Trapped || HS

2.7

***POINT DE VUE DE SUMMER***

Plus j'avance, plus l'odeur se montre omniprésente. Mais j'ai trouvé une technique. Je me pince le nez et je respire par la bouche. C'est plus simple de cette manière. L'odeur arrive tout de même à passer par mes narines.

Je me déplace à quatre pattes et m'enfonce à l'aveugle dans les conduits. Je tremble de froid. Il y a des courants d'air et je ne suis pas habillée très chaudement.

Alors si moi ça ne fait que 5 minutes que je suis là et que je caille déjà, je ne m'imagine même pas l'état de cette pauvre Marie.

Je souris en me disant que je suis vachement une bonne amie et une bonne personne. Je suis dans une situation périlleuse dans laquelle je peux me perdre et pourtant, je n'hésite pas à me mettre de plus dans la mouise en jouant les super héroïnes rebelles.

Je m'arrête une seconde et masse mes genoux. Ce n'est pas très confortable de marcher à quatre pattes. Cette seconde se transforme en plusieurs minutes et je me trouve appuyé contre une paroi.

Je me demande ce que les autres ont comme épreuve à faire. Nous sommes tout de même au niveau 3. Les épreuves doivent se compliquer de plus en plus. Une épreuve dans une piscine ne doit pas être de tout repos. Il ne faut pas oublier le fait que nous ne portons pas de vêtements adéquat pour nager et le meneur de jeu leur a donné un point de rendez-vous dans la piscine et non pas au vestiaire pour pouvoir se changer.

Après bonne réflexion, j'ai bien fait de partir à la recherche de Marie même si je sais qu'il y aura une sanction. Pour l'instant, je n'ai rien mais il veut que je sois confiante pour pouvoir me gifler lorsque je le verrais pas venir.

~~~

Je m'arrête d'un coup et demeure immobile. Je ferme les yeux fortement et respire bruyamment. Mes mains sont crispées et mes ongles s'enfoncent douloureusement dans mes paumes.

Les petits sons de grignotage et de petits pas s'accentuent jusqu'à ce qu'il y en ait un qui effleure ma main.

Mon corps auparavant mis sur pause saute d'un coup et ma bouche fermé s'ouvre pour laisser échapper un cri. Je recule le plus loin possible mais avant que je puisse souffler, je tombe en arrière. Un gros fracas succède ma chute et mon coccyx ne répond plus présent.

Je gémis de douleur en étant dans une position des plus inconfortable. Mon corps est plié en deux.

J'avais complètement oublié qu'il y avait des espaces ouverts liés aux casiers.

-Oh mon dieu, ça fait mal, grommelais-je en souffrant le martyre.

Maintenant, je sais d'où venait cette odeur horrible. C'est un cadavre, j'en suis persuadée. Les petits pas bruyants appartenaient à des dizaines de rats ou d'autres sortes de bestioles puantes.

Je sens des vertiges me prendre et un long frisson vibre à l'intérieur de moi. Avant que je puisse le retenir, des contractions violentes viennent attaquer ma musculature abdominale et du diaphragme et je vomis un mélange de sucs gastriques et de bile. Le tout se retrouve sur mes habits.Je tousse violemment dû à la brulure occupant ma gorge. J'apporte mes mains à celle-ci en gémissant de dégout mélangé à de la douleur. L'odeur frappe mon nez, l'acidité de mon vomi incendie ma gorge.

D'un coup, je me sens m'affaiblir. Des sueurs froides et des palpitations  m'atteignent. Mes yeux s'éteignent tout doucement.