chapitre 9: la vérité est ailleurs

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Commissariat de police

-Et vous dites que vous ne l'avez pas revu depuis votre nuit dans la maison du bord de plage ?

Le policier qui m'interroge semble septique quant à ma version des faits. Je dois dire que je ne comprends pas pourquoi je suis impliquée dans cette sombre histoire d'agression. Pour quelle raison irais-je m'attaquer à un homme avec qui j'ai passé une nuit très agréable.

-Je vous assure que je ne l'ai pas revu.

Le policier tape chaque mot avec une lenteur affligeante.

-Hey Marcel, tu veux un café ?

Le collègue qui passe sa tête dans l'encadrement de la porte ne semble pas plus énergique que le bulot qui tape sur le clavier.

-Non, j'ai un témoin à auditionner.

Il se tourne vers lui et lui fait une sourire en coin, l'air de dire « c'est du lourd cette affaire ».

-La victime a conservé certains de vos échanges par SMS sur son téléphone.

-ça ne fait pas de moi une dangereuse criminelle.

MOI : Je vais te ligoter comme un rôti de porc et te faire manger tes fleurs par des orifices dont tu ne soupçonnes pas l'existence espèce de sale pourriture.

Le policier lit le sms d'une voix monocorde essayant de cacher l'excitation que lui procure la scène de l'inconnu attaché avec des cordes.

-je ne comprends pas comment ce message a pu arriver sur son téléphone, je n'ai jamais tapé ces mots.

L'agent relève les yeux de l'écran.

-Est-ce que vous voulez porter plainte pour vol de votre portable ?

-hein ? non, pourquoi ?

-Vous êtes en train de me dire que vous n'avez pas envoyé ce message.

-Non, je n'ai pas envoyé ce message, mais quelqu'un d'autre a pu s'emparer de mon téléphone pour écrire ce genre de texte.

MOI : Réponds-moi tête de pine !

-Et ça, ce n'est pas vous non plus ? me demande l'officier.

-Jamais de ma vie je n'ai employé un tel vocabulaire. Vous me prenez pour qui ? Si je mets la main sur celui qui a piraté mon téléphone je porterai plainte pour usurpation d'identité.

Le policier continu à faire défiler les messages sur le téléphone de l'inconnu du samedi soir.

Moi : Je veux te faire crier comme jamais t'as crié ...tu m'entends ?

-ce n'est pas de moi...non

Moi :Est-ce qu'une bonne andouille bien chaude te fais envie ?

-Effectivement, le pirate y va quand même un peu fort. Nous allons faire des recherches commente l'officier.

-Non, ça c'est de moi.

Il me regarde sans comprendre.

-La dernière phrase...c'est de moi ...je voulais juste parler cuisine...enfin, vous voyez ce que je veux dire. C'était il y a quelques jours...il était souffrant, je voulais lui remonter le moral.

-Oui, je vois...bon, passons à votre version des faits.

-Je vous ai déjà tout dit.

-Cet homme dit vous avoir tout juste croisée en boite il y a quelques jours.

Tu finiras seule...avec des chats. (Thriller Erotico-Comique)Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt