Let Me a Chance {Julian Draxler x Mesut Özil}

Partie 10

Julian Draxler

Rien

Une distraction

Les paroles crues de Mesut résonnent en boucle dans ma tête.

Il n'a pas pu me faire ça !

Pas après la relation passionnelle qu'on a eu, non pas après ça ! Comment il peut me dire une chose pareille !

Moi je l'aimais, et je l'aime toujours. Il n'y a que lui dans ma tête, Mesut...que lui que j'ai envie de prendre dans mes bras, d'embrasser, que lui qui fait battre mon cœur.

Un cœur qu'il vient de briser en mille morceaux...

Car oui Mes c'est la personne que j'aime le plus mais aussi celle qui m'a fait le plus souffrir, jamais on ne m'avait autant de mal que lui.

D'abord l'année dernière quand il m'a lâchement abandonné.

Oui j'ai fauté mais j'étais complètement bourré ce soir là, je n'avais pas conscience de ce que je faisais.

Quand Mes l'a appris il ne m'a même pas laissé le temps de lui expliquer quoique ce soit. Il a ramassé ses affaires et s'est barré de chez moi.

J'ai pourtant tout tenté, je l'ai supplié de rester, de me laisser me justifier, de me laisser une chance mais rien...

« T'es qu'une pute Julian »

Se sont les seuls mots qu'il a eu à mon égard avant de se tirer de chez moi, me laissant seul avec mes sanglots, et le cœur en miettes.

Il ne peut pas savoir à quel point je l'ai regretté, à quel point je m'en suis voulu. À quel point je m'en sentais coupable, si il m'avait largué c'était entièrement de ma faute.

Et aujourd'hui il venait de m'anéantir à nouveau.

Je ne pensais pas que cela pourrait faire aussi mal d'entendre la personne que l'on aime prétendre que l'on ne représente rien à ses yeux.

Une distraction, j'étais une putain de distraction pour lui ! Il a joué avec mes sentiments pendant plus de deux ans et demi !

Je passe ma main sur mes joues trempées du aux larmes qui s'échappent de mes yeux depuis un moment et relève la tête quelque secondes.

Merde je suis où ?

Après que Mesut m'est balancé en pleine gueule que je n'étais rien pour lui je suis parti en courant et j'ai quitté le centre d'entraînement.

J'avais besoin d'être seul, de réfléchir....alors je suis parti et j'ai marché.

Je n'avais pas de but précis, j'ai déambulé dans les rues laissant mes jambes faire sans vraiment savoir où j'allais.

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis parti mais le soleil est déjà bas dans le ciel. Je regarde autour de moi mais je ne reconnais rien.

Putain je me suis sûrement paumé manquait plus que ça !

En observant plus attentivement autour de moi je me rends vite compte que je ne dois pas me trouver dans le quartier le plus riche de la ville vue l'état des immeubles et des maisons qui m'entourent.

Deux personnes passent sur le trottoir d'en face et je sens leur regard se poser sur moi.

Qu'est-ce qu'ils ont à me fixer comme ça ?

Oh non j'ai compris !

Merde quel abruti je fais !

Je suis sorti avec ma veste verte de la Mannschaft ! Forcément ça ne passe pas inaperçu ! Surtout dans ce coin de la ville qui ne semble pas être riche, ils ne doivent pas voir souvent un mec habillé complètement en addidas.