Le retour à Newfane.

CHAPITRE 8 : CONFESSION.

Je croise son regard, le froid de la glace, lui donne un air innocent. Le sol se reflète dans ses yeux bleus. Il a l'air si pur. Je me retourne vers mon frère.

-Qu'est ce qu'il fait là ? m'exclamai-je.

-Je l'ai invité, il n'y a rien de mal, sœurette.

Je ne comprend pas, c'est lui qui m'ignore depuis des jours.

-Je vais te laisser, il arrive, me dit-il.

-Mais, tu vas faire quoi ? On s'était promis une journée entre frère et sœur, Jake... Je ne veux pas te laisser tout seul.

-De quoi tu parles ? Tout seul ? Je te rappelle que j'ai récupéré un numéro ce midi, me répondit-il en ricanant.

Quel enfant ! Sur ces mots, il s'éloigne, en sortant son téléphone de sa poche.

-Hey, Maddy...

La façon dont il prononce mon prénom est tout simplement adorable. Je retrouve en lui, une douceur incroyable. J'étais jusqu'à présent dos à lui. Je me retourne pour lui faire face.

-Hayden, ça fait longtemps.

Je ne savais pas quoi lui dire, et lui non plus, il paraissait désolé.

Nous décidons d'aller boire un chocolat chaud, en ville. En déposant mes patins, j'ai vu Jake accompagnée de Jade, rentrer sur la glace. J'espère qu'il va passer du bon temps avec elle. Qu'il va pouvoir se changer les idées.

Hayden m'invite à rentrer dans le café. C'est étrange qu'il ai choisi celui-ci, le "Rose's Coffee" parmi tout ceux de la ville. Je me souviens que lorsque j'étais petite, nous venions souvent ici, les après midi avant Noël, cela nous permettait de mieux attendre les fêtes. C'est mon café préféré. Tout ici est magique.

-Oh ! Maddy !

Une femme âgée vient me serrer dans ses bras. C'est Rose, la propriétaire des lieux. Elle travaillait déjà ici lorsque j'étais enfant. Nous l'adorions Jake et moi. C'était comme notre troisième grand-mère.

-Rose ! m'exclamai-je. Bonjour, comment allez-vous ?

-Et bien, ma puce je vais très bien. Je sais que je te l'ai déjà dit et que je te le dis à chaque fois que tu viens ici, mais tu m'avais manqué, ça fait un bien fou de te revoir à Newfane. La ville n'était plus pareil sans ta famille et toi ! Comme tu as grandi, regardes-toi tu es une magnifique jeune femme.

Je la remercie, et l'enlace à nouveau.

-Je vois que tu es très bien accompagnée ! Hayden, prends soin de ta petite amie c'est une perle !

Je rougis à ses mots. Ce n'est pas vrai, mais ce n'est pas déplaisant. Nous nous regardons, et il me fait comprendre de ne pas l'a contre-dire, elle a l'air si heureuse pour moi et pour Hayden, que je ne veux pas la décevoir.

-Venez, je vais vous installer à notre plus jolie table. Maddy, j'imagine que tu prends la même chose qu'hier ?

J'acquiesce. Elle prend la commande d'Hayden et s'éloigne.

-Je suis désolé, pour ce que Rose a dit, tout est faux, mais je ne veux pas la rendre triste. Dis-je à Hayden.

-Tout n'est pas faux, Maddy.

-Ah oui ? Et qu'est ce qui est vrai ?

-"Tu es une magnifique jeune femme".

Il reprend exactement les mots de Rose, et je ne peux contrôler ma réaction, je n'ai pas de mot. Ses yeux fixent les miens. Le rouge me monte aux joues, et je ne peux m'empêcher d'éviter son regard. Lorsqu'il me regarde de cette façon, j'ai l'impression qu'il lit tout en moi.

Rose revient, dépose ma boisson chaude devant moi et devant Hayden.

-Régalez-vous les jeunes.

Elle nous sourit, et repart derrière le comptoir.

La situation devient tout à coup étrange. Je ne sais pas quoi lui dire. Il décide de rompre le silence.

-Elle s'appelait Anna.

Je le regarde de nouveau. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me parle d'elle. Je vois sa mâchoire se crisper. Je ne veux pas qu'il se force à me raconter ceci.

-Hayden, tu n'es...

Il me coupe et reprend la parole.

-Le jour de son anniversaire, elle a eu sa première voiture. C'était le 6 janvier, il y a 4 ans. Elle avait tout juste 18 ans, et c'était une journée particulièrement froide. Les routes étaient verglacés et la neige était annoncé pour la nuit. On lui a offert sa voiture le soir à la fin du repas de famille. Elle était vraiment heureuse mais ne voulait pas aller la tester par ce temps. Je lui ai dit que rien n'allait lui arriver et que faire le tour du quartier n'allait rien changer. Mais j'ai eu tord.

Ces mots me glacent le sang. Il fait nerveusement trembler sa jambe gauche. Et sa main se serre sur son jean. Il parait tellement vide d'expression, il ne cesse de me fixer. C'est comme si il revivait chacun de ces instants, plongé dans mes yeux.
Il continu.

-Elle a prit les clés et est monté dedans, j'ai insisté pour aller avec elle. On s'attache et on décolle. On voyait la lumière des phares éclairer les plaques de verglas. Elle ne paraissait plus inquiète. Elle se sentait libre, adulte, responsable. On a décidé d'aller un peu plus loin dans la ville. Arrivé au centre, tout est arrivé si vite... La voiture en face de nous a glissé et s'est déporté de notre côté de route. Anna a tout fait pour éviter que la voiture percute mon côté. Elle a tourné vers la gauche, et a roulé à son tour sur la plaque de verglas. Elle freinait , du plus fort qu'elle pouvait, je me suis mis à crier, et je l'ai entendu dire "Ça va aller, Hayden, tout va bien se passer." Ses yeux se sont posés sur moi elle m'a sourit, et comme si elle savait ce qui aller se passer ensuite, elle m'a dit "Je t'aime mon frère". Tout est passé si rapidement, que je n'ai pas vue que la voiture se dirigeait vers les murs du centre commercial. Tout s'est arrêté là, pour elle, j'ai fais tout mon possible, pour essayer de la réanimer. Elle est parti. A cause de moi.
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Merci, la suite sera bientôt publiée.