Chapitre 4

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PDV Izuku

On marche depuis bien une dizaine de minutes dans un silence des plus atroces. Je décide de regarder la carte, essayant de me repérer dans l'endroit où nous nous trouvons.

— Todoroki, finis-je par dire, nous retournons sur nos pas si nous continuons par là. On devrait se diriger vers le fond de la montagne, on est pas encore passés par là.

Je pointe du doigt vers la droite, montrant au bicolore la direction que nous devons prendre. Il acquiesce, se dirigeant à ma droite pour prendre le chemin. Nous marchons en silence, encore.

Mais tandis que nous marchons sans rien dire, un détail attire mon attention. Sur ma gauche, j'aperçois un sac à dos, le même que le notre.

— Todoroki regarde !

Je me dirige rapidement vers le sac abandonné, suivis de près par Todoroki. Le sac semble déchiré à certains endroits et il est encore presque plein. Je me tourne vers Todoroki qui semble aussi surprit que moi. Je le retourne, et ce que je vois me fige sur moi.

— Oh putain.

Du sang, il y avait du sang sur ce sac. Un sac qui appartient au lycée U.A, le sac d'un de nos amis, et il y a du sang dessus.

Je le lâche et me recule précipitamment. J'ai soudain l'impression que quelqu'un nous observe et d'être en grand danger. Je vois Todoroki qui me regarde, aussi perdu que moi.

— On... on devrait prévenir les profs, propose t-il.

J'acquiesce et l'entraîne derrière un arbre assez large. Je suis peut-être parano, mais cette sensation ne me lâche pas. Todoroki se munit de son talkie-walkie et l'allume cherchant à contacter nos professeurs.
— Ici Todoroki Shoto, nous avons un problème, commence t-il.
Il relâche le bouton, mais personne ne répond.

— Est-ce que quelqu'un m'entends ?

A nouveau, pas de réponses. Il essaye d'autres canaux, mais aucune réponse.

— C'est pas normal, me dit-il.

Je prends à mon tour mon talkie et essaye ce que Todoroki a déjà essayé. Mais j'arrive au résultat, personne ne répond.

— Peut-être qu'ils n'entendent pas notre appel.

— Ça m'étonnerais, répond-il, il doit y avoir un problème.

Il range son talkie dans son sac à dos. Mais je persévère à contacter nos professeurs, même si le résultat est le même. C'est alors que je comprends.
— Des brouilleurs.

— Quoi ?

Je lève la tête vers lui, croisant son regard plus qu'inquiet.

— Quelqu'un utilise des brouilleurs, c'est pour ça qu'ils ne répondent pas, parce que notre signal ne peut pas aller jusqu'à eux.
Son regard semble se réveiller tandis qu'il comprend l'horrible vérité.
— Il y a quelqu'un dans cette forêt, dis-je la voix tremblante.

Un silence s'installe tandis que chacun de nous semble chercher une solution.

— On doit retourner sur nos pas et sortir de cette forêt, propose t-il.

— Oui, dépêchons-nous.

Nous lançons nos sacs sur notre dos, se dépêchant de quitter notre cachette pour sortir de cette forêt.

Puis un sifflement aigu fait vriller mes tympans.

PDV extérieur

L'homme jubilait. Arbalète à la main, il s'amusait à tirer des flèches. Mais il avait un doute. Devait-il laisser ces deux adolescents en vie ? Ou s'amuser avec eux comme il l'avait fait avec leurs autres camarades ? De plus, ces deux gamins avaient vite compris qu'ils étaient en danger lorsqu'ils avaient trouvé le sac d'un de leur camarade. Ils étaient intelligents, et les personnes intelligentes sont toujours plus divertissantes.

La chasse à l'homme (Tododeku)Where stories live. Discover now