chap deux

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« La mutation, c'est la clé de notre évolution. Ça nous a permis d'évolué d'un organisme unicellulaire jusqu'à l'espèce dominante de notre planète. Ce processus est lent et prend normalement des milliers et des milliers d'année. Cependant, tous les quelques cent-milliard d'année, l'évolution fait un bond en avant. »

- Charles Xavier, 2000

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- Biens que les mutants soient tant bafouées par les médias, ils constituent un maillon clé du développement de l'espèce humaine. Nous sommes ce bond de l'évolution qui permet à chacun d'entre nous de survivre à ce que nous réserve l'avenir.

« ...J'imagine que quand je dis 'Wolverine', ça vous dit quelque chose? Ou Mystique, la femme-na'vi qui peut se changer en n'importe quoi? Ou alors la Bête, recouverte de poils bleus, notre député? Ils sont tous fascinant, n'est-ce pas? Vous ne vous êtes jamais demandé comment ça se fait que les seuls mutants dont on entende parler sont ceux avec des pouvoirs cool? Pourquoi tous les élèves de l'institut de Charles Xavier sont capables de se battre aussi formidablement en utilisant que leurs mutations? Où sont passés tous les mutants avec des pouvoirs complètements inutiles?

« Première grosse nouvelle : nous existons. Que ce soit un mutant comme Patricia qui peut savoir l'âge exacte à la milliseconde près de n'importe qui, ou Diego, là-bas, qui a les pieds plats.

« Deuxième - un peu plus grosse - nouvelle : Stephen Hawking n'est pas mort. Ouais, je sais, moi aussi j'étais choquée. Quand on a annoncé son décès en mars plus tôt cette année, je n'y ai pas cru une seconde! Et j'avais raison. Le mec a faké sa mort. Il sentait qu'il avait trop d'attention médiatique pour se concentrer sur son projet secret : nous, les mutants décevants. Vous y avez vraiment cru, vous? Quand même, le jour de 𝜋! Juste ça, ça sent le canular à plein nez... no offense, Cristoff, le garçon sans nez.

« Bref, mon pote Stephen, il ne passe pas son temps assis dans son fauteuil à philosopher sur notre univers et la physique quantique... Bon, il fait pratiquement juste ça, mais il gère aussi cette académie! L'Institut S.-H., rivale depuis sa fondation à celle de Charles Xavier.

« Bon, c'est comme ça que se termine ce segment de la journée d'orientation. Veuillez suivre Julien et Nakia qui vous vous faire visiter les salles communautaires et les dortoirs...

D'un mouvement chaotique, la trentaine d'enfants suivirent les deux élèves plus vieux. Ils étaient une portée bien extravagante ; il y avait un enfant qui pouvait détacher ses yeux de ses orbites, une fillette avec des crocs, un garçon avec une nageoire dorsale, etc. Nassera resta là à les regarder partir un à un - s'il y avait un nouveau qui se perdait le jour de l'orientation, c'était assez minable de la part des ambassadeurs de l'école, dont elle faisait partie. Elle attendit de voir passez le dernier bambin avant de laisser tomber son faux-sourire de déléguée et de s'éloigner vers la cuisine de l'Académie.

Nassera prit une bouteille de gazouze dans le frigo puis s'en alla rejoindre ses amis qui dînaient dans la cour intérieure. Ils traînaient à côté de leur arbre préféré, là où ils se rejoignaient toujours à la pause du midi. C'était un chêne, pas très grand, avec un feuillage assez fourni pour offrir de l'ombre. Il n'était pas trop loin ni trop proche de la fontaine, des poubelles ou de la porte principale, ce qui en faisait l'endroit le plus convoité. Là, les amis de Nassera l'attendaient pour commencer un pique-nique.

- Ça s'est bien passé, ton discours pour ouvrir la journée d'orientation des nouveaux? T'as pas fait pleurer trop d'enfant en utilisant des mots compliqués comme « obsolescence programmée »?

- Ta gueule, Moe, dit Nassera en ouvrant la bouteille.

