La camisole des sentiments (TOME 1) [TERMINE - A CORRIGER]

LISA

Allongée dans le canapé de la salle commune, elle fixait le plafond, écoutant la musique qui sortait du poste de radio. Elle s'ennuyait comme un rat mort mais la liberté n'était pas pour tout de suite... Du moins, c'est ce qu'elle se disait, sans savoir ce que Callie préparait. 

-Raw !

Lisa était loin de savoir que ce mot sonnait le début de sa libération. Elle se redressa et se leva avant de s'approcher de l'infirmière.

-Quoi ?
-Dans ta chambre.

-Et puis quoi encore ? J'ai rien fait.
-Va dans ta chambre.

-Va... Te faire foutre.

-Sale gamine... Ta psy y est alors va voir ce qu'elle te veut.
-Ca... Docteur Logan ?

-C'est ça. Allez, vas-y.

-Oui, oui.

Lisa s'avança vers sa chambre et poussa la porte. En voyant Callie qui arborait un large sourire, elle fronça les sourcils se demandant pourquoi elle semblait si contente.

-T'avais pas un "truc" à faire ?
-Si et c'est fait.
-Et..?

-Ca te concerne, sinon je ne serais pas là.
-Qu'est-ce que j'ai encore fait ?

-Rien. Tu m'as juste donné une petite idée. Le directeur a accepté et je ne pense pas que tu raterais une telle occasion.

-Bah accouche alors ! Tu mets trop de suspens.
-Tu fais tes valises et tu rentres avec moi.

-Qu'est-ce que tu racontes ?

-Tu es mon nouveau sujet d'expérience. 

-Je suis donc un cobaye ?

-En quelques sortes mais dis-toi que ta liberté est à la clé.

-Dis m'en plus.

-C'est simple. Tu rentres avec moi, tu vas vivre avec moi..

-Et ta femme.

-Peu importe. On va te trouver un travail, un appartement et si tout se passe bien, que tu maîtrises ton impulsivité, tu seras libre de vivre une vie normale.

-Si c'est une plaisanterie, oublie pas que je n'ai pas de remords...

-Je ne plaisante pas mais tu dois aussi, de ton côté, faire des efforts. Je serais là si il y a quoi que ce soit, si tu as besoin de moi mais je ne peux pas faire les choses à ta place. Le directeur est convaincu que tu n'y arriveras pas, prouve à ce connard qu'il a tort.
-Merci...

Lisa ne pouvait rien dire d'autre que ça. Elle savait être reconnaissante vu qu'elle lui donnait une seconde chance de vivre sa vie comme elle l'entendait loin de ces quatre murs.  Elle prit sa valise, qui était un sac de sport, sous son lit et la posa sur le matelas. Elle attrapa tout ses vêtements et prit la peine de les replier et de les ranger tranquillement. La liberté lui tendait les bras, elle n'avait pas besoin de courir. Elle pouvait l'enlacer tranquillement sans se presser.
Une fois sa valise terminée, elle suivit Callie jusqu'à l'extérieur du bâtiment. Pour une fois, elle n'était pas accompagnée d'une infirmière. Certes, Callie était sa psychiatre mais elle était plus que ça aussi. Une fois dehors, elle prit une grande inspiration profitant de cette première bouffée de délivrance. En voyant la plus âgée sortir une clope de son paquet, elle le pointa doucement du doigt.

-Je peux ?

-Bien sûr.

Callie lui tendit le paquet et elle prit une cigarette avant que sa psy ne lui allume. Elle tira longuement sur le cylindre et souffla doucement la fumée. Elle ferma les yeux, appréciant le moment. Elle les rouvrit en entendant que le médecin avançait vers le parking de l'hôpital en courant. Elle fronça les sourcils avant de courir à son tour pour la rattraper.

-Attends-moi !
-T'as qu'à aller plus vite !

Lisa leva les yeux au ciel et piqua un sprint, arrivant à sa hauteur. Elle attrapa son bras, l'arrêtant dans sa course. Essoufflée et amusée, elle avait un souffle saccadé accompagné d'un petit rire. Penchée, elle se redressa avant de regarder autour d'elle et de voir la voiture de la psy. Elle donna une petit coup d'épaule à Callie avant de s'avancer vers le véhicule. Une fois les portes déverrouillée, elle mit son sac à l'arrière et s'installa ensuite sur le siège passager. La voiture démarra et se mit en direction de l'appartement de la psychiatre.
Le premier sentiment qu'elle ressentait était une sérénité totale. Elle n'allait plus se réveiller dans cette chambre aux murs blancs, sans âme. Elle ne verrait plus ces abrutis ni ces infirmiers. Plus de piqûres ou de médocs... Plus rien. Juste une vie normale, enfin une vie normale.


Petite note: N'hésitez pas à donner votre avis, ce qui vous a plu ou non dans les chapitres etc... Ca m'aide à évoluer et à mieux écrire ce récit. Merci !