La chasse à l'homme (Tododeku)

Chapitre 7

PDV Shoto

Cela fait un petit moment que je suis réveillé, en train de le regarder dormir. Il est lové dans mes bras, la tête calée contre ma poitrine. Il semble incroyablement calme et apaisé, rien à voir avec hier soir lorsqu'il me parlait de son père. Mais ce qu'il s'est passé après, c'était juste magique. Mes sentiments étaient tellement flous ces derniers temps ! Je savais qu'il me plaisait mais son comportement était si contradictoire lorsqu'il était avec moi. Je ne savais pas comment l'interpréter, ni comment me comporter avec lui. Est-ce que je devais lui montrer qu'il me plaisait ? Est-ce que je devais faire comme-ci tout était normal ? Ou est-ce que je devais lui dire, tout simplement ? Jusqu'à hier soir, mes pensées se bousculaient dans ma tête. J'avais pensé que cet exercice était le moment rêvé pour pouvoir passer un peu de temps avec lui. Je ne sais pas ce que j'aurai fais s'il avait refusé. Mais lorsqu'il s'était confié à moi la veille, j'avais senti qu'il me faisait confiance. Et puis sans m'en rendre compte, j'avais été attiré par ses lèvres, puis nous nous sommes embrassés.

Avant de dormir, j'avais pris soin de mettre un nouveau bandage sur sa plaie. Puis je m'étais allongé à côté de lui et il avait passé son bras autour de moi. J'avais laisser mon alter s'activer, lui permettant ainsi de le réchauffer lorsqu'il en avait besoin. Mais la nuit avait été courte pour moi. Tandis qu'il dormait, je m'étais forcé à rester éveillé pour faire le guet. Heureusement pour nous, personne n'était venu.

Mais ce matin, je sens son corps trembler légèrement contre le mien. Son souffle est court et il gémit un peu pendant son sommeil. Je prends la décision de le réveiller.

— Hé, Midoriya, commencé-je en le secouant doucement.

Mais il semble avoir un mal fou à émerger. Instinctivement, je touche son front. Et merde.


— Midoriya réveille-toi.

Cette fois-ci je le relève doucement, le mettant en position assise. Je le vois ouvrir lentement les yeux tandis que la fatigue semble tout de même l'envahir.

— Todoroki... qu'est ce qui...

— Ça va aller, laisse moi faire.

Je le porte jusqu'à l'extérieur de la petite grotte. Même si la roche est froide, l'intérieur est étouffant. Une fois dehors, je me munis de ma bouteille d'eau et le force à boire quelques gorgées d'eau. Il tient à peine assis, j'ai l'impression qu'il va tomber dans les pommes à tout moment. Un léger silence s'installe tandis qu'il boit difficilement ce que je lui donne. Je touche à nouveau son front, essayant d'évaluer sa fièvre.

Mais brusquement, je le sens se dégager tandis qu'il se penche vers le sol. Avant que je n'ai le temps de comprendre quoi que se soit, il vomit violemment.

Sur le coup, je ne sais pas du tout quoi faire. Il doit avoir au moins quarante de fièvre et il n'arrive même pas à garder quelque gorgées d'eau. Lorsqu'il finit de se vider, il tend une main vers sa jambe blessée. Il est tellement faible qu'il commence à tomber à la renverse. Je le rattrape aussitôt tandis que son visage est crispé par la douleur.

— Ma... ma jambe, articule t-il.

— Je vais y jeter un coup d'oeil, ne bouge pas.

Je le cale contre un arbre et m'occupe de remonter le pan de son pantalon. Il se crispe et laisse un cri de douleur lui échapper lorsque mes mains touchent les alentours de sa blessure. J'enlève délicatement la bande ainsi que la gaze. Ce que je vois me donne un haut-le-coeur.

Sa plaie s'est infectée durant la nuit. La peau autour est gonflée et rouge, confirmant l'infection. Une odeur horrible se dégage de sa blessure et je me force pour ne pas m'éloigner. Du pu semble s'écouler de la plaie qui a une allure horrible.