Ledit Moe était un garçon grand et maigre, donc le visage émacié possédait des pommettes saillantes. Ses yeux sombres étaient enfoncés creux, mais pétillaient assez pour ne pas lui donner un air de squelette macabre. De loin, on pouvait le méprendre avec un beau gosse de film, mais quand on se rapprochait, on remarquait son monosourcil discret, son diastème, et surtout, son odeur de sueur caractéristique.

« Je ne crois pas aux déodorants! » affirmait-il sans cesse. « Ce n'est qu'une invention du gouvernement pour nous manipuler à créer la prochaine guerre mondiale!! »

Tout ça ne l'empêchait pas de se comporter comme un beau gosse de film. Il adorait flirtait avec toutes celles qu'il croisait. Bien sûr, ça marchait rarement, mais ça n'affectait jamais sa confiance en lui. Sa mère lui avait dit un jour qu'il était le plus beau garçon de l'école, et il n'en a jamais douté depuis. Pour l'instant, Moe était assis en indien sur le sol, en train d'éplucher une clémentine. Il en offrit un quartier à Nassera.

- Thanks... dit-elle. Et si tu veux savoir, oui, ça s'est bien passé.

- Jure? Tu leur a pas fait peur avec ta robe rose flash à pois blancs!!

Il éclata de rire et se laissa tomber sur le dos.

- Et « obsolescence programmée » n'est pas un mot compliqué, continua Nassera sans être atteinte par sa tentative de roast. Essaye plutôt « apophtegme ».

- Ça veut dire quoi? demanda une fille.

Elle portait des lunettes ray-bans de Texan et un chapeau de cowboy qui faisait de l'ombre sur son visage constellé de tâches de rousseur. Elle était en train de tresser les cheveux crépus d'une fillette allongée sur ses genoux.

- Ça veut dire une phrase, ou maxime, mémorable, émise par quelqu'un avant sa mort.

- Comme « L'intelligence est l'habilité de s'adapter au changement. » de Stephen Hawking, dit Moe.

- Stevie Hawk est en vie, Moe, rétorqua Nassera.

- On l'a vu hier, ajouta la fille.

- Hepzie!!! Ne vois-tu pas clair dans leur jeu? C'est ce que le gouvernement essaye de nous faire croire!!

- Stephen est contre le gouvernement.

- Ça c'est ce qu'ils essayent de te faire croire, chuchota Moe en pointant le ciel de façon conspirationniste.

La petite fille allongée roula vers Nassera et tandis les mains vers la gazouze.

- On t'attend depuis vraimennnnnnnnnt longtemmmmmmps pour le pique-nique! J'ai apporté des gimbaps!

- Yay!

- Le riz a été cultivé par Seydou Hampâté au mali, et l'homme qui l'a amené jusqu'ici en bateau était chauve.

- Ça ce sont des faits intéressants, Phoebe! fit Nassera

Phoebe était la seule gamine que Nassera appréciait. Si le môme à la nageoire dorsale de tout à l'heure était venue lui dire la même chose, elle aurait craché « Tu te prends pour qui à venir me voir comme ça? T'as cru que quelqu'un s'intéressait à ce que tu pensais?? Vas-y, baisse les yeux, et me parle plus jamais! »

Elle s'assit dans l'herbe avec ses amis et ils se mirent à manger. Moe avait apporté un poulet complet déjà cuit, et Hepzie, des biscuits Dad's. C'était leur pique-nique rituel d'été. Bon, ils étaient encore loin de l'été, en début-mai, mais la température disait le contraire. C'était peut-être à cause d'el niño ou du réchauffement climatique. Too bad, ils faisaient leur pique-nique quand même.

Juste quand elle s'allongea dans l'herbe après avoir englouti une grande partie du poulet complet précuit, Nassera aperçut un des nouveaux marcher droit dans sa direction. Il n'avait rien à faire là. Il avait fui son groupe de la journée d'orientation. Il ne sentait que les problèmes.

- Heu, yo, vous pouvez vous tasser? Cet arbre c'est le seul bon endroit où je veux bien m'assoir, et vous prenez comme toute la place.

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Salutations!

Je suis de retour avec un nouveau chapitre!

Bon je sais pas trop quoi écrire, bonne lecture!!

Les mutants décevantsWhere stories live. Discover now