chapitre 16: mes amies, mes amours, mes emmerdes.

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Je pense aux filles qui m'attendent dans la voiture...j'aimerais qu'elles soient là pour m'aider ; j'ai besoin de leur soutien.

Moi : vous êtes toujours en vie ?

Gigi : oui, et toi ? ahahahaha

Moi : venez me rejoindre !

Gigi : quoi ? Tu plaisantes ?

Moi : venez ! J'ai besoin de vous !

Gigi : Il est comment ?

Louise : il t'a fait du mal ?

Gueguette : ne te laisse pas menotter surtout. On arrive !

Toujours derrière la porte j'entends à présent mon inconnu faire le loup qui hurle à la lune...la femme qui l'accompagne rit beaucoup. Je n'en reviens pas...

Je rêve ou ils viennent de déboucher une bouteille de champagne ?

C'est un mufle ! Comment peut-il me faire ça avant que je le rejoigne.

Je savais qu'il avait quelque chose de libertin dans sa façon d'être, mais à ce point ? Je ne m'y attendais vraiment pas. Dire qu'hier je savourais un moment d'un érotisme hors du commun et aujourd'hui, je suis horrifiée par le manque de sens moral de cet homme...qu'est ce que je raconte moi ? Sens moral ? Pourquoi pas trahison ?...Tromperie ?...je ne vais pas bien...c'est moi qui parle de ça ? Pour qui je me prends à la fin ? Je suis là à le juger...à me dire qu'il n'a aucune valeur...mais je suis bien pire que lui finalement. Lui...je ne sais pas qui il est...et il n'a rien à se reprocher.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent enfin. Les filles arrivent au pas de charge avec dans leur mains des tournevis, une clé à molette, un gilet fluo sur le dos et la trousse à pharmacie de ma voiture.

-Mais qu'est ce que vous faites ? Pourquoi tu portes ce gilet de signalisation Louise ?

-Je me disais que le jaune fluo était très tendance en ce moment. Pfff..c'était pour impressionner l'adversaire en cas d'agression.

-En cas d'agression, mais de quoi tu parles ?

-On te croyait en danger pardi ! me fait Gueguette en pointant la clé à molette tel un sabre de guerrier

-Oui, on pensait qu'on devrait se battre ! poursuit Gigi avec un tournevis dans la main gauche et la mallette de soins dans la droite.

-Les filles...je vous ai demandé de l'aide pour me soutenir...il est là...avec une autre. Je suis dégoûtée, je ne sais pas quoi faire.

-Il a de l'appétit dis-donc ? remarque Louise.

-Je dirais qu'il t'a remplacée... fallait te décider plus vite...tu arrives trop tard fifille ! Ricane Gigi.

-Arrêtez !! Je ne vous demande pas de faire les sous-titres de l'histoire ! Je vous veux à côté de moi pour me donner la force de pousser cette porte pour lui dire d'aller au Diable !

Les filles me sourient et me font signe de la tête d'ouvrir mais alors que je m'apprête à m'élancer tête baissée dans la chambre, le rire de Françoise nous parvient aux oreilles.

Avec les copines nous nous regardons d'un coup, choquées par ce que nous venons d'entendre.

Je me mets soudain à chuchoter...

-Vous avez entendu ce que j'ai entendu ?

Gigi n'ose pas me répondre, Louise fait comme si elle n'avait pas compris ma question, et Gueguette est trop occupée à retrouver sa lentille dans la moquette...alors qu'elle porte une paire de lunettes sur le nez...

Tu finiras seule...avec des chats. (Thriller Erotico-Comique)Where stories live. Discover now