Chapitre 80 : La grande bataille commence.

1.2K 139 4
                                    


Les deux âmes soeur se pressaient à rebrousser chemin, arpentant les ruelles encombrées de Chicago. Une heure de pointe, qui avait toujours fait raller Freya lorsqu'elle revenait du campus et que celle-ci se retrouver à faire d'immenses détours. Aujourd'hui cela l'agaçait d'autant plus. L'enjeu était vital et elle ne voulait pas prendre à la légère les informations que lui avait transmises Hécate. Bien qu'elle se demandât si sa parole avait une quel que n'ont que valeur. « Ce n'est pas le moment de laisser le doute m'envahir ! Je ne peux me permettre de laisser ce genre de détail au hasard...» se dit-elle décidée. Elle suivit le Vagabond à travers les grandes rues, quand il décide soudainement de s'arrêter et de se tourner vers elle.

— Déshabilles-toi ! tonna-t-il en enlevant son t-shirt.

— Quoi ? bredouilla-t-elle avec surprise en le regardant faire. On ne peut pas faire ça ici !

— On n'a pas le temps, nous allons devoir nous contenter de cette ruelle, en trouvant un sac plastique au sol dans lequel il décida de fourrer rapidement son t-shirt.

La jeune femme eut le souffle coupé, cela se produisait à chaque fois que ses yeux tombaient sur les muscles développés de Kay. Une sensation douce pénétra son corps et l'envahit de toute part, rendant le rythme de son coeur saccadé enveloppé dans une houle explosive.

— Dépêches-toi Freya nous n'avons pas le temps d'attendre, dit Kay en la sortant soudainement de ses pensées.

— Euh oui d'accord... Je ne te connaissais pas aussi impatient...

— Impatient ? De quoi parles-tu, aller transformons-nous, dit-il en secouant la tête en retirant son pantalon et son boxeur.

— Nous transformer ! répéta-t-il en se rendant compte du quiproquo qui dans une autre situation l'aurait fait rire. Elle commença à retirer timidement ses vêtements tout en regardant autour d'elle.

— Tu pensais que je parlais de quoi ? questionna-t-il avec un petit sourire narquois en coin des lèvres, comme si une nouvelle il avait sillonné ses pensées.

— Rien, ne souffla-t-elle en sentant ses joues devenir toute rouge, tout en glissant ses vêtements dans le sac qu'il lui tendait.

Elle fut certaine d'avoir entendu un gloussement s'échapper de ses lèvres. Lorsqu'elle releva son visage, il était déjà appuyé contre le mur, laissant la mutation prendre le contrôle de son corps. On entendit les premiers os de son corps se briser. Avec la boule au ventre et l'appréhension de sentir à son tour son corps se disloquer, elle s'écarta allant s'accroupir entre deux poubelles ou elle ferma les yeux, appellent celles avec qui elle ne faisait qu'un à présent.

De vive brulure se répandant dans son corps, engourdissant ses jambes, son coeur se met à battre à tout rompre que s'ajoute à l'addition la douleur. Depuis sa première pleine lune, la Sélénite n'avait pas retrouvé sa forme animale. Bien que ses problèmes d'acceptations soient résolus, il y avait toujours une part d'elle, une part humaine, qui s'offusquer de devenir un être si primitif et imprévisible. La peau de Freya s'étire alors que tous ses sens s'amplifiaient autour d'elle, ses muscles se contractent et se nouent alors qu'elle est à quatre pattes, le souffle haletant, cambrant son corps à chaque fois que son corps le lui ordonnait dans un gémissement déchirant.

Plié en deux, ses doigts agrippaient le sol humide et crasseux. Elle lâcha un premier cri de douleur lorsque son humérus et et ses omoplates la forcèrent à se contorsionner. Elle avait perdu tout espoir de soulager ses douleurs succinctes qui la frappèrent, comme des vagues venant déferler toutes leurs rages sur des rochers. Ses canines s'allongèrent alors que ses yeux se mirent à s'instiller.

Selenite Wolf - Sang des DieuxWhere stories live. Discover now