Lettre 9.

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    Ce 29 décembre, tu m'as appelé, tu te rappels ? On m'avait donné le téléphone, et on m'a dit "Quelqu'un veut te parler, libre à toi de raccroché", si j'aurai eu le réflexe de regarder le numéro j'aurais raccroché, parce que je connaissais ton numéro par cœur, mais j'avais pas regardé, j'ai parlé, et là tu as dit mon prénom "Jennifer?", ta voix, le ton dont tu l'as dit, l'air désespéré, j'ai été incapable de dire un mot pendant les minutes qui suivaient, je suis partie dans ma chambre et j'ai pleuré, comme une faible au téléphone, j'ai pleuré. J'aurais pu raccroché, mais encore une fois je crois bien que j'avais besoin de t'entendre. Tu te souviens que toi aussi tu avais pleuré ? A moins que ce n'était que du faux, un mensonge de plus. On a discuté, tu n'as pas réagis à mes commentaires sarcastiques, tu faisais le sourd, mais je te haïssais, et au bout d'une heure tu m'as dit cette phrase, cette phrase qui m'a anéanti :
" Si tu aurais fait le premier pas, tu aurais eu un bon copain, et moi une bonne copine"

J'avais raccroché. Tu sais à quel point tu m'as cassé le coeur en me disant sa ? Il restait seulement quelques jours avant la rentrée en janvier, et je ne m'en étais pas remise, tu sais que j'avais réussi à passé une nuit sans pleuré abondamment ? Et il a fallut que tu dises sa, que tu me fasses sa. Tu ne sais pas comment sa a été dur de sourire face aux gens, comment j'ai dû caché mes cernes et dire que j'étais fatiguée, que c'étais pour sa que j'avais les yeux rouges. J'avais réussi les deux premières heures, mais à un centième "Sa va?", c'est là que j'ai flanché, et tu sais que pour que je craque devant quelqu'un il m'en faut. Et c'était trop, même pour moi, je n'en pouvais plus, je n'y arrivais tout simplement pas R. Et puis c'est là qu'on commencé les rêves, ce fameux rêve où tu m'appels parce que tu te maris, et que tu veux que je sois là, j'avais l'air heureuse dans mon rêve, je me préparais comme si c'était moi la mariée, et d'un coup j'étais au mariage, on ne voyais pas le visage de la jeune fille, mais on te voyais bien toi, et j'avais la haine, je te regardais si mal. Et puis d'un coup, je me retrouve seule, chez moi, et je pleure au téléphone en répétant "J'aurais dû lui dire, j'aurais dû". Fin du rêve, je me réveillais. Et c'étais comme sa tout les soirs, j'avais peur de m'endormir tu sais, à cause de toi, comme toujours. Mais vivais-tu bien après ton annonce ? Comment arrivais-tu à te regardé dans le miroir ? Comment arrivais-tu à te dire "je suis quelqu'un de bien." ?
Et puis en février rappelle toi j'ai eu le courage de t'appeler...

J.

Néfaste.Where stories live. Discover now