CHAPITRE 9 : DÉCLARATION.

51 3 0
                                    

Je comprends alors qu'il se sent horriblement coupable. Que cette souffrance le ronge depuis des années. Que la perte de sa sœur l'a anéanti. Et qu'il ferai n'importe quoi pour avoir été à sa place et elle à la sienne.

-Tu n'as pas à te torturer comme ça Hayden. Tu ne pouvais pas savoir ce qui se passerai ce soir-là.

Ses yeux changent tout à coup. Comme si il essayait d'effacer les derniers mots que nous nous sommes échangés.

-As-tu des plans pour demain soir ? Dit-il en changeant de sujet.

Je ne fais rien de spécial, et la simple idée qu'il me propose quelque chose me trouble.

-Je ne sais pas, pourquoi ?

-J'aimerais t'emmener quelque part.

-Où ça ? le questionnai-je.

-C'est un secret.

Je le regarde d'un air interrogateur mais c'est peine perdue, il ne me dira rien.

Nous nous fixons, j'ai l'impression que nous sommes seuls, que rien ne nous entoure. Il se lève et part régler l'addition. J'entends Rose lui dire quelque chose.

-Oh non, Hayden, ce n'est pas la peine, vous voir heureux tout les deux c'est le meilleure cadeau.

Je remarque qu'Hayden dépose tout de même son billet sur le comptoir, salue Rose et me rejoint. Je me lève à mon tour. Nous décidons d'aller nous balader un peu. Je ne peux cacher que je lui ai déjà pardonné, depuis qu'il est arrivé à la patinoire. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'arrive pas à lui en vouloir. Il suffit que je le vois pour...

-Maddy ?

Hayden me coupe de ma rêverie.

-Tu pensais à quoi ?

A toi, me dis-je.

-A rien d'important. Lui souris-je.

Mais c'était tout le contraire. Parce que oui, Hayden était devenu important pour moi.

Nous sortons, et le froid s'abat sur nous. La nuit a déjà pratiquement prit possession de Newfane. Les étoiles brillent au dessus de nos têtes. De plus, je peux voir dans les yeux d'Hayden que les illuminations de Noël de la ville sont allumées. Il sourit, le regard rivé vers le haut de l'avenue. Nous nous mettons en marche vers le sapin du centre. Des souvenirs me reviennent. Jake et moi courrions ici, il y a longtemps. Accompagné de Maman et Papa qui nous suivaient. Ils riaient aux éclats, heureux de voir leurs enfants s'amuser. Aujourd'hui, 11 ans ont passé, et je passe au même endroit, avec Hayden. C'est loin d'être déplaisant. Nous marchons d'un pas vif, pour tenter de nous réchauffer, la neige n'est toujours pas là et je l'attend avec impatience. Lorsque je manque de tomber en glissant sur le verglas, Hayden me rattrape par la main.

-Tes mains sont gelées, Maddy, me regarde-t-il tristement.

Il prend mes deux mains dans les siennes, et les entoure. Tout en me regardant. Je ne peux pas continuer à le regarder plus longtemps de cette façon. Il est troublant. Il remarque ma gêne et lâche ma main gauche, tout en gardant ma main droite enlacé dans la sienne. Il se remet en route. Hayden me tient la main. Et celle-ci s'est réchauffé dès le contact de sa main sur la mienne. 

Je reviens à la réalité. Il me tient juste la main parce que j'ai froid. Rien de plus. 

Je l'entraîne voir le sapin, où nous avions déposé nos boules de Noël.

Je l'entraîne voir le sapin, où nous avions déposé nos boules de Noël

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

Nous nous racontons les anecdotes les plus folles de notre passé. J'apprends qu'Hayden s'est cassé la jambe quand il avait 14 ans, car il avait voulu faire le mur en sortant par la fenêtre de sa chambre... 

Nous rions à n'en plus pouvoir. Il ne m'a pas lâché la main, depuis tout ce temps.

Nous nous installons sur l'un des bancs devant le sapin avec un chocolat chaud à emporté dans les mains que nous venons d'acheter. Et nous admirons la ville et ses passants. Un vieil homme passe devant nous, il part s'installer au sol. Je vois des larmes couler sur son visage pâle, il à l'air frigorifié. Personne ne devrait être triste durant cette période de l'année. Personne ne devrait être seul, et personne ne devrait vivre dehors. C'est Noël dans quelques jours. La fête la plus importante de l'année, où l'amour bat son plein et où la joie et le bonheur comble tous les cœurs. Les maisons sont remplies de tendresse, de lumières...

Je me lève et détache ma main de celle d'Hayden. Un grand frisson me parcoure. Je m'excuse et lui dis que je reviens. Il a dû comprendre ce que j'allais faire car il acquiesse et me sourit.

Je pars en direction de cet homme à quelques mètres de nous.

J'arrive vers lui et me baisse. 

-Bonsoir, monsieur, j'ai quelque chose pour vous.

Je lui tends mon chocolat chaud et un billet qui lui permettra de dormir au chaud cette nuit. 

-Mademoiselle, c'est extrêmement généreux de votre part, mais je ne peux pas accepter. La vie est ainsi. Je suis destiné à vivre ici. Je ne mérite pas votre temps et encore moins votre argent.

Ces paroles me blessent. Comment peut-il dire ceci ? Personne de mérite de souffrir comme ça.

-Ecoutez, monsieur, c'est bientôt Noël, et mon souhait est de vous voir heureux. Alors prenez ceci, je reviendrai demain, vous tenir compagnie. Et cette nuit, vous irez dormir à l'hôtel.

-Alors je vais aussi faire un souhait pour vous, ce soir.

Sur ces mots je m'éloigne de lui. Et pars rejoindre Hayden.

-Tu sais, Maddy, tu mérites d'être heureuse, plus que n'importe qui. Ce que tu as fais, là, personne ne l'aurais fait.

Je le regarde, tandis qu'il se lève du banc. Je l'écoute attentivement.

-Et, c'est peut-être étrange de dire cela, mais j'aimerais contribuer à ton bonheur.

Je reste surprise à ces mots. Qu'est ce que cette déclaration ?

Alors que je ne mis attends pas, il dépose sa main sur ma joue. Je plonge mes yeux dans les siens. Il s'apprête à m'embrasser. Je ne compte pas le repousser, parce que ce que je veux le plus à ce moment précis, c'est qu'il pose ses lèvres sur les miennes. Alors que nos visages ne sont plus qu'à qu'à quelques centimètres. Mon téléphone se met à sonner nous interrompant. Je m'excuse et lui dit qu'il faut que je réponde.

Lorsque je sors mon téléphone de ma poche, je remarque que c'est ma mère, et je remarque aussi l'heure qu'il est. Il est très tard et je n'ai pas vu le temps passer. Je me prépare à me faire disputer. Je décroche.

-Allô, Maman, je suis désolé, j'ai pas vu l'heu...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que maman me coupe.

-Nous sommes à l'hôpital, ton frère ne va pas bien du tout. Sa nouvelle amie à appeler les pompiers, lorsqu'il a fait une crise toute à l'heure. Dis à Hayden de te conduire à l'hôpital. Viens nous rejoindre. Ton frère a besoin de nous trois. Jake a besoin de toi.

__________________________________________________________

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

__________________________________________________________

Merci, la suite sera bientôt publiée.

Le retour à Newfane.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant