(4 décembre) - Hélia

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"Oaah", je m'étire en baillant et ouvre lentement les yeux. Je tire les rideaux, et regarde avec émerveillement le ciel rosé par le soleil qui se lève. Il est encore tôt, je dois être la seule à être réveillée dans la maison, mais quel plaisir de voir se lever le soleil ! C'est une belle journée qui s'annonce assurément. Que pourrais-je faire en attendant que les autres se lèvent ? Oh je sais, réfléchir à mon opération "Un miracle de Noël pour Sélé"... Les photos. Du journal. Je pourrais les regarder ! Mais euh, non. Je ne devrais pas, ce n'est pas bien. Qu'en est-il du respect de la vie privée ? Oh mais c'est si tentant ! Comme d'habitude, le Surmoi et le Moi, comme un ange et un démon sur mon épaule se disputent. Comme Oscar Wilde l'a dit, le seul moyen de résister à la tentation, c'est d'y céder. Mmh.. un point pour le petit démon. Oh je suis faible je sais mais... ce n'est pas si mal au fond, c'est pour l'aider. Oui, je sais, j'essaye de me rassurer mais l'auto persuasion ne marche peut être pas très bien. Bon tant pis, j'assume d'avoir mes faiblesses, je suis trop curieuse, c'est un de mes -nombreux- défauts. J'allume donc mon téléphone, et regarde dans ma galerie. Alors, que renfermait ce carnet ? J'allais bientôt le découvrir... Ah la tension était à son comble et on aurait presque pu entendre un roulement de tambour, ou une musique de thriller. Mais, les musiques étaient juste dans ma tête. Oh, allez, assume et regarde maintenant ! Tu vas rester là à attendre pendant combien de temps ?
Pardonne moi, sœurette.

Je commence à lire mais je suis frappée par la dureté de ces écrits, terriblement tristes... Une larme se glisse au coin de mon œil, et je la laisse filer le long de ma joue. Sentir ma sœur aussi mal, ça me fait mal à moi aussi, comme si nous étions reliées par un cordon invisible. Et moi, parfaite, pense-t-elle ? Oh, je suis bien loin de l'être pourtant !
Sœurette... Bien sûr que tu peux être heureuse, tu le seras un jour j'en suis sûre ! Et j'aimerais tant pouvoir t'y aider. Il faut que j'y réfléchisse je suis sûre de pouvoir faire quelque chose.

En général, faire de la cuisine m'aide à réfléchir. Je descends donc à la cuisine pour faire des sablés pour le petit déjeuner. En même temps, ça me permettra de tester ma recette pour Noël... J'ouvre les placards, sors les ingrédients, un bol et je commence à siffloter en mélangeant les ingredients. Pendant que j'enfourne les sablés, je songe aux mots de Séléna. Elle disait être seule... et si, c'est une idée un peu farfelue mais au fond qui ne me parait pas si mal, si elle avait un petit ami, elle se sentirait sans doute moins seule... L'idéal serait donc que je lui en trouve un. Ça pourrait sûrement marcher ! J'ai toujours rêvé de jouer les cupidons. Je suis sûre que je pourrais trouver quelqu'un qui lui correspond. Oh, je crois que les sablés sont cuits, j'allais les oublier ! Mmh, ça sent bon.

Mais, on dirait un bruit de clés ? Stupéfaite, j'aperçois Séléna dans l'entrebâillement de la porte. Je pensais être la seule déjà levée ! Elle aussi paraît surprise de me voir là.
On se sourit en se prenant dans les bras.
Je lui tends alors les sablés et j'en prends un aussi. Ils sont vraiment bons ! Oh, Mais j'oubliais, le glaçage ! Séléna va pouvoir m'aider. Et puis le glaçage, c'est ce que je préfère : on peut laisser parler son âme d'artiste, ou juste s'amuser, les possibilités offertes sont presque infinies ! Et en plus d'être bons comme ça ils seront jolis. Ça fait du bien de passer un moment entre sœurs comme ça. Le dimanche, c'est vraiment mon jour préféré. J'observe du coin de l'œil ma sœur et je vois se dessiner au coin de ses lèvres un petit sourire. Il est léger, mais sincère, et ça me fait chaud au cœur. Son sourire est si lumineux ! Elle ne sourit pas aussi souvent que moi, c'est vrai, mais son sourire est vraiment resplendissant, un vrai rayon de soleil qui illumine son visage.
Voyant que je la regarde, elle s'arrête.
«Quoi ?
- Rien, je te regardais simplement sourire. Quel beau sourire tu as ! Ton sourire est communicatif, et ça fait plaisir de te voir heureuse.
- C'est juste un sourire, ce n'est rien.
- Tu te trompes : un sourire, c'est beaucoup au contraire. Ça ne coûte rien certes, mais ça donne tellement !»

A Christmas story 🎄Where stories live. Discover now