ET SI EYENGA EST ENCEINTE?

UNE VISITE INOPINÉE ( SCÈNE 14)

UNE Visite inopinée ( scène 14)

Très fatigué après son dur labeur dans son immense cacaoyère , MBARGA décide de rentrer se reposer chez lui mais à peine arrivé, son petit frère lui rend une visite inopinée donc la principale raison n'est pas à son goût. Pour des raisons personnelles, Il décide de se cacher de son frère et après mille tentatives celui-ci rentrera bredouille. Quelques minutes plutard EYENGA habillée de manière très sexy fera une entrée fracassante demander la permission à ses parents de se rendre à l'anniversaire de sa meilleure amie Vanessa, la fille de Mvondo, le meilleur ami de son père et de Mathida la meilleure amie de sa mère. La scène qui va suivre sera divisée en deux parties .Dans un premier volet, elle mettra en évidence l'acharnement au travail des hommes oubliant parfois que le corps humain a aussi besoin de repos . La femme qui doit savoir user de ses charmes pour séduire son mari et le détendre car dans un couple la routine est à éviter . Dans un second volet, la scène parlera premièrement de l'irresponsabilité et de la frivolité qui définissent certains hommes . Ce caractère volage qui les rend irrespectueux envers leurs femmes mais aussi la situation souvent très compliquée du chef de la grande famille qui subit beaucoup, surtout s'il est bien positionné socialement parlant. Deuxièmement , la scène mettra en avant cette gangrène qu'est devenue le phénomène de mode , son influence et ses conséquences sur les femmes mais surtout sur les jeunes filles. Comment concilier mode et culture? comment être sexy sans être vulgaire? Pourquoi la jeunesse africaine ne sait-elle pas faire le tri dans tout ce méli-mélo des cultures venues d'ailleurs? Pourquoi copier le négatif alors que le positif ajouté au nôtre peut nous amener à être meilleures? Tant de questions qui devraient nous interpeller et dont le deuxième volet de la scène essaiera de trouver des tentatives de réponses.

(MBARGA Très fatigué après cette longue journée de travail acharné, n'aspire qu'au repos auprès de sa gazelle .Sa machette à la main ,il prend la route de la maison prenant la peine de saluer ses frères du village à chaque fois qu'il traverse une maison.

Il a légèrement mal aux pieds et prie le ciel de trouver sa femme à la maison, elle saura comment s'occuper de lui mais à cette heure se dit-il en regardant la montre à son poignet surtout un samedi , elle doit être dans l'une de ses multiples associations féminines . D'ailleurs chaque samedi à cette heure, elle part souvent dans l'association FEMME AUTORITAIRE dont elle est VICE-PRÉSIDENTE. Il presse le pas pour pouvoir la coincer à la maison. Avec beaucoup de chance elle n'ira pas lorsqu'elle verra mon état pense-t-il. Après 20 minutes de marche et salutations incessantes, il arrive enfin chez lui. Dieu merci sa femme déjà habillée de son KABA-KONDO aux motifs de son association est encore là même si elle s'apprête déjà à partir. À la vue de son mari peinant à marcher, Maria jette son sac à main et accourt le soutenir l'aidant à s'asseoir sur la chaise la plus proche . Inquiète elle le fixe de haut en bas puis s'accroupit pour enlever ses bottes qu'elle prend la peine de mettre dehors sous le soleil tout ceci devant le regard tendre et fatigué de son mari qui n'a pas encore pipé mot tellement il est épuisé. Un silence que sa femme respecte en restant bouche cousue. Elle part à la cuisine chercher de l'eau tiède qu'elle met dans une petite bassine avec un peu de jus de citron sauvage et de sel gemme .Son mélange rendu homogène, elle porte la bassine d'eau tiède vers son mari et y trempe ses pieds prenant le soin de lui faire un savant petit massage dont elle seule connait le secret. Mbarga pousse un soupir de bien-être et de soulagement , il ferme les yeux pour mieux savourer le massage que lui prodigue sa femme avec amour et douceur).

MBARGA : Merci ma gazelle ( murmure -t-il avec beaucoup de tendresse dans la voix)

Je pensais vraiment ne jamais arriver à la maison.

MARIA : Tu travailles trop! Je t'ai demandé de lever le pied et laisser tes employés faire le travail, tu refuses! Il faut te ménager un peu ! Et puis regarde à l'heure que tu rentres!