de ce fait.
J'entends soudain une voix qui provient du rez de chaussée.
Maman : Ju ? T'es là ?
Moi : Euh.. Oui ! En haut.
Je quitte les dossiers à toute vitesse, ma mère me tuerait si elle découvrait que je connaissais le mot de passe.
J'ai éteint l'ordinateur et l'ai laissé sur le lit de ma mère.
J'ai entendu ses pas dans les escaliers quand j'entrais dans ma chambre.
Je pousse un cri de douleur. Mon petit orteil vient de heurter le pied de mon lit.
Maman *au travers de la porte* : Ju ça va ? Tu t'es fait mal ?
Moi : Non maman, ça va merci.
Maman : Tu descendras après je voudrais te présenter quelqu'un.
Je décide de me changer pour me mettre à l'aise, j'enfile un jogging et un gros pull en laine et j'attache mes longs cheveux en boule sur ma tête.
Moi : Oui, j'arrive.
Quelques minutes plus tard, je descends les escaliers et, à quelques mètres de moi, assis autour de la table à manger, Flo, Oli et l'homme que j'avais vu plus tôt.

On avait le cœur brisé au même endroit..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant