LE BONHEUR DE L'UNE FAIT LE MALHEUR DE L'AUTRE II (Scènes 4)

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LE BONHEUR DE L'UNE FAIT LE MALHEUR DE  L'AUTRE II (Scènes 4)

MBARGA vient de faire une entrée fracassante dans la cuisine mettant tout le monde en panique . En effet , la grande question que chacun se pose mais n'ose pas, est de savoir si notre notable a entendu la conversation précédente en dehors des mots prononcés par son fils dont-il a surpris . La scène continue donc dans cette magnifique cuisine qui allie modernité d'un côté, avec tous les gadgets qu'on peut trouver dans une cuisine moderne et de l'autre côté, un four traditionnel construit à l'aide de la terre rouge mouillée pour les plats traditionnels.

( MBARGA qui vient d'entrer remarque le silence que sa présence provoque, mais aussi les postures bizarres des uns et des autres . Sa femme regardant le sol tripote nerveusement son foulard sur la tête, sa fille les mains tremblantes regarde partout sauf vers lui , son fils par contre reste impassible, aucune émotion sur son visage pourtant les veines de son cou sont tendues et prêtes à craquer . Il se demande ce qui peut-être à l'origine de ce comportement. Voulant poser la question, il est toute de suite interrompu dans ses pensées par les cris hystériques de sa femme MARIA ,qui semble avoir repris ses esprits à une vitesse phénoménale et qui le regarde désormais,avec les yeux noirs remplis de colère tel un ouragan et son foulard sur la tête qu'elle vient d'attacher autour des reins ne présage rien de bon .Le doigt pointé vers lui elle crie sous le regard ahuri de leurs enfants ).

MARIA: MBARGA! MBARGA! D'où sors-tu? Où étais-tu? Et avec qui ? Et surtout que faisais-tu ? ( les mains sur les hanches, les yeux sortant de leurs orbites , elle tape le sol de son pied sous le regard appréciateur de ses enfants qui sont sous le charme de son jeu d'actrice en pensant que leur mère veut juste détourner l'attention de leur père .Ils n'ont pas encore remarqué les marques de rouge à lèvres presque invisibles collées sur les deux joues de leur père qui ne sont malheureusement pas passées inaperçues chez leur mère qui est un scanner à deux pieds ).

MBARGA: Qui moi ? (il se retourne et regarde vers la porte pour être sûr qu'il s'agit de lui puis lève vers sa femme un visage étonné et plein d'incompréhension)

MARIA: Oui toi ! Qui d'autre? Je veux savoir avec qui tu étais! Avec qui tu as parlé dès l'instant où tu as quitté cette maison ce matin jusqu'à ton retour ( dit-elle toujours en le pointant du doigt férocement. )

MBARGA : Mais c'est quoi cette façon d'accueillir ton mari !? A peine arrivé, tu ne me laisses même pas le temps de saluer mon fils que je n'ai pas vu depuis une semaine! D'ailleurs depuis quand travailles-tu à la CIA ?(Il se tourne vers son fils et le salue )EVOUNA ! Bonsoir mon fils! Tu vois ta mère! on dirait un agent du FBI ! ( Il fait un clin d'oeil à son fils qui éclate de rire suivi de près par sa soeur puis se retourne en souriant fier de cette blague pour voir si celà a produit le même effet chez sa femme. Ce qui n'est pas du tout le cas ,elle a les yeux braqués sur lui comme une tueuse en série et pointe désormais son doigt vers leur fille.)

MARIA: Toi qui ris aux éclats là! méfie toi! ( elle lance à sa fille un regard noir d'avertissement, pas besoin de parler ,elles se comprennent très bien .EYENGA baisse les yeux au sol sans pour autant arrêter de sourire, alors sa mère rajoute : «  Qui t'a dit qu'une femme ça rit ainsi ? Saches que lorsque ça rit en haut, ça rit aussi en bas »   EYANGA cesse brusquement de sourire, regarde froidement son frère qui se marre encore plus après les mots de leur mère . Celui-ci arrête à son tour de rire bêtement lorsque sa mère se tourne vers lui, le regard assassin).

MBARGA : C'est encore quoi cette grossièreté ? Si tu es en colère contre moi pourquoi t'en prendre à ma fille ?Elle ne t'a rien fait à ce que je sache! (dit-il un peu en colère face aux propos de sa femme) Et moi non plus ! Je n'ai rien fait de mal à ma connaissance 

ET SI EYENGA EST ENCEINTE? Where stories live. Discover now