- Je m'en fous, c'est lui que je veux. -

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TOMAS EN MÉDIA...

6 septembre 2014...

Tomas

Nouvelle année, nouveau métier. Pour lui, c'était la découverte totale : il allait enseigner dans un lycée en temps que professeur d'espagnol. Étant né à Barcelone d'une mère espagnole et en ayant vécu 14 ans de sa vie là-bas, il parlait cette langue aussi bien que le français. A ses treize ans, sa mère, que son père avait laissé seule bien avant sa naissance, se mit en couple avec un français de passage sur Barcelone. Ils se sont beaucoup fréquentés pendant le séjour de Franck. Et un jour, en rentrant du collège, le jeune garçon vit sa mère, valises à la main en train de charger la voiture. Une demie heure plus tard, ils étaient en route pour Paris ! Sa mère et lui étaient totalement sous le charme de la capitale, prenant des photos devant la Tour Eiffel et les Champs Elysées. Franck les a hébergés pendant toute la semaine qu'ils passaient là-bas puis ils sont rentrés à Barcelone. Quelques mois plus tard, Franck tenait la main de la mère, vêtue de blanc, devant l'autel. Depuis, Tomas vivait à Paris avec Franck, sa mère, Marie et Eva, les jumelles de Franck (nées d'un ancien mariage), et Sofia, sa demie-sœur. Ils étaient tous les quatre très complices. Franck et la mère ont passés deux bonnes années à apprendre le français, à Tomas, ce qui a porté ses fruits vu qu'aujourd'hui, il parlait aussi bien français qu'espagnol.

Pour en revenir à son boulot, Tomas s'apprétait donc à enseigner cette magnifique langue dans un lycée parisien. Avant, c'était sa mère qui tenait ce poste, mais vu l'âge de sa retraite ayant été atteint, Tomas avait tenté sa chance et s'était présenté au principal, Monsieur Loison, qui n'avait pas tardé à appeler, après l'entretien, pour lui annoncer que qu'il avait le poste ! "Si vous êtes aussi performant et travailleur que votre mère, je ne peux m'attendre qu'à du bon travail de votre part !" avait t'il dit en riant.

Andréa

Un rayon de lumière passa par le coin de la fenêtre. Ses yeux s'ouvrirent lentement en ce matin de septembre et vinrent immédiatement se poser sur son réveil, affichant 7 h 36 en chiffres rouges. Elle passa une main dans ses cheveux et se frotta les yeux, avant de s'assoir sur son lit. Elle parcourut sa petite chambre du regard jusqu'à ce que celui-ci s'arrête sur une tenue posée sur une chaîne. Son esprit mit quelques secondes pour faire le lien et réagir : "Putain c'est la rentrée..." dit-elle inconsciemment et à voix haute.

"Brillante réflexion. Tu es encore en retard." sussura Emily, sa voisine de chambre, en levant un sourcil parfaitement épilé. Elle était déjà habillée, et en train de s'appliquer du vernis à ongles.

"Dis Emilie, tu pourrais pas te mettre ton vernis de merde un peu plus loin ? Ça empeste ton truc."

Emily soupira, reboucha son flacon et se retourna vers Andréa avec un regard assassin.

"Écoute Andréa. Je dois déjà te supporter, toi et tes sous-vêtements en coton, et crois moi ce n'est pas facile de voir autre chose que de la soie et de la dentelle, alors tu me feras le plaisir de la fermer et d'arrêter tes commentaires désobligeants à mon propos."

Andréa soupira un bon coup.

"Fiche moi la paix, Emily. J'ai prévu autre chose, aujourd'hui, que de me chamailler avec toi. On a plus 12 ans."

Elle quitta la chaleur de son lit pour rejoindre la salle de bain, sans écouter les commentaires de sa colocataire.

Ses parents étaient morts dans un accident de voiture quand elle avait onze ans. Avant, le reste de sa famille se partageait sa garde, mais bien vite, la pitié de tous, leurs sourires compatissants, leurs "je comprends", toutes ces petites attentions à son égard l'avaient faite craquer. Elle était devenue mauvaise et désagréable, et tous les membres de sa famille avaient baissés les bras, un par un, et l'avaient placée dans ce pensionnat, destiné à placer les enfants pour une durée plus ou moins longue. Andrea faisait partie des locataires permanents. Elle avait donc depuis maintenant trois ans des voisines de chambres qui défilaient. En ce moment, elle avait l'honneur de partager sa chambre avec Emily de Neville, fille de Marius de Neville, un grand acteur millionnaire. Elles n'avaient rien en commun et elles se détestaient.

El precio del amor [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant