Selenite Wolf - Sang des Dieux

Chapitre 81 : La grande bataille commence. (2)

Kay et Freya atteignirent l'arrière du manoir, après avoir vérifié que personne ne soit dans les environs et qu'ils puissent les surprendre. Il accourut à pas de loup vers une Trape en bois qu'il ouvrit. La jeune femme se hâta dans son ombre et vint à le dépasser en empruntant les petites marches qui la menèrent au sous-sol. Elle s'arrêta au milieu de la pièce avant d'être rejoint par Kay, qui regarda furtivement autour de lui.

— Que cherches-tu ? questionna Freya en le remarquant faire.

— Il me semblait que Blase avait laissé un objet qui aurait pu nous permettre de camoufler nos odeurs, mais ce n'est pas grave.

— Où Gabry et les orphées irait se réfugier ?

— Le sous-sol est l'endroit où ils auraient être, ce qui par définition veut dire qu'elle n'a pas réussi à les mener jusque là.

— Nous allons devoir monter à l'étage et risquer de nous mettre à découvert ? questionna Freya pour être certaine d'avoir bien compris.

— C'est l'idée, malheureusement nous n'avons pas d'autre choix, dit-il en se dirigeant vers la porte qui menait à l'intérieur du manoir. Par chance nos odeurs sont déjà imprégnées dans les murs et donc nous pouvons les tromper momentanément grâce à cela.

Freya acquiesça d'un signe de tête avant de se rapprocher de la porte, posant sa main sur la poignée. Elle se figea instantanément, lorsqu'elle entendit derrière celle-ci le bruit de pas lourd. Elle retint sous souffle, tandis qu'un homme derrière celle-ci posa à son tour sa main sur la poignée. Elle put sentir sa présence d'esprit vouloir pénétrer dans la pièce, elle avala difficilement sa salive alors qu'il commença à abaisser lentement la poignée sur laquelle elle avait toujours la main.

— Eh où tu vas ? Cet endroit a déjà été fouillé il n'y a rien d'autre que de vieux cahier gribouiller le dedans ! intervint une voix derrière la porte.

— Jonatan a insisté sur le fait qu'il voulait cette fille ! je sens sa présence elle est toute proche, répondit celui qui maintenait encore la poignée.

— Elle vit ici idiot, c'est normal que tu sentes son odeur ! grommela son interlocuteur avec un air soulé. Aller vient allons voir dehors, elle ne doit pas être très loin !

Alors que la main du solitaire se détacha de la poignée, Kay recula. Ses jambes heurtaient une pile de livres qui perdit l'équilibre à son contact, celle-ci tomba lourdement au sol. Freya se retourna vivement en lui faisant les gros yeux.

— Tu as entendu ça ? s'étonna le solitaire

— Quelqu'un a dû se réfugier là après notre passage ! dit l'autre avec un rire sournois.

La main reprit son emprise la poignée et commença à se baisser. Freya la regardait n'osant pas bouger. Le sang lui monta à la tête, tandis que son souffle s'était coupé. Les yeux de Kay se mirent à scintiller d'un vert intense alors qu'il s'apprêtait à lancer l'assaut dès que la porte en haut des marches s'ouvrirait sur Freya.

Un hurlement animal raisonna soudainement dans le manoir, faisant lâcher l'emprise du solitaire et les faire détaler en courant. Freya laissa un soupir de soulagement raisonner.

— On y a échappé belle, dit-elle dans un souffle, tout en jaugeant Kay qui répondit dans un simple hochement de tête avant de la rejoindre en haut des quelques marches.

— Allons-y, dit-il dans un souffle, tout en ouvrant lentement la porte.

Ils s'immiscèrent à l'intérieur du manoir et commencèrent à longer les murs. À l'égayer du moindre bruit suspect les deux âmes soeurs atteignirent sans le moindre mal à cuisine. On pouvait entendre en arrière-plan les cris de louve appelant à l'aide, les pleurs d'enfants sans défenses et les grognements des solitaires avides de sang. L'atmosphère était plongée dans une ambiance, qui interpellait la colère et le doute de chaque loup présent dans le manoir. Une question de vie ou de mort planait autour d'eux, tandis que leurs frères et soeurs tombaient au sol.