When Senpai notice you...

Chapitre 4 -

Nightmare PDV (pour changer un peu!!!)

Cela faisait maintenant deux jours que Killer était devenu mon esclave personnel. Deux jours que je m'acharnais à faire de sa vie un véritable enfer. Pourquoi ? Parce que ça m'amusais. Et aussi pour voir à quel point il avait changé depuis qu'on était petit.

Lui, qui avant s'amusait avec nous tous, avait tout d'un coup commençait à s'éloigner de nous. Pas d'un coup, mais petit à petit, ce qui fait qu'on le voyait de moins en moins souvent. Enfin, de mon côté tout du moins. Pour les autres je sais pas, et je m'en fout un peu carrément pour être honnête, mais vu comment il est tout le temps tout seul et comment les autres le regardent parfois du coin de l'orbite, avec un mélange de pitié mais surtout de tristesse et de nostalgie, je me doutais un peu que c'était leur cas aussi.

A partir du moment où il avait commencé à nous éviter, on avait tous commencer à se diviser. Moi, Error, Dust et Horror, on avait commencé à former une bande de racailles, dont nous étions à la tête, surnommés par les gens les "Bad". Perso, je kiffe carrément ce surnom, ça sonne cool. De leur côté, Ink, Blueberry et mon frère Dream ont formé leur propre petite bande formée de Bisounours et de câlins guimauve à en être écoeuré. Les frères de Error, Fresh et Geno, traînent parfois encore ensemble, mais la plupart du temps le squelette coloré faisait bande-à-part, préférant sortir de nul part pour faire chier le monde, et je voyais souvent du coin de l'orbite le dépressif passer, accompagné de son petit copain glauque, Reaper. Et Killer restait seul.

Mais plus maintenant, vu qu'il était désormais forcément collé à moi 24h sur 24. Et moi je trainais souvent avec le bande, donc lui aussi y étais obligé. Comme ce matin.

- Aaaaah, quel beau mercredi matin qui s'annonce, chantonna presque Error, de bonne humeur pour une fois, marchant les bras derrière le crâne.

- Quoi ?! s'exclama le seul squelette au crâne brisé de la bande, s'arrêtant de marcher pour se mettre bien devant lui. Nan mais tu déconnes ! Me dis pas que t'as pas vu ces gros nuages noirs au-dessus de nos gueules qui vont nous lâcher leur pisse sur la tronche tout à l'heure ?!

- Laisse le Horror, il a juste dû passer une très bonne nuit...

- Ouaip, on a même cassé son lit à force, rigola Error de sa voix bugée.

- Woah, pas mal, sifflait-je, admiratif devant tant de conneries. Même sans votre petit collier ?

- Oh t'en fais pas pour ça, on a d'autres joujous...

- Je veux pas savoir...

- Pauvre Ink quand même, de devoir te supporter... ricana Dust.

- Euh... Attendez... Vous parlez tous du même Ink que moi ? Qui casserait des lits avec Error ??

On s'est tous retourné vers la voix qui avait posé cette question débile. Meme si en ces quelques temps passé à traîné avec moi ou avec les autres il avait appris à ne plus flancher à notre regard, sous le poids de nos quatre combinés, il ne put résister au réflexe de survie qui le fit se ratatiner sur lui-même.

- T'en connais d'autres des abrutis du nom de Ink ? demanda Dust, blasé.

- Eh ! s'exclama Error. De 1, t'insultes pas mon Ink d'abruti, de 2... c'est mon abouti au nom unique !

Cette dispute me fit sourire, mais pour une fois ce n'était pas un rictus. Depuis que Error avait commencé à traîné avec Ink, je trouve qu'il s'était vachement calmé comparé à son tempérament d'avant. Alors au point où en était leur relation, il commençait même à ne plus penser qu'à lui et à s'inquiéter pour quelqu'un d'autre.

- Mais... vous ne vous amusiez pas à le tourmenter avant ? questionna encore mon toutou.

- Oh, tu sais, c'est pas parce que maintenant on est ensemble que je peux pas arrêter d'emmerder mon petit arc-en-ciel préféré... ricana le glitché.

- En-Ensemble ? Mais je croyais que tu trouvais ça dégueu que deux mecs... Enfin...

- Me dit pas que t'es homophobe, Killer, lui demanda-t-il en se penchant vers lui pour bien le regarder dans les yeux (et en même temps l'intimider).

Déjà que Error avait mis du temps a accepter ses sentiments pour un autre gars, les remarques homophobes que ses anciens potes lui faisaient lui avaient presque brisé sa confiance en soi... Jusqu'à ce qu'on leur pète tous la gueule pour régler le problème. Ça avait fait passer un message très clair dans toute l'école : les connards dans ce genre, on les tolère pas. Ça avait été la première fois depuis longtemps qu'on avait tous été aussi solidaire pour venir en aide à quelqu'un...

- N-Non, pas du tout !

- Ah ouais... Prouve-le alors ! ricana Horror. T'as qu'à embrasser Error !

Sans savoir pourquoi, cette simple pensée de baiser échangé entre eux deux me degoutait. Pourtant, ça faisait un moment que je m'étais habitué à voir des gays se rouler de grosses galoches bien deg juste devant moi.

- Eh ho, j'embrasse que Ink moi, d'abord ! s'offusqua Error. Demande moi mon avis avant peut-être ! Et en plus, y'a que Nighty qui peut lui donner des ordres de toute façon.

- Bon alors, de 1, ne m'appelle pas Nighty, et de 2, cette idée de baiser n'est peut-être pas une si mauvaise que ça...

Je me tournais vers Killer, qui suivait notre échange les orbites grandes ouvertes depuis tout-à-l'eure, attendant sa sentence en silence. Bon toutou.

- Bah alors, tu viens pas faire une grosse lechouille à ton maître ? demandais-je en me baissant pour me mettre à sa hauteur. Pourtant, un bon chien ça devrait être tout joyeux et faire la fête à son maître.

Il se releva en silence, alors j'en fis de même. Face à l'ordre silencieux que je lui lançais, il s'approcha de moi, tête baissée, n'osant pas me regarder. Comme quand on était gosses...

- Allez, montre ton affection à ton maître, dit-je, ouvrant les bras. T'as qu'à venir m'embrasser, et comme ça on verra bien que t'es pas un connard homophobe.

Ouais, c'était un pari débile, j'allais offrir mes magnifiques lèvres à quelqu'un juste pour l'humilier. Mais je m'en battait un peu les noix. Mais à la vue du regard terrifié qu'il me lança en relevant précipitamment la tête, j'en eu presque des remords. Presque.

Killer PDV

Oh non.
Ohnonononononon.

Est-ce qu'il m'avait bien demandé (ordonné) de faire ce que j'avais entendu ? Pitié, dites moi que c'est un cauchemar... Ou alors que mon audition a très fortement baissé en quelques minutes.

Tout mais pas ça.

Mais même en me pinçant, la vision de ses lèvres se penchant petit à petit vers les miennes ne s'effaçait pas.

A croire que je n'avais pas trop le choix que de faire ce qu'il me demandait... Je devais l'embrasser.