Chapitre 8

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PDV Shoto

Je pense que c'était sûrement la pire chose qui pouvait nous arriver dans cette situation. Des loups, il y a des loups dans la forêt. Leur cri strident semblable à un hurlement venu tout droit des enfers me fait frissonner d'effroi. Je sens Midoriya frissonner contre moi tandis que je suis figé dans mon mouvement. Aussitôt, je porte ma main à son front. Il est bouillant et il commence à transpirer. Si je ne fais pas quelque chose, la fièvre pourrait empirer et là, le pire serait à envisager. Je m'empresse de le déposer sur le sol, essayant de faire abstraction de la présence de ces loups qui me fichent une peur bleue. Il porte toujours ma veste que je lui avais passé la veille lorsqu'il avait froid.

— Hé, Midoriya réveille-toi.


J'essaye de ne pas le brusquer tandis qu'il émerge difficilement de son sommeil. Avec une telle fièvre, ça me fait totalement flipper de le voir endormi.

— Todoroki... souffle t-il tandis qu'il essaye de voir où nous sommes.


— Il faut que tu te découvres, ta fièvre a empiré.

— Mais j'ai trop froid...

— Je sais, mais on doit faire baisser la température de ton corps.

Je commence alors à lui enlever doucement ma veste de ses épaules. Il frissonne violemment lorsque l'air rencontre sa peau. Je fouille dans mon sac, me munissant de ma gourde d'eau. J'en verse un peu dans le creux de ma main avant de la laisser glisser le long de la nuque du vert. Aussitôt, il se met à claquer des dents et à frissonner encore plus fort que tout à l'heure.

— A... arrête, me supplie t-il.

— Désolé, mais on doit faire baisser ta fièvre.

L'eau imprègne son tee-shirt et il continue de trembler. Soudain, je m'en veux de lui imposer ça tout en sachant qu'il meure de froid.

Il se recroqueville sur lui-même lorsque cette impression de froid semble s'étendre dans son corps.

— J'en peux plus... je veux sortir d'ici, dit-il les larmes aux yeux.


— Je sais... moi aussi.

Puis je passe une main dans sa tignasse verte. Je la laisse se balader sur son cuir-chevelu, me voulant rassurant envers lui. Puis je le serre contre moi dans une étreinte désespérée. Je sens son corps devenu frêle trembler contre le mien tandis qu'il niche sa tête dans mon cou.

— Merci d'être là pour moi.


Puis ses mains viennent se loger dans mon dos tandis que je hume délicatement le parfum de ses cheveux. J'aimerais que l'on reste comme ça pour l'éternité. Lui et moi, dans les bras l'un de l'autre. Mais le cri des loups me revient en mémoire, ce qui me coupe dans mon étreinte. D'ailleurs, est-ce que je devrais parler de ça avec Midoriya ? Ou devrais-je au contraire le laisser se reposer tranquillement ? Le doute me prends tandis que je sens mon corps se tendre sous l'inquiétude.

— Qu'est-ce qui se passe Todoroki ? me demande le vert d'une voix endormie.

— On devrait reprendre la route. Normalement nous ne somme pas loin de la cascade et on pourra renouveler notre stock d'eau, dis-je dans la précipitation.

Même si son regard est voilé par la fatigue, je vois bien qu'un doute règne dans ses prunelles vertes.

— Essaye de rester éveillé jusque là. Même si c'est difficile, ça te permettra de ne pas sombrer totalement dans l'inconscient à cause de ta fièvre.


— D'accord, je vais essayer.


Je lui fait un sourire rassurant et me hâte de le remettre sur mon dos. Cette fois-ci, ses bras m'entourent le cou tandis que sa tête se niche dans ma nuque. Je le sens humer légèrement puis soupirer d'aise.


La chasse à l'homme (Tododeku)Where stories live. Discover now