Lettre 5.

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"T'es à moi". Je m'en souviendrais même en étant sénile, même en perdant la mémoire, c'est ce dont je me souviendrais toute ma vie.Tu me l'avais dit un jour, plusieurs fois même, et chaque fois que tu me le disais j'étais vaincue, vaincue par toi, par tes mots, par mon amour pour toi. D'une certaine manière, je l'étais,oui, j'étais à toi, ces trois mots valaient plus que les "je t'aime" que tu me disais. Combien de fois j'ai renoncé à d'autre histoires pour toi ? Combien de personnes me suis-je mise à dos ? Combien de fois j'ai pu parler mal à des personnes qui voulaient me parler ? Un paquet. J'étais incapable de m'attaché à quelqu'un d'autre, incapable. On me disait que tu me prenais pour un objet, mais moi, je n'y croyais pas, je ne voulais pas y croire. Tout ce qui comptait c'était toi, et tes belles paroles, tes rires et ta présence même de loin. J'étais stupide, stupide de te croire. De croire en toi et à ce "nous" que j'imaginais seulement dans ma tête. J'étais persuadée que c'était moi le problème, que c'étais ma faute si j'étais devenue comme sa, distraite et ignorante voire méchante avec les autres. Je t'idéalisais, tu le sais non? Bien sûr que tu le sais R, tu savais que j'étais naïve et amoureuse de toi, ce qui flattait ton ego et donc toutes mes larmes te rendais fière n'est-ce pas ? Mais tu faisais comme si tu ne le savais pas, toi et sa fausse innocence ! Le problème, le plus gros des problèmes dans cette histoire, c'est que je n'avais pas d'autre émotions que de la tristesse à ton égard, j'ai eu beau essayé de te haïr, d'être en colère, rien n'y faisait. C'était la peine et la douleur qui me consumait. J'étais ta cigarette, et tu m'as jeté comme si je n'étais rien, il ne reste désormais que des cendres sur ton passage. Mais sa ne t'a pas empêcher de continuer, ce qui est d'après moi, le pire. Tout étais calculé ? Tes "je t'aime", et ta possessivité envers moi était un jeu pour toi,R ? Oui, j'étais ton jouet, ta poupée en porcelaine que tu pouvais cassée, brisée, et abandonner les débris au sol sans même t'excuser, sans même le regretter, ni pensé seulement un petit peu, rien qu'un peu à moi, à ce que tu étais en train de me faire. Tu jouais les innocents, comme si tu ne comprenais pas, non, c'est sur, pour toi le verbe aimer se conjugue seulement à tes conquêtes, et à A, et encore. Tu me manipulais en me disant un tas de choses, pour que je reste, parce que oui à l'époque, tant que tu aurais voulu de moi, j'aurais était là, et tu le savais. Mais sa me tué de voir à quel point tu peux te servir des gens que tu as pu aimé, alors de quoi étais-tu capable avec moi ? Moi que tu n'as jamais aimé, jamais comprise. Tu ne m'as pas vue m'effondré, au moment où tout s'écroulé, tu n'as pas vue ma chute, tu n'as rien vu, mais tu as étais au courant, je le sais, on me l'a dit tu sais. Tu t'en moquais n'est-ce pas? Tu ne sais pas à quel point j'aurais voulu te frappé, te secoué, te crié de partir de ma vie. Mais quoi que je fasses tu étais là. Tu me rattrapais toujours, et bon sang, j'aurais aimé pouvoir te dire d'allé te faire voir, mais je ne pouvais pas, non, je n'y arrivais pas. Pourtant, encore une fois j'avais essayé de tirer un trait sur toi, j'avais essayé.


T'aimais, c'est comme vivre avec un flingue sur la tempe,R. ( ironique non ? )

J.

Néfaste.Where stories live. Discover now