Chapitre 15 : Almost Lovers

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PS : Si certaines personnes qui lisent cette histoire sont doués en dessin ou en peinture, et qu'ils ont été inspiré par la description du tableau que j'ai faite au point de vouloir le dessiner, envoyez moi un message privé et je me ferais un plaisir de l'ajouter à ce chapitre avec votre pseudo, votre page, vos réseaux sociaux si vous en avez, etc .. :)  
Bonne lecture ! :)


Je traverse la route en manquant de peu de me faire écraser par un cycliste, et m'avance vers Marcus d'un pas hésitant.
Je tergiverse de trop, et ça a toujours été le cas. Sauf qu'aujourd'hui, j'aimerais laisser mon esprit au repos et agir seulement selon mon instinct. 

Mais en même temps, comment ne pas passer la journée à se poser des questions lorsqu'on est aussi perdue que je le suis en ce moment ?

Par exemple, je me demande comment ce vernissage va se passer. Comment Marcus va réagir en me voyant ? Est-ce que la situation va être ... bizarre entre nous ?

J'ai toujours considéré Marcus Johnson comme un dieu vivant, et jamais je n'aurais cru que j'arriverais un jour à faire une chose aussi banale qu'aller à un vernissage avec lui, ou avoir la possibilité de discuter pendant toute une après-midi de tout et de rien.
Et c'est terrifiant.

-Désolée pour le retard, j'annonce en arrivant, bizarrement essoufflée. Je n'ai pas vu l'heure passer...

En réalité, j'ai été retardée par une personne en particulier qui a eu une attitude plus qu'étrange avec moi.
J'essaie d'effacer ce moment de ma mémoire, préférant me concentrer sur le présent.
Un problème à la fois, Lena.

Marcus m'accueille avec un grand sourire, patientant que je sois suffisamment proche pour me prendre dans ses bras.
Je lui rend son accolade, plus étonnée que je ne l'ai jamais été.

Jamais au grand jamais Marcus Johnson m'avait enlacée pour me dire bonjour. C'est à peine si nos deux peaux entraient en contact quand je lui prêtais ma gomme, et les rares moments où cela arrivait, je frôlais la crise cardiaque. 

Mes mains se posent au niveau de ses omoplates, évitant toute zone plus au sud de son anatomie que je risquerait de toucher par inadvertance.
La maladresse, d'accord ; mais pas avec lui, s'il vous plaît !

Son corps athlétique est perceptible à travers son pull, et malgré toute ma volonté, je ne peux m'empêcher de penser à l'allure qu'il doit avoir sans tous ces vêtements pour le cacher.

-Aucun soucis, me répond Marcus en arborant un sourire gigantesque. Je suis juste content que tu sois venue !

Son entrain est contagieux, et je me retrouve pressée de passer toute cette après-midi avec lui, envoyant aux oubliettes tous mes tracas du moment.
Mais le naturel revient rapidement au galop, et j'agis comme l'idiote timide que j'étais alors à l'époque : je rougis, et mes paumes deviennent moites.

-Il n'y a pas de quoi, je réponds, gênée.

Il me propose alors de le suivre pour faire un tour de l'exposition. Je le suis avec grand plaisir, heureuse de découvrir un milieu que je ne connais pas du tout. L'art en général m'a toujours plu, sous toutes ses formes : dessin, chant, peinture, musique, lecture, écriture... Je ne peux m'empêcher d'être excitée à l'idée de sortir plus instruite à la fin de cette visite guidée.

Non, je n'ai jamais tellement aimé l'école.
Mais l'idée même d'apprendre des histoires passionnantes m'a toujours plu. Si à l'école nos professeurs nous apprenaient à écrire, ou à peindre plutôt qu'à résoudre des exercices de maths, je suis sûre que la grande majorité des gens adoreraient aller en cours.

This Crazy Eternal Love (L'amour est une infinie folie #2)Where stories live. Discover now