Chapitre 5

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PDV Katsuki

— Grouille ton cul tête d'ortie !

Tandis que je suis déjà en haut de la colline, Kirishima est toujours en train de la monter. Quelle idée j'ai eu de faire équipe avec lui ! Tout ce qu'il fait depuis le début de ce foutu exercice, c'est de me ralentir. J'aurai dû y aller seul.

— Crie pas comme ça, je suis là, dit-il essoufflé.

— Ouais bah monte plus vite la prochaine fois.

— On est pas tous des pros de la randonnée comme toi.

Je me retourne vers lui, haussant exagérément les sourcils.

— Parce que monter cette foutu colline c'est de la randonnée pour toi ?

— Pour toi non, pour moi si.

Je soupire longuement et continue mon chemin. J'adopte une marche rapide, nous n'avons pas de temps à perdre.

— Hé ! Y'a pas le feu tu peux ralentir !

— On a pas de temps à perdre, répliqué-je.

— Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, on forme une équipe. Alors on doit coopérer et pas faire bande à part.

— Parle pour toi.

Je l'entends soupirer longuement tandis qu'il peine à garder le même rythme que le mien. Je l'entends déplier sa carte et il ralentit encore.

— Putain mais qu'est-ce que tu branles encore ?

— Pourquoi autant de mots vulgaires dans une même phrase ?

J'abandonne. Je rebrousse chemin pour me planter à côté de lui tandis qu'il semble extrêmement concentré sur la carte.

— Tu cherches quoi ? demandé-je impatient.

— Notre chemin. Je sais pas où on est.

Je lui prends nonchalamment la carte des mains, jetant un rapide coup à ce bout de papier.

— On est ici, répondis-je en pointant un endroit du doigt.

— T'es sûr qu'on est pas plutôt là ?

— T'as pas confiance en moi ou quoi ?

— Mais tout à l'heure tu m'as dis qu'on était ici. On a pas pu faire tout ce chemin en si peu de temps.

Maintenant qu'il me le fait remarquer, c'est vrai que cela semble bizarre. Et merde.

— Je crois qu'on est perdus.

— On est pas perdus, répliqué-je sèchement.

Je lui redonne sa carte tandis que je passe ma main dans mes cheveux. On doit trouver un moyen de retrouver notre chemin.

— On a qu'à essayer de trouver une des plantes inscrites dans le carnet. Si on y arrive, on pourra sûrement savoir où on est, le lieux est marqué sur le carnet en fonction de l'espèce, propose t-il.

J'avoue que ce n'est pas une si mauvaise idée.

— On a qu'à faire ça, admis-je.

Il relève la tête, me regardant d'un air ahuris. Puis il ramène ses mains sur son crâne, feignant une expression de surprise totalement surjouée.

— Qu'est-ce que j'entends ? demande t-il en mettant sa main derrière son oreille, la tournant vers moi dans une gestuelle plus qu'exagérée. Le grand Katsuki Bakugo vient d'approuver ma merveilleuse idée ? C'est que la Terre s'arrêterait de tourner à cause de toi et—

La chasse à l'homme (Tododeku)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant