- J'aime l'inaccessible. Donc je t'aime. -

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PAUL EN MÉDIA...

Je courai à la cuisine attraper un bocal de cornichon et me jetai sur le canapé. Les cornichons, c'est mon pêché mignon, une journée ne se passe pas sans que j'en mange. D'accord c'est pas très glamour.

J'attrapai mon téléphone et appellai Béa, mon ex femme. Nous avons divorcé il y a 3 ans. Je ne vais pas dire que je n'ai plus de sentiments pour elle, mais parfois, je regrette le temps où on était encore ensemble et où on ne se crachait pas dessus à chaque fois que l'on se voyait. Il y a 7 ans, une petite fille est née de notre union. Elle s'appelle Sarah, je l'aime de tout mon cœur et j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux.

Béa est censée me l'emmener aujourd'hui afin qu'elle passe 2 semaines avec moi. La voix glaciale de mon ex femme parvint à mon oreille. Habituellement, sa voix est beaucoup plus joyeuse, mais dès qu'il s'agit de me parler, c'est autre chose.

"Allo ?

- Salut Béa c'est Tomas, dis-je en essayant de prendre un air joyeux.

- Oui je sais, ton nom s'est affiché sur l'écran."

Ça semblait mal parti. J'entendais ma fille rire de bon cœur en fond, et certains bruits de klaxon m'indiquèrent qu'elles étaient en voiture. Je pris un cornichon dans le bocal avant de continuer :

"Et sinon... Comment vas tu ?

- Tomas, ne me dis pas que tu es encore en train de manger tes saloperies de cornichons, me demanda Béa en soupirant.

- Euuuuh.... Nan, pas du tout." dis-je en lâchant mon cornichon que je venais de croquer et en me redressant.

- Je te préviens, si tu fais bouffer ces cochonneries à Sarah, je t'arrache les os.

- Classe. D'ailleurs, vous venez quand ?

- On est en route. Rejoins nous au parc à côté de chez toi. Et ne sois pas à la bourre."

Et elle raccrocha.

... Bon. Elle est toujours aussi aimable, c'est cool.

Je me dépêchai d'attraper les clés de la maison et de sortir. Je me mis a courir pour éviter d'être en retard et de me faire engueuler par Béa. A un moment sur mon parcours, il y avait un bus qui s'arrêtait devant la fameuse maison des adolescents. Des tas de jeunes descendaient du bus, ce qui m'empêchait de passer. J'essayais de me frayer un passage parmi eux, sans regarder vraiment où je mettais les pieds. Du coup, c'était prévisible, j'écrasai les pieds de quelqu'un.

"Mais putain vous pouvez pas faire attention ?? Connard !"

La personne que j'avais écrasé releva les yeux et s'excusa tout de suite.

"Oh bonjour monsieur ! Désolée de vous avoir insulté, c'est juste que...

- Pas de problème Andrea. C'est la faute, je ne regardais pas où j'allais. La prochaine fois, je ferai plus attention !

- Décidément, continua Andréa, gênée, les yeux baissés au sol, nous sommes destinés à nous percuter aujourd'hui.

- Apparemment, dis-je en souriant.

- Bon ben, je dois y aller. Je suis allée récupérer des affaires pour mes cours de cet aprèm et il faut que j'évite d'être en retard. Au revoir et à demain !"

Et elle partit en courant, ses longs cheveux blonds volants au vent. Je restais là, un sourire accroché aux lèvres, jusqu'à ce que je me fasse a mon tour bousculer par quelqu'un, ce qui me ramena bien vite à la réalité.

Ma montre indiquait midi. Je vais me faire défoncer. Je me mis à courir et arrivai devant le fameux parc. Elles étaient déjà là.

Sarah courait après les pigeons, vêtue d'une adorable petite robe rose. Ses cheveux bruns étaient attachés en deux minuscules couettes de chaque cote de la tête. Ses yeux noirs pétillaient et elle riait aux éclats.

El precio del amor [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant