Néfaste.

Lettre 10.

         Quand je t'avais appelé, et que tu as répondu, les mots se sont échappés rapidement de ma bouche, "Ne me coupe pas et laisse moi finir, et ensuite je raccrocherais". Cette fois il fallait que je parle, que je te dises tout, et je l'ai fait, j'avais commencé par le début, comment je le vivais mal, j'avais parlé de A, du fameux "Pour quoi je me suis éloignée?". Oui j'ai tout dit, et quand je l'ai fait, j'étais soulagée, enfin libérée de ce poids que je gardais, comme si mon cœur recommençait à battre normalement, et mon esprit à dû surement souffler un bon coup avant de recevoir un autre coup, j'avais fini par "Je t'aime c'est sa le problème, je t'aime". Et tu m'as retourné le mot, comme si tu pensais la même chose que moi, comme si pour toi aussi c'était comme sa depuis des années, comme si toi aussi avais souffert de cette situation. Mais j'aurais dû me douter que ce n'étaient que de belles paroles, encore une fois. Mais j'étais tellement soulagée, je pensais qu'à présent je pouvais vivre comme je le voulais, et que mon obsession sur toi allait disparaître. Mais j'ai été bête, bête parce que finalement sa n'a rien changé, oui je me sentais mieux, mais la douleur était là, en sourdine, et me lancinait d'un coup, sans prévenir, comme toujours, mais j'avais fini par m'y habitué au fil des années. Mes journées étaient longues et elles se ressemblaient, j'arrivais enfin à être un peu plus sociable, et ne pas me renfermée sur moi même, et le changement était à peine visible pour les autres, pour moi c'était flagrant. Mes nuits ont changé aussi, j'arrivais à m'endormir sans pleuré, à me réveillé sans avoir les yeux qui me brûlaient. Mais il fallait que je fasses l'effort, l'effort de ne pas éclatait en sanglots quand je pensais à toi, j'essayais de sourire, je te jure que j'essayais, mais cinq secondes après, c'était une rivière de larmes noircit par le mascara sur mes joues. Alors j'ai encore compris que je n'étais pas tiré d'affaire. 

J.