Lettre 8.

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   Et maintenant ? Maintenant où j'en suis ? Difficile à dire. Il y'a 1 ans jour pour jour, j'ai arrêté tout contact, tu te souviens ? La dernière fois que tu m'as eu en facetime, c'étais la dernière fois que tu me voyais, la dernière fois que tu entendais ma voix. Je l'avais décidé le soir où j'ai pleuré à m'en couper la respiration, et hurler à m'en cassé la voix. Et j'ai tenu, difficilement mais j'ai tenu. Je souffrais comme personne ne pourra le faire R, je te haïssais, mais la haine est la soeur jumelle de l'amour n'est-ce pas, mais je me contrôlais, j'essayais de me concentré sur moi, sur ce que je devais reconstruire après toi. Mais finalement, en réalité je n'avais jamais réussi, l'envie n'y était pas, je n'avais qu'une seule envie c'était de te parler, ma conscience me disait à chaque fois Sale faible. Je me souviens quand on me disait "R, veut t'appelé.", je disais sans cesse "Non, une prochaine fois." Mais la fois d'après je disais encore la même chose. Alors pour me passer de toi, je m'occupais en écrivant. J'aurais continué avec le sang de mes veines si je n'avais plus rien pour écrire, peut importe, il fallait que j'écrive. Ecrire était ma thérapie, mon psychologue, ma feuille et mon stylo mes seuls armes contre toi. Mais qu'est ce que j'étais perdue, et j'entendais tous le temps ta voix, j'avais tellement de mal à me concentré, tu sais. Je revoyais tes yeux dans mes rêves, ton sourire, et tes gestuelles, mais également toutes tes promesses et tes "je t'aime", dont pendant un an, j'ai dû me passer. Tout me revenait, à chaque fois, inlassablement. Je ne sais pas le nombre de fois où je me trompais de prénom en parlant à quelqu'un, le nombre de fois où les nuits, je m'endormais avec l'espoirs qu'un jour, tu comprendrais, tu comprendrais ne serait-ce qu'une partie de ce que je ressentais. Combien de fois ai-je pensé à tout ce que je pourrais te balancé à la figure, sans jamais le faire ? Tous ces faux sourires hein, je me forçais à rire pour ne pas pleurée, sinon j'aurais fondu en larmes un bon nombre de fois. Mais je savais que pleurée devant les gens, c'était lâche, alors j'attendais le soir, où il n'y avait que moi pour me juger, aucun témoin seulement mon oreiller. Je me suis souvent demandée si toi tu avais du mal à vivre sans moi, si chaque jour était pire que le précédent, si toi aussi tu avais besoin de moi, mais j'imagine la réponse, je la connaît R. Tu sais que je t'aurais attendu toute ma vie s'il le fallait ? 

Ce mois de décembre 2017, je m'en souviendrais toute ma vie, parce que, et bien parce que ton appel ce 29 décembre vers 20 heures, m'a retiré tout ce que j'avais réussi à reconstruire. Tous ces mois où j'arrivais à me convaincre que j'allais mieux, tous ces mois où je pensais en avoir fini avec toi... Tu es mon mal qui me fait du bien, et mon bien qui me fait du mal, en faite, t'es tout, mais t'es rien R.

J.

Néfaste.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant