Chapitre 6

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PDV Izuku

Une légère brise me fait frissonner, ce qui a pour conséquence de me tirer de mon sommeil. Lorsque j'ouvre les yeux, je me rends compte que je ne suis plus sur le dos de Todoroki et que nous ne sommes plus à côté de la cascade. A la place, je me trouve dans un endroit creux entouré de roche. Je me frotte les yeux, me permettant de voir net cette fois-ci.

Todoroki est là, en train de fouiller dans nos deux sacs. Il les vide entièrement et semble faire l'inventaire de ce que nous possédons. Je le vois ouvrir sa trousse de secours, la même qu'il a utilisé pour soigner ma jambe tout à l'heure. Mais il semble se figer tandis que son regard est figé sur le contenu de la trousse. Je me redresse un peu et il tourne la tête vers moi, bouclant aussitôt la trousse qu'il tenait dans ses mains.

— Je n'avais pas vu que tu étais réveillé, s'excuse t-il.

— C'est parce que je viens d'émerger à l'instant, répondis-je avec une voix rauque.

Malgré ma petite sieste, j'ai l'impression d'être passé sous un camion. Ma tête me semble presque impossible à porter tandis que tout mon corps est endolori.

— Je... désolé de mettre endormi, m'excusé-je un peu gêné.

— Tu avais besoin de te reposer, ne t'en fais pas pour ça.

Puis il devient soudainement silencieux. Au fil du temps, j'ai appris qu'un Todoroki silencieux ne signifiait pas quelque chose de mauvais. Mais un Todoroki silencieux avec des sourcils froncés et la lèvre inférieure légèrement rentrée, ce n'était pas bon signe.

— Qu'est-ce qui t'arrive, demandé-je en m'asseyant plus confortablement.

— Il ne m'arrive rien.

— Tu mens.

Il relève la tête vers moi, un air surpris peint sur le visage. Il semble prit au dépourvu tandis qu'il essaye sûrement d'inventer une excuse. Puis il semble se résigner dans un soupir.


— Je viens de regarder ce qu'il nous restait à manger. On a plus grand chose.

— Pas étonnant. Je ne pense pas que les profs avaient prévu de nous donner de la nourriture pour survivre plusieurs jours en forêt.

— Et puis... même si nous avons ton kit de secours, j'ai peur qu'on ai pas assez de bandages ou de désinfectant pour soigner ta plaie.

Le fait qu'il m'en parle me fait naître un léger picotement à l'arrière de mon mollet, là où la flèche de notre poursuivant à ouvert ma chaire.

— Je ne pense pas que se sera un problème. Les profs vont vite se rendre compte qu'il y a quelque chose qui cloche lorsqu'ils verront que peu d'élèves viendront au point de rendez-vous. On a juste à attendre qu'ils arrivent.

Et essayer de ne pas se faire tuer par ce dingue.

— Ta blessure a besoin d'avantage de soin qu'une bouteille de désinfectant et un bandage de fortune, dit-il en se rapprochant de moi.

Il s'agenouille en face de moi, se concentrant sur ma jambe blessée. Malgré moi, je ne peux m'empêcher de rougir.

— Je peux ? demande t-il en me regardant droit dans les yeux.

J'acquiesce d'un simple signe de tête, espérant qu'il n'ait pas trop remarqué mes joues rosies.

Sa main relève lentement le bas de mon pantalon, dévoilant le bandage tâché de sang. Dans des gestes doux et précautionneux, il retire lentement la bande blanche. Puis, il décolle le morceaux de gaze. Je peux voir que ma plaie ne saigne plus, le sang semble avoir coagulé et une légère croûte empêche le sang de s'échapper à nouveau.

La chasse à l'homme (Tododeku)Where stories live. Discover now