25 - Voyage d'affaire

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J'arrive à l'aéroport de Boston-Logan bien en avance, comme convenu.

Tout en tirant ma valise, je regarde les alentours. Cet aéroport est gigantesque et je me sens un peu perdue. Trop accaparée par mon choix de tenue pour le rendez-vous la veille, j'ai complètement oublié de demander à Colleen comment ça se passait quand on prenait l'avion.

Parce que contrairement à moi, mon amie connait les délices ou les terreurs de l'avion.

Je donne un coup d'œil derrière moi puis roule des yeux. Hutson fils m'a demandée d'arriver en avance et monsieur n'est même pas là ? A moins qu'il soit déjà rentré dans ce labyrinthe monstrueux... J'ai entendu dire qu'il y avait plus cinquante compagnies aériennes qui desservaient notre aéroport (je me suis renseignée sur ce dernier hier soir, pour ne pas être complètement à la ramasse ce matin). Avec ses quatre terminaux, le centre de transport est le plus grand de la Nouvelle-Angleterre, alors heureusement que j'ai pris un plan avec moi.

— OK, soupiré-je en regardant mon billet de réservation. Terminal C, bon c'est où ça ?

Tout en rangeant mon billet dans mon sac à main, je cherche une indication me permettant de me repérer. C'est bien, grâce à mon billet, j'ai le numéro et grâce au plan, je sais dans quel sens aller... Mais la différence entre ce dernier et la réalité est grande. En plus de cela, il y a tellement de monde que mes faibles capacités d'orientation sont mises à rude épreuve.

Si seulement Hutson fils était là ! Mais qu'est-ce que tu racontes ma pauvre. Tu peux te débrouiller toute seule, comme une grande ! me reprends-je, choquée par mes propres pensées. Une femme n'a pas besoin d'homme pour vivre !

Une fois ma devise de nouveau en tête, je décide de partir à l'aventure avec mon bagage et mon plan.

— Tout d'abord, trouver la bonne navette, soufflé-je en tirant ma valise derrière moi.

Cela m'est égale que des personnes me regardent de la tête aux pieds parce que je parle toute seule car je me rassure comme je peux. Je ne fais pas partie des gens qui ne peuvent avancer un pas sans se demander ce que les autres pensent d'eux.

***

Quinze minutes plus tard, je suis devant la grande porte du terminal C. Cela ne me plaît pas trop de l'avouer, mais le détestable avait raison de me conseiller d'arriver vraiment en avance.

D'ailleurs, lorsque j'aperçois ce dernier, je suis tentée pendant quelques secondes, d'accourir vers lui en criant son nom, puis je me reprends. Être dans un monde inconnu me fait vraiment envisager de drôles de choses.

Après quelques mètres de marche se voulant posée, j'arrive à la hauteur de mon (ex) maître de stage. Tout en redressant ma valise, je soupire puis tourne la tête vers ce dernier.

— Bonjour monsieur Hutson, lancé-je avant de laisser mes yeux s'aventurer sur le panneau d'affichage face à nous.

Je cherche aussitôt notre destination : La Nouvelle-Orléans, Jetblue Airways, vol B6 1301. Quand j'aperçois la ligne de celui-ci, je donne un coup d'œil vers costume trois pièces, qui fixe sa montre. Je hausse un sourcil. S'apprête-t-il à me réprimander ?

— Bien ! lâche-t-il, on y va.

Aussitôt, je baisse les yeux pour apercevoir un minuscule sac à ses pieds puis regarde ma valise en faisant la moue. Et dire que Colleen la trouvait trop petite... En ce moment, on dirait que je pars pour une semaine, à côté du bagage de Hutson fils.

Je n'aurais pas dû écouter mon amie et suivre mon envie de prendre un petit sac de voyage. En plus de cela, j'aurais pu le prendre dans l'avion et je n'aurais pas eu à payer pour l'embarquement de ma valise ! Quelle idiote je fais...

Alliance explosive 1 (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant