Chapitre 5 : La phase de déni.

8.3K 748 96
                                    







Freya regarda autour d'elle en n'entendant rien d'autres, que ses propres battements de cœur. Une main cramponné à la serviette, qui entourer son corps, elle osa à peine avancer dans son salon. Ses yeux passèrent furtivement de droite à gauche et de gauche à droite. L'appartement était plongé dans un calme pesant. La journée avait était extrêmement longue et angoissante et après réflexion, Freya se dit, qu'elle avait certainement oublié de la fermer avant les trois jours manquant dans sa mémoire. La jeune femme lâcha un profond soupir en passant une main dans ses cheveux encore détrempés.

— Je suis en train de devenir folle, j'ai vraiment besoin de prendre l'air... souffla Freya en secouant légèrement sa tête avant de rebrousser chemin jusqu'à sa chambre.

Après s'être sécher et avoir enfilé un slim skinny noir avec un t-shirt manche longue en mousseline bleue aux épaules dénudées, ainsi qu'une paire de bottines la jeune femme sortie de son appartement.

Un air frais avait ses dernières semaines, envahit la plus grande ville de la région du Midwest. Chicago était son coup de coeur, durant des années elle avait rêvé d'y habiter. Avant d'arriver dans la troisième ville la plus peuplée des états unis, elle avait vécu à New York. Elle avait un petit côté nostalgique lorsqu'elle se promenait dans les ruelles de Chicago et qu'elles voyait des personnes courir après un taxi ou s'arrêter à des foodtruck. C'était une New-Yorkaise endurcie, qui sans vouloir quitter son quotidien, avait renoncé à ses nombreux petits déjeunés pris à la sauvette avant de courir derrière les taxis, elle avait décidé de délaisser sa ville natale et trouver son bonheur à Chicago. Bien, heureusement, sa vie ici n'avait pas trop changé de celle qu'elle avait avant ça.

Il y avait foule dans la rue, on pouvait entendre les acclamations et des éclats de rire sortant des bars, qui se trouvaient un peu partout dans les ruelles. Chicago était une ville vivante, il y avait du mouvement à toute heure. Une brise de vent effleura le visage de Freya, elle resserra entre ses doigts la veste qu'elle avait mise en sortant de chez elle et glissa le bas de son minois dans le col de celle-ci.

La jeune femme se dirigea donc vers le bar dans lequel elle avait l'habitude d'aller pour finir ses dissertations tout en sirotant un bon Mojito. Mais la, aucune dissertation à l'horizon juste de nombreux verre d'alcool qu'elle allait se faire un plaisir d'enfiler les uns après les autres jusqu'à l'aube, afin d'oublier.

Freya avança et fut soudainement frappé par une présence qui s'empara de son corps, elle sentit ses jambes trembler de manière inexpliquée. Elle ressentit l'effet d'une chaleur faire bouillonner son bas ventre. L'étrange impression d'être envahir par une multitude de sentiments qui ne lui appartenait pas. Elle se retourna vivement, manquant de heurter un passant asiatique sur la chaussé, qui la toisa comme si elle était folle. Freya s'excusa timidement auprès de l'homme avant de reprendre nerveusement sa route.

« Putain... Il me faut un bon verre d'alcool... » songea-t-elle en passant une de ses mains sur sa joue froide.

Son cœur manqua un battement en arrivant devant la porte du bar. La jeune femme entra rapidement. La salle ressemblait à l'un de ses pubs rétro tendance de ces derniers temps. Freya appréciait particulièrement venir ici pour se détendre, que ce soit le soir ou en journée pour un bon cappuccino, que Joe le propriétaire du bar, mais également le serveur, lui servait.

Joe était ce que l'on pourrait appeler un homme de cœur, il vivait avec l'envie de changer les choses et les changer en bien. Lorsque Freya était arrivée dans le quartier Joe avait racheté ce local vide depuis plusieurs années. Il venait tout juste de passer la trentaine et avait de grands espoirs en cet endroit. La jeune femme avait très vite vu le potentiel de ce lieu elle aussi. Joe avait une barbe de cinq jours, il était grand et sa silhouette fine contrastait avec le cliché dans barman et chef d'entreprise actuel. Il portait de vieux jeans et une chemise en lin à carreau. Freya avait même fini par croire que dans son armoire, il y avait le même style de vêtements en plusieurs exemplaires. Mais c'était un homme simple qui se contentait de peu. Il avait des yeux bleus en amande ce qui contrastait avec ses cheveux châtain foncé.

Selenite Wolf - Sang des DieuxWhere stories live. Discover now