UN TOUR À LA CABANE (SCENE 17)

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UN TOUR À LA CABANE (SCÈNE 17)

ONANA vient de raconter la triste histoire de ses parents à son ami ONANA qui a passé la
nuit dans sa belle cabane. Assis sous la véranda, ils tiennent une conversation très intéressante
quand subitement le téléphone portable d'EVOUNA se mit à sonner.

EVOUNA : Je n'arrive toujours pas à croire que ton père ai pu faire cela. Je suis vraiment désolé
pour toi mon ami

ONANA : J'étais chez mes grands parents paternels hier, ce que j'ai appris là-bas m'a glacé le
sang. Je t'avoue qu'en ce moment je ne sais quoi faire. Je suis complètement perdu Il faut que
tu me trouves un bon avocat. Je veux libérer ma mère de cet homme (dit-il le regard dans le
vide et les yeux hagards).

EVOUNA: Ça va aller mon frère (en tapotant son épaule). Je sais que tu te culpabilises de
n'avoir pas remarqué tout cela plutôt. Il faut dire que ton paternel est un grand comédien. Il a
réussi à duper tout le monde. Il va de soi que je te trouverais un bon avocat il y a d'ailleurs un
qui me doit un service. Il ne refusera pas de me rendre un en retour.

ONANA: C'est le bonheur de ma mère qui m'importe le plus actuellement. Tu imagines ! (dit-
il en se tournant vers son ami)
Elle n'a jamais été heureuse. Pour moi elle a tout supporté ! Tout sacrifié!

EVOUNA : Des sacrifices qui ruinent l'âme petit à petit. Il n'est jamais tard pour chercher son
bonheur. Mieux vaut vivre seul que mal accompagné. D'ailleurs, où est-elle actuellement?

ONANA: J'ai trouvé un appartement bien situé au centre ville à moindre coût. Elle y vit déjà
en attendant que je lui trouve un bon emplacement pour son atelier de couture, elle va travailler
à la maison. J'ai déjà prévenu toutes les femmes du village et, connaissant leur dynamisme et
leur solidarité, ma mère ne va pas du tout chômer.

EVOUNA: Quelle chance! (s'écria-t-il). Trouver un appartement moins coûteux au centre ville
n'est pas du tout aisé.

ONANA : Trouver même un simple appartement n'est pas une affaire facile. C'était juste un
coup de chance pourtant la demande est de plus en plus élevée.

EVOUNA : Oui la semaine passée j'avais une conversation avec mon père à ce sujet. Cette crise
de logement le fait sérieusement réfléchir. Il veut investir dans l'immobilier

ONANA : C'est une très bonne décision, ce secteur que nous négligeons porte ses fruits ailleurs.
Dès que je finis de résoudre mes problèmes, je vais sérieusement me pencher sur ce dossier
(dit-il le regard penseur).

EVOUNA : Pourquoi pas un projet commun en devenant des associés à part égale mon frère?
(Ils se regardèrent en souriant avant de s'écrier au même moment)
- Ensemble écrivons une belle aventure (puis éclatèrent de rire)

ONANA: C'est fou comme un éclat de rire peut être libérateur. Merci beaucoup mon ami, mon
frère d'être toujours là pour moi.

EVOUNA: Je t'en prie, nous sommes déjà une famille (dit-il en faisant un clin d'œil à son ami
qui éclate d'un fou rire devant sa mimique)

ONANA : Ah bon! De quoi parles-tu ? (Demande- t-il jouant celui qui ne comprend rien).

EVOUNA : Je parle d'EYENGA pardi! J'espère pour toi que tu vas l'épouser si tu ne veux pas
être découpé en petits morceaux (Il hausse les sourcils interrogateurs).

ONANA : Calme-toi mon ami, depuis le temps qu'on se connait tu devrais déjà savoir quel
genre de personne je suis. Tes doutes me surprennent d'ailleurs beaucoup.

EVOUNA : Connait-on jamais assez autrui ? Je ne doute pas de toi loin delà. Je sais
pertinemment que tu es un homme de valeur et de droit, responsable de ses actes et qui honore
toujours ses engagements. Mais n'oublie pas que même si je suis ton ami je suis avant tout le
frère de ta dulcinée et, à cet effet ; je serais toujours inquiet en ce qui la concerne. Je prends très
au sérieux mon rôle de grand frère. Je me dois de la protéger contre vents et marrés. dussé-je le
faire contre toi mon ami. La phrase est incompréhensible.
(Il s'interrompt à la sonnerie de son téléphone portable qu'il décroche en s'éloignant un peu.
Quelque minutes plus tard, il revient s'asseoir près de son ami la mine sombre. Celui-ci le
regard, perplexe s'interroge silencieusement sur ce changement brusque d'humeur. Il finit par
poser la question qui lui brûle les lèvres.

ONANA: C'était qui au téléphone?

EVOUNA : Ma mère (répond-il abruptement)

ONANA : Oh!
(S'écriat-il interrogeant son ami du regard. Mais celui-ci se terre dans un mutisme peu agaçant,
plongeant ainsi la pièce dans un silence incongru. ONANA toussote bruyamment pour rappeler
sa présence auprès d'Evouna qui semble l'avoir oublié dans sa soudaine méditation. Il sursaute
enfin et regarde fixement son ami .

EVOUNA : C'était ma mère au téléphone (répète-t-il rapidement).

ONANA : Tu te répètes mon ami. Pourquoi un seul appel de ta mère te met dans un tel état?
Qu'a-t-elle dit de si choquant?

EVOUNA : Qu'elle veut te voir de toute urgence (annonce-t-il en épiant la réaction d'ONANA).

ONANA : C'est pour cette raison que tu fais cette tête de déterrée? (Demande-t-il en arquant
un sourcil la mine rieuse. Evouna le regarda à la fois surpris et admiratif de la réaction paisible
de son ami)

EVOUNA : Tu n'es pas inquiet toi? Ce message urgent de ma mère me laisse perplexe. Je me
demande bien pourquoi elle veut te voir si urgemment.

ONANA : Tu as la mémoire courte vieux frère (dit-il en tapotant l'épaule de son ami).

Tu sembles oublier que ta sœur est enceinte et que je suis l'auteur de cette grossesse. Il est donc
normal que votre mère cherche à me rencontrer. Il n'y a pas là de quoi fouetter un chat. C'est
une réaction normale, le contraire m'aurait d'ailleurs étonné.

EVOUNA: Tu as surement raison. J'ai cru un seul instant qu'il s'agissait peut-être d'autres
choses. Bref il est temps que je te laisse ma mère a expressément besoins de mes services.

ONANA : Ta visite m'a énormément fait plaisir et que dire de notre partie de SONGO même
comme j'ai perdu. la prochaine fois seras la bonne crois-moi sur parole

EVOUNA : Ne vends pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué (Dit-il en faisant une accolade
amicale à son ami). La dernière fois je te rappelle que tu avais dit la même chose. Au-revoir
vieux frère, on se voit bientôt.

ONANA: Merci beaucoup (Rétorque-t-il en répondant à l'accolade). dis à la maman que je
viendrais la voir le plus tôt possible.
(EVOUNA tourne les talons, ouvre la porte et la referme doucement derrière lui).

ET SI EYENGA EST ENCEINTE? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